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Luce est un petit loubard à qui la violence sert de personnalité, qui vit avec sa bande, Jack, Simon, Sarah... et son poisson rouge.
Lucia tient son journal intime. Elle semble être l'exact opposé de Luce ; sa conscience ?

Je remercie Guillaume Hérambourg de m'avoir proposé de lire son livre. Je vais le décevoir, car je n'ai pas vraiment adhéré à son écriture.

Sur le fond, l'idée n'est pas inintéressante : un roman noir, plus philosophique que psychologique, construit autour d'une bande de paumés. La matière ne manque pas.
Sur la forme générale, le contrepoint entre l'histoire plutôt glauque de la bande de loubards et les réflexions plus lumineuses de Lucia dans son journal pourrait apporter une certaine richesse ; sauf qu'il y a souvent trop de décalage entre les deux pour qu'on identifie toujours un lien...
L'ensemble m'a également paru très "brouillon". L'utilisation systématique de la première personne, avec un marquage insuffisant des changements de narrateurs, perturbe très vite le lecteur ; on ne sait plus qui est qui. La mise en forme de l'ouvrage (au sens présentation du texte, en version numérique dans mon cas), très perfectible, n'arrange rien.
En conclusion : des idées intéressantes, sur le fond comme sur la forme, mais qui nécessitent encore, me semble t'il, un gros travail d'édition...
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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D'emblée, je dois dire que ce roman est unique en son genre dans le sens dans lequel l'auteur tend à faire passer des messages concernant les valeurs et convictions de l'homme en nous maintenant dans une réflexion profonde continuelle à travers son histoire qui relate le chemin de Luce partagé entre la noirceur des ténèbres et la lumière avec ce ressenti de peur incessant m'amenant à me demander sans cesse où l'auteur veut en venir, ce qui va découler par la suite.. Avons - nous agi de notre propre gré ?ou inconsciemment le voulions-nous ? Par la suite, on prendra connaissance sur le journal de Lucia qui s'exprime parfois en poétisant .Mais qui est Lucia ? ensuite il ne manque pas d'exposer l'expérience de pensée faite par le physicien Erwin Schrödinger sur un chat afin de déterminer s'il possible d'être plusieurs états à la fois mort et vivant ? En fait, Guillaume Herambourg nous permet de comprendre ces facettes cachées entre le conscient et l'inconscient sans omettre de dévoiler la Bête qui sommeille en nous avec notre colère, nos peurs, nos incertitudes par l'intermediaire de ces personnages qu'est Luce, Pierre, Jack ou divers théories… Vous trouverez sûrement en le lisant une histoire banale toutefois il faudra vous appuyer sur le sens profond que l'auteur cherche clairement à démontrer en philosophant parfois poétisant sur nos agissements afin de nous éclairer sur l'empathie, la compassion ,l'amour entre autre…
J'ai trouvé ce livre prenant cependant il faut le lire en méditant sur chaque page nous amenant à une analyse de soi en tant qu'être humain, homme ou femme, petit ou grand. Il n'y a pas à dire qu'en lisant ce livre, on se retrouve entrain de « Nous » poser des questions à nous-mêmes, faisant ressortir la morale en surface, créant le doute et l'incertitude. Avec une facilité assez déconcertante et perturbante je dois dire