AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 29 notes
5
6 avis
4
12 avis
3
10 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
D'emblée, je dois dire que ce roman est unique en son genre dans le sens dans lequel l'auteur tend à faire passer des messages concernant les valeurs et convictions de l'homme en nous maintenant dans une réflexion profonde continuelle à travers son histoire qui relate le chemin de Luce partagé entre la noirceur des ténèbres et la lumière avec ce ressenti de peur incessant m'amenant à me demander sans cesse où l'auteur veut en venir, ce qui va découler par la suite.. Avons - nous agi de notre propre gré ?ou inconsciemment le voulions-nous ? Par la suite, on prendra connaissance sur le journal de Lucia qui s'exprime parfois en poétisant .Mais qui est Lucia ? ensuite il ne manque pas d'exposer l'expérience de pensée faite par le physicien Erwin Schrödinger sur un chat afin de déterminer s'il possible d'être plusieurs états à la fois mort et vivant ? En fait, Guillaume Herambourg nous permet de comprendre ces facettes cachées entre le conscient et l'inconscient sans omettre de dévoiler la Bête qui sommeille en nous avec notre colère, nos peurs, nos incertitudes par l'intermediaire de ces personnages qu'est Luce, Pierre, Jack ou divers théories… Vous trouverez sûrement en le lisant une histoire banale toutefois il faudra vous appuyer sur le sens profond que l'auteur cherche clairement à démontrer en philosophant parfois poétisant sur nos agissements afin de nous éclairer sur l'empathie, la compassion ,l'amour entre autre…
J'ai trouvé ce livre prenant cependant il faut le lire en méditant sur chaque page nous amenant à une analyse de soi en tant qu'être humain, homme ou femme, petit ou grand. Il n'y a pas à dire qu'en lisant ce livre, on se retrouve entrain de « Nous » poser des questions à nous-mêmes, faisant ressortir la morale en surface, créant le doute et l'incertitude. Avec une facilité assez déconcertante et perturbante je dois dire l'auteur insiste à ce que le lecteur ressort de cette lecture qui se doit approfondie dans sa réflexion personnelle à se retrouver avec une autre vision et que ses pensées prennent une tournure différente au sens de sa propre logique ou conscience.
Je me suis retrouvée non pas entrain de lire une simple histoire de thriller psychologique mais plutôt une lecture philosophique qui à la fin vous remet en question sur vos jugements envers autrui et je pense qu'il faut du cran pour écrire un livre de ce style dont je félicite l'auteur
Cependant un petit conseil vous devez avoir l'esprit tranquille pour le lire et le comprendre sinon vous allez mal juger votre lecture et la considérer coupable.
Merci à guillaume Herambourg de m'avoir contactée pour ce service de presse.

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
Commenter  J’apprécie          130
Je remercie tout d'abord Guillaume Herambourg de m'avoir invitée à partager son univers : « Juges et coupables » n'est pas une simple lecture, mais plutôt une expérience qui ne laissera aucun lecteur indifférent, tant ce roman présenté comme un thriller psychologique, sort des sentiers battus et bouleverse les codes du genre. Intrigant, n'est-ce pas ?

Ce livre s'adresse à un public averti: il impose d'être concentré et attentif, notamment dans les premiers chapitres. le style, le rythme sont inédits, l'écriture est très travaillée, parfaitement adaptée au propos, et son originalité peut faire la force de ce roman tout comme sa faiblesse, c'est quitte ou double, selon le lecteur. Une chose est sûre, cette lecture est éprouvante… mais le fait qu'elle soit hors du commun vaut le détour.

Juges… et… coupables : le paradoxe présent dans le titre annonce la complexité du contenu. de personnages tourmentés, victimes ou bourreaux, -les deux parfois- aux confessions d'un carnet intime, l'auteur alterne récits de violences, sombres pensées et profondes réflexions, à la fois poétiques, philosophiques voire métaphysiques. Luce, sous l'influence de Jack, part à la dérive, commet des actes graves, mais en souffre également et éprouve de la peur face aux conséquences de ses actes. En parallèle, Lucia, comme une voix-off , expose dans son journal intime, ses réflexions éclairées et réalistes, comme un commentaire acerbe mais constructif sur les situations complexes que vit Luce.

Ce roman ouvre sur de multiples réflexions, des questions se posent sans que l'auteur y apporte forcément de réponses, laissant ainsi le lecteur libre de son interprétation, le plongeant dans le doute, jusqu'à remettre en cause ses propres jugements : nous jugeons trop, trop vite, à tort sans savoir ce qui se cache derrière certains actes. Nous ne savons plus très bien où se trouve la frontière entre le bien et le mal. L'expérience est déroutante.

Dans ce jeu de miroir entre les personnages de Luce et de Lucia, se reflète également le malaise de notre société en proie à la suprématie du conformisme, à la perte de l'individualité: l'abandon de nos réactions en tant qu'individu, notre passivité, notre lâcheté prenant le pas sur nos convictions intimes. La psychologie humaine est passée au crible, pour en extraire toute la noirceur, et par opposition, c'est bien sûr de là que va naître la lumière, l'humanité à laquelle veut nous rappeler l'auteur. Un message d'amour que recevra comme une récompense le lecteur attentif et réceptif à ce roman.

Je ne me suis pas sentie très à l'aise dans la lecture de ce roman, par crainte, je pense de me perdre : les sujets de réflexion sont si nombreux que j'étais comme suspendue à un fil, en me disant que j'étais sûrement en train de passer à côté de quelque chose… Mais à la fin de ma lecture, je ne peux que saluer le talent et l'audace de l'auteur : déstabilisant à plus d'un titre, ce roman noir est étrange dans sa forme, perturbant dans son propos et intense dans les réflexions suggérées. Je le conseille à qui souhaite tenter l'expérience d'une lecture vraiment différente.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
Commenter  J’apprécie          110
L'auteur a promis une lecture « différente » et bien le pari est réussi. Ce thriller ne ressemble à aucun de ceux que j'ai lu à ce jour. Proche d'un style « surréaliste » mais sociétal néanmoins. Oui, une lecture différente et prenez bien garde lecteurs de consacrer toute votre attention à votre exercice préféré car le moindre dérangement nuit gravement à la compréhension.
Deux paroles s'entrecroisent alors que l'on se doute qu'elles ont un rapport entre elles, d'ailleurs elles se font écho, sans doute ne sont-elles pas simultanées. L'ambiguïté des prénoms (Luce et Lucia) ajoute à notre confusion. Lorsque Luce, jeune délinquant, limite psychopathe… ou pas, aborde un sujet en version sombre, Lucia par son journal lui répond avec lumière, appelant à l'empathie et portant l'espoir.
Un roman à méditer, à poser et à reprendre, une surprise à n'en pas douter ! Un chemin initiatique, semé d'embuches, de poésie et de personnages hors du commun. Remuons nos méninges en plongeant au plus profond de celles de Luce et Lucia, il en restera forcément quelque chose !

Lien : https://collectifpolar.com/2..
Commenter  J’apprécie          50
Force est de constater que je n'avais jamais rien lu de pareil !
Guillaume nous sert un livre atypique mêlant les genres et les formes avec une charpente on ne peut plus originale. Je suis contente de ne pas m'être arrêtée suite à mes premières impressions déroutantes ressenties au début de ma lecture. Je me suis accrochée et je suis contente au final d'avoir passé un bon moment dans ce thriller psychologique mais pas que... oh non, loin de là.

Vous y découvrirez alors un récit, celui de Luce, un dealer rongé par la violence, portant en lui plusieurs hommes, plusieurs personnalités, chacune ayant un sens premier pour former un tout... Luce, un homme à comprendre...
Ce récit aux réflexions profondes, aux métaphores, aux allégories et aux sens cachés nous est conté avec une plume percutante, tranchante, aussi incisive que la lame d'un couteau aiguisé. L'auteur décide judicieusement pour aiguiller le lecteur dans ses propres réflexions d'entrecouper son histoire avec le journal de Lucia... La dualité entre les deux, la lumière apportée par ces passages sur ce texte à l'action sombre se montre absolument nécessaire pour en saisir toute la complexité et en assimiler chacune des subtilités. Si on oppose le Bien et le Mal, le conscient et l'inconscient , le juge et le coupable, on remarque bien que les uns ne vont jamais sans les autres et que tous ces principes manichéens, opposés, font justement de l'Homme tout ce qu'il est ou plutôt tout ce qu'il peut être, tout ce qu'il peut devenir, malgré lui, par son essence... Si l'auteur n'excuse pas les actes odieux et la violence, il s'efforce de les expliquer avec justesse, et c'est déjà pas mal. Laissez-vous porter, décoder, décrypter pour appréhender Luce mais aussi lever le voile sur le mystère Lucia, ou encore révéler la vérité sur ce Jack.
J'ai aimé découvrir les notions philosophiques, la documentation précise, les citations, les concepts variés et parfois vraiment complexes tels ceux de physique quantique, ou encore me reposer au coeur de quelques poésies de Lucia... Aussi belles qu'inspirantes, un vrai délice pour poser notre esprit quelques instants.

Si la complexité et la richesse de cet ouvrage ne vous font pas peur, si vous êtes prêt à ouvrir votre esprit et à vous laisser guider, je vous invite à plonger au coeur de ce roman audacieux, construit comme nul autre, qui ne vous laissera surtout pas indifférent et encore moins indemne...
Commenter  J’apprécie          30
Merci à l'auteur, Guillaume Herambourg, pour sa confiance.

Le style personnel de l'auteur peut paraître surprenant de prime abord. C'est un univers sombre et violent. le récit est entrecoupé de réflexions, pensées, poèmes tirés du Journal de Lucia. Mais qui est cette mystérieuse Lucia ?

Ce roman dérange, interroge, remet en question les principes mêmes de notre société, basée sur l'égalité. Mais sommes-nous tous égaux face à la justice ?

Le livre pose une question fondamentale : ne sommes-nous pas tous coupables, responsables d'injustices par notre silence, par notre non-intervention, par notre indifférence ?

Chacun se sent légitime à juger les autres coupables, mais qui sommes-nous pour juger sans nous remettre en question et assumer notre part de responsabilité et de culpabilité ?

Le personnage central, Luce, est entré dans la violence et semble s'enfoncer de plus en plus chaque jour. Comment peut-on sortir de cet engrenage ?
Commenter  J’apprécie          30
Le premier mot qui me vient à l'esprit, pour décrire ce livre, c'est perturbant. Et j'ai dû attendre la moitié du roman pour mieux comprendre ce qui se passait. A ce moment, mon attention était un peu plus fidèle car je reconnais avoir souffert un peu au tout début. Je m'intéresse enfin à l'histoire, absorbe les enseignements et s'est montré surpris lorsqu'un d'eux à résonner avec mon évolution personnelle. La fameuse empathie. J'ai encore du chemin mais le sentier emprunté est sûr. Par la suite, je dois reconnaître que j'ai passé un délicieux instant de l'église jusqu'à la première partie de l'épilogue. Pour la suite, j'ai décroché. Toutefois, je pense avoir compris la fin qui n'est qu'une boucle qui se plaît à s'embellir. Bref, faut lire le roman pour comprendre. Désormais, il est l'heure pour moi de donner naissance à mes fameuses listes.

Points négatifs :

- Trop de répétitions pour moi.
- La seconde partie de l'épilogue. A partir du moment où l'on comprend que l'on évolue dans une espace de boucle répétitive, l'évolution s'avère moins passionnante même si elle est réaliste. Je crois en la réincarnation pourtant.
- Au tout début de cette lecture, comme j'étais totalement perdu dans le délire de Luce, j'ai malheureusement décroché. Et cet état a duré jusqu'à l'arrivée du fameux passage que j'ai tant apprécié.
- Et pour la note finale, si je me montre un peu sévère, c'est parce que je suis content de sortir de cette lecture. J'avais hâte de passer à autre chose.

Points positifs :

- Une phrase a su attirer mon attention et concerne mon évolution personnelle. J'ai compris depuis fort longtemps que nous avons tous un ancêtre commun. C'est pour cette raison que le raciste est totalement stupide.
- La taille aléatoire des chapitres.
- La partie narrative concernant le passage de l'église. J'ai beaucoup aimé cet effet papillon à partir du moment où l'on prête trop d'importance aux mots, sans avoir la preuve réelle.
- Si je devais choisir entre Luce et Jake, je dirais Jake.
- A partir du moment où l'on comprend ce qui se passe pour Luce, tout dévient logique. le temps que les pièces du puzzle se mettent en place suivant ses actes, et la lumière se fait sur cette étrange histoire. D'ailleurs, les raisonnements sont très convainquant et je pense que certaines vont m'accompagner tout au long de ma vie. A ce moment, j'aurais peut-être hérité de la maturité qui me manque encore.
- Ce livre permet de faire un point sur sa propre vie. Savoir où nous en sommes et ce qui reste à intégrer totalement. Les idées font leur chemin au sein de mon esprit mais la route est vraiment longue.
Commenter  J’apprécie          20
Pas comme les autres…
Ah ça c'est le moins qu'on puisse dire ! Pour ne rien vous cacher Mon Cher lecteur, Ma Chère lectrice, au début de ce livre, j'ai été mal à l'aise ! J'ai été plongé dans la noirceur, le sombre, la dureté de la vie. On suffoque, mais on garde un espoir. Celui de voir apparaître une lueur ? Peut-être… Alors j'ai poursuivi… Cela n'a pas été facile… Loin de là. Je ne suis pas habitué ni à ce type de lecture, ni à ce style, j'en ai pris plein la tronche ! Pourtant, j'aime le noir, les thrillers. Mais là, c'est différent ! le livre est à lui seul un style à part entière. Guillaume Herambourg nous dévoile une foultitude d'aptitudes.

Je vous avoue que j'ai pris quelques heures voire quelques jours avant de vous faire ce retour. le temps de comprendre et de digérer. Oui, parce que ce livre se laisse lire enfin ce n'est pas le mot, il se jette sur vous, mais par-dessus tout, il faut le laisser s'imprégner en vous, le laisser se réfléchir, s'infuser pour en tirer le supérieur.

On ouvre la couverture sur Luce, le bonhomme ganté de noir. On soulève la couche protectrice de noirceur pour déguster l'opacité claire du fond humain. Ou devrais-je dire les ténèbres de son âme tout comme le plus luxueux ? le raisonnement de Luce s'est perdu au fil des années, aux côtés de Jack vers la haine meurtrière. Mais qui est ce Jack ? Conseiller de délinquance qui laisse filer ? Qui nous exprime le fond de ses pensées par les différentes strates sociales ? Qui est-il ? Que cherche-t-il ? Que fait-il avec Luce ?

Luce, qui es-tu ? Et toi Lucia, qui nous livre tes expériences de la vie avec une lucidité ravageuse à travers ton journal intime ? Que cherches-tu en nous offrant tes mots aussi durs et crus soient-ils, complexes et pourtant si limpides ? Limpides oui, d'humanité, de puissance et de lumière ?

Sommes-nous comme le chat de Schrödinger ? A la fois bon et mauvais ? A la fois vivant et mort ? Simple et complexe ? Sur quoi repose notre société ? Tant que nous ne nous sommes pas posé, nous ne pouvons pas savoir. Tant que nous n'avons pas ouvert la porte, nous pouvons que supposer, émettre des hypothèses. Cependant, il ne tient qu'à nous de regarder là où il faut/faudrait. de se poser les bonnes questions au bon moment. de lever la tête ou au contraire de la baisser. Mais, comme le chat de Schrödinger, on ne sait pas tout et il peut nous surprendre… Rien n'est tangible ou assuré tant que nous ne l'avons pas vérifié.

Ce livre est d'une densité incroyable. Peut-être trop ? Ou pas. Je pense qu'il n'est pas donné à tout le monde de mener à bien une réflexion aussi puissante (à tous les points de vue) à travers ce prisme. Mais serait-ce l'avis de l'auteur ? Ou l'avis du lecteur. (En l'occurrence le miens ?) Ce livre va me hanter encore quelques temps…

Le style d'écriture est très tourmenté. Comme les réflexions et les pensées qui se bousculent dans ma tête. Dans celle des personnages. Nous retrouvons les réflexions sur la vie qui croise les chemins de nombreuses de personnes. Toutes aussi différentes les unes que les autres. Les pensées à un moment de nos vies, toutes aussi différentes elles aussi selon nos expériences. Guillaume Herambourg nous glisse de manière subtile cette fois les passages du journal intime de Lucia qui permet de souffler quelques secondes, mais ce qu'elle dit est tellement juste, réel et palpable que finalement, on plonge en apnée encore et encore. On croise de la poésie, de la romance, de la psychologie, de la philosophie, de la métaphysique, des mots tendres, doux et durs, écorchés. Des situations très complexes et pourtant si simples.

Peut-on se positionner sur plusieurs prismes en même temps pour pouvoir englober la complexité du genre humain ? On ne le peut pas, on le doit. Mais même avec toute notre bonne volonté, pourrait-on penser à tout ? Je ne crois pas.
Aussi faut-il prendre en considération ce que nous souffle Guillaume, l'opinion, la pensée, le désir, l'empathie, la corruption, la noirceur, l'indifférence, la tolérance, l'égalité, l'irresponsabilité, etc.

Guillaume pousse son lectorat à se poser des questions sur des écrits et des pensées tangibles ou non que nous connaissons tous. Il nous fait bouillir le bocal jusqu'à son paroxysme. Il appuie là où ça fait mal, il soulève les petits mouchoirs que nous avions délicatement déposés pour oublier et qui nous renvoient à nous même. A notre entourage, à notre population, au monde qui nous entoure.

Mon Cher lecteur, Ma Chère lectrice, je ne saurai si vous recommander ou non ce livre ! C'est à toi, oui toi seul, de choisir cette fois ! Te voilà devant un dilemme. Oseras-tu soulever le drap qui recouvre le meuble où tu as planqué certaines pensées ? Certaines réflexions ? Oseras-tu regarder en face tous ces adjectifs qui composent les tréfonds de l'âme humaine ? Penses-tu pouvoir tenir le choc ? Pour ma part, je ne saurais te dire si je tiendrais le coup à termes. J'ai reposé le livre, voilà quelques jours maintenant et il me tourmente encore de ces phrases, de son style multiple et de ses conditions.

A n'en pas douter, Guillaume Herambourg est un homme avisé qui titille les neurones et qui les poussent à se développer pour encore plus de réflexion. Mon Cher lecteur, Ma Chère lectrice, si vous décidez d'ouvrir cette porte, un conseil : respirez et lâchez prise. Laissez-vous transporter. Ce que je n'ai pas su faire au départ. Une chose est certaine ! Nous sommes tous juges et coupables ! Pourquoi ? A vous de voir ;)

Lien : https://linstantdeslecteurs...
Commenter  J’apprécie          20
Mon premier constat est le suivant : ce livre ne laisse pas indifférent. Il fait, en effet, réfléchir sur de très nombreuses thématiques, notamment des sujets de société, d'actualité ou non. le deuxième constat quant à lui repose sur le fait que Juges et Coupables s'avère être une lecture troublante et compliquée, l'immersion dans l'histoire est loin d'être immédiate tant le récit est dense. Vous prendrez conscience, au fur et à mesure, de toute la complexité de l'intrigue, de la perversité de l'homme et de la diversité des sentiments et émotions.


Le style, au même titre que l'intrigue, est déstabilisant, surprenant mais non moins intéressant. Il est nécessaire de prendre le temps, de peser le poids des mots et leurs conséquences, de s'imprégner de l'ambiance très particulière qui règne sur chaque page. Je suis incapable de vous dire si j'ai ou non apprécié l'atmosphère de l'histoire, je crois que j'ai surtout été perturbée par la tonalité du livre, son engagement à dénoncer une certaine forme d'hypocrisie, à vouloir en dire énormément au risque d'en faire trop.


N'ayez pas peur de pénétrer au coeur d'un monde où il ne faut pas se fier aux apparences, sous aucun prétexte, un univers ambigu qui révèle la véritable nature de l'homme, la noirceur qui anime les uns, le manque d'amour qui fait souffrir les autres. Tantôt juges, tantôt coupables, parfois ni l'un ni l'autre, souvent les deux. Luce ou Lucia ? le juge ou le coupable ? le bourreau ou la victime ? Construit sur un parallèle troublant et une ambiguïté déroutante, ce récit en devient vite inquiétant, symptomatique d'une société qui se cherche.

Plus qu'un jeu sur les sonorités, Luce et Lucia se dessinent rapidement comme deux entités miroir. Un miroir inversé et déformant qui reflète néanmoins une certaine forme de réalité sociale. C'est leur histoire que nous suivons, les aléas d'une vie aussi exaltante qu'insignifiante. Énigmatique et curieux, Luce s'apparente à une sorte d'adolescent qui se meut peu à peu en adulte, prenant conscience du monde qui l'entoure, de ces êtres qui peuplent son quotidien. Personnage ambivalent et multiple, il s'avère extrêmement compliqué, non seulement de s'attacher à lui, mais surtout, de saisir quelles sont ses intentions. En ce qui concerne Lucia, les choses se compliquent aussi. Les messages, passages, issus du journal de cette dernière nous permettent d'en apprendre davantage sur ce qu'elle pense et non pas sur qui elle est réellement. Chaque passage, signalé par une typographie différente, est à mettre en parallèle avec ce que vit Luce. Ils témoignent, d'une certaine manière, d'un esprit très critique, parfois acerbe et souvent bienveillant. À la façon d'une journal intime, Lucia dresse un portait de la société, des individus et de leurs comportements.


Une enquête se profile, il s'agit avant tout d'un thriller psychologique, ne l'oublions pas. Très psychologique. Juges et Coupables est très (trop) dense, ne laissant aucun répit au lecteur. Toujours à l'affût d'une information à saisir, les sens sont perpétuellement en alerte, prêts à analyser et décortiquer le moindre élément susceptible de faire avancer l'histoire. Chaque chapitre, à sa manière, fait réfléchir sur quelque chose de différent, poussant toujours plus loin la réflexion, mettant le lecteur face à de nombreuses réalités bien trop souvent inavouées. Dans l'ensemble, c'est très intrigant, mystérieux voire même plutôt ambitieux, mais j'avoue que la construction du récit ne m' a pas totalement convaincue.


Ce livre propose donc, vous l'aurez compris, de très nombreuses réflexions, abordant de multiples thématiques, toutes aussi nécessaires que passionnantes. Toutefois, la densité était telle que c'en devient rapidement lourd à lire, donnant davantage l'impression de lire un plaidoyer qu'un roman. Il est très important de délivrer des messages dans un livre, c'est d'ailleurs ce qui motive souvent mon envie de lire : déchiffrer l'intention de l'auteur, saisir ce qu'il a voulu dire, transmettre en écrivant. Je pense qu'il faut néanmoins faire attention à ne pas vouloir en faire trop, à vouloir énormément donner à réfléchir, on finit par s'égarer. C'est le reproche que je peux faire à ce livre : saturer l'histoire de message à faire passer.


le récit interroge le lecteur sur la passivité, le rapport à la violence ainsi que la capacité à suivre les autres et à aimer autrui. Il dénonce, d'une certaine manière, notre inaction, notre manque de réaction face à des situations d'urgence, de violence. L'homme a toujours entretenu une relation très particulière avec le mal, un lien malsain, presque contagieux. L'individu, attend toujours qu'un autre lève le doigt, se complaisant dans une sorte de spectacle de la souffrance d'autrui, jouissant presque de la douleur qui émane de la scène. Sans le concours d'autres personnes, l'humain demeure passif, obnubilé par la noirceur qui imprègne le coeur de certain, hypnotisé... La tonalité du livre est assez sombre mais laisse toutefois planer l'espoir d'un monde meilleur dans lequel l'amour domine, l'amour avec un grand A, celui que l'on devrait tous prôner au lieu de renier et pointer du doigt.


Deux visions s'affrontent mais se complètent également dans ce qui apparaît comme étant un immense patchwork. Chaque élément du livre suit une logique que l'on découvre à la fin, il ne s'agit pas seulement de dépeindre la société, ses nombreux vices et de dénoncer ce qui nous enferme et empêche d'aller de l'avant, mais plutôt d'une réflexion globale sur ce que nous sommes réellement. Certains passages sont oralisés, à l'image du personnage de Luce, un style vif et percutant. On perçoit le trouble qui l'anime, le doute qui s'insinue en lui, la peur qui le terrasse à mesure qu'il prend conscience de ses actes et de leurs répercussions.


À quel degré sommes-nous juges, coupables ou victimes ? Quelle est la barrière, la frontière entre ces termes ? Qu'est ce qui nous différencie des autres ? Qu'est-ce que nous permet de juger un individu ? On ressent l'envie de l'auteur d'en dire beaucoup, quitte parfois à surcharger le récit d'informations. On devine une certaine maturité mais aussi un peu trop de fougue par moments, comme s'il était dur de canaliser le flot de messages à faire passer.


En définitive, Juges et Coupables propose des réflexions très intéressantes et nécessaires. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, à me laisser aller, notamment car le récit est vraiment très dense. L'auteur dénonce de très nombreuses choses à travers la psychologie de ses personnages, le duo Luce/Lucia, miroir inversé d'une réalité que nous refusons d'affronter. Pouvons-nous être en même temps juge et coupable ? C'est la question centrale de ce récit, fil rouge qui aiguillera votre façon de percevoir Luce. J'ai parfois eu le sentiment que l'auteur avait trop de choses à dire, à dénoncer, ce qui a quelques fois rendu la lecture plus compliqué que prévu. Toutefois, je salue l'initiative et la profondeur des réflexions menées, on sent vraiment un besoin presque vital de dépeindre une société décadence dans laquelle le manque d'amour peut conduire aux pires extrémités. J'ai davantage vu ce livre comme un essai psychologique (voire philosophie) sur le monde qui nous entoure, le tout teinté d'une pointe de thriller. Si vous aimez réfléchir et frissonner, foncez.
Commenter  J’apprécie          20
Ce n'est pas le genre de livre que je lis en règle général. J'ai voulu lui donner une chance, mais voilà, je n'ai pas vraiment accroché. C'est ce qui a fait que j'ai mis beaucoup de temps pour le lire sans oublier mes imprévu dont je me serai très bien passé. Mais cela n'enlève en rien à la qualité de l'ouvrage et au travail impressionnant fourni par l'auteur. Ce n'est pas parce que moi je n'ai pas aimé que pour vous il ne sera pas un coup de coeur, les goûts et les couleurs de chacun sont différents ne l'oublions pas.

La plume de l'auteur est profonde, très intense et structuré. L'auteur a un style bien à lui, ce qui lui donne encore plus de puissance et cela n'est pas donné à tous. Je pense que si vous aimez ce genre vous pouvez vous sentir transporté assez facilement. 

Je pense que cet ouvrage doit être lu avec beaucoup d'attention et avec beaucoup de sérieux. Ce n'est pas le genre de lecture que je qualifierai de légère.  Il faut vraiment prendre le temps d'analyser le texte et de se l'approprié. CE livre met pas mal de sujet en avant. je ne veux pas vous spoil du coup c'est assez compliquer de faire une chronique dans ce genre de situation. Mais je dirais qu'une chance, tenter votre chance avec ce livre car je pense qu'il a un gros potentiel pour ceux qui sont fans de ce genre. 

Merci beaucoup à l'auteur de m'avoir confier son ouvrage, je m'excuse une nouvelle fois pour tout les imprévus que j'ai eu et qui m'ont empêché de le rendre dans des délais acceptable. 

#Papush
Commenter  J’apprécie          10
Comme vous le savez, je suis une grande fan de thrillers psychologiques c'est donc naturellement que j'ai accepté cette proposition de lecture sauf que pour moi, c'est plus un roman noir comme nous le montre la couverture qui est sombre qu'un thriller psychologique.



Ce roman est percutant, perturbant, troublant, étrange. le début du livre est très complexe, il faut être bien concentrée même si ce qui suit est aussi compliqué mais moins que le début qui nous force un peu à nous concentrer. Il faut bien prendre le temps pour analyser et suivre ce qui se passe car l'auteur nous offre un récit complexe. L'intrigue en elle-même est déstabilisante, la psychologie de l'humain est décortiquée pour nous montrer ce qu'il y a de pire en l'humain.



Au fil des pages, on comprend les dégâts que peut occasionner l'amour que ce soit un amour inconditionnel ou au contraire, un coeur brisé ou encore le manque d'amour et d'affection qui peut amener des actes désespérés.



La morale de l'histoire est qu'il ne faut pas se fier à ce que l'on voie, il ne faut pas se fier aux apparences, aux personnes qui pourraient nous leurrer. Il faut bien garder les yeux grands ouverts pour ne pas se faire croquer.



Il y a beaucoup de personnages dans ce récit, Luce, Lucia, Jack, l'enfant lune... Une palette de personnages qui apportent tous leur pierre à l'édifice qu'a construit Guillaume. Ils ont tous une histoire, un petit quelque chose à nous apporter, à nous montrer. On se demande ce qui relie tous ces personnages entre eux. On se demande quelles sont leurs points communs, leurs points forts comme leurs points faibles.



Le livre est composé de grands chapitres et de sous-chapitres qui sont parfois émotifs, intenses. Les mots utilisés par l'auteur sont forts, intenses. En fait, il s'agit d'un journal intime, celui de Lucia qu'une personne nous lit mais on se demande bien qui cela peut bien être.



La plume de l'auteur est noire, profonde, en totale adéquation avec la thématique de son récit, en totale adéquation avec ses personnages. J'ai apprécié plonger dans la noirceur de l'âme humaine même si personnellement, je ne la comprends pas. Je n'ai pas tout saisi dans ce récit mais je pense que dans les grandes largeurs, j'ai compris ce que voulait nous montrer Guillaume.



C'est un récit fort, qui ne laissera pas indifférent les lecteurs. L'auteur nous donne matière à réflexion, il nous amène à nous poser des questions. le journal intime de Lucia nous donne des éléments, il nous plonge dans son esprit, ce qui n'est clairement pas de tout repos. A côté de ça, nous avons une énigme policière qui va venir s'ajouter au récit.



L'histoire est à mon goût un peu trop dense. Il faut garder son esprit en alerte pour bien suivre tout ce qui se passe sous peine de passer à côté de quelque chose d'essentiel. J'aime le fait que l'auteur fasse carburer les méninges de ses lecteurs sauf que c'est un brin trop pour moi.



Tout ça pour vous dire que si vous êtes à la recherche d'un roman qui va mettre vos neurones et mémoires à rude épreuve, c'est le titre qu'il vous faut ! On sait juger les autres, mais savons-nous nous juger nous ? A méditer...
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
Commenter  J’apprécie          10



Autres livres de Guillaume Herambourg (1) Voir plus

Lecteurs (37) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
440 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}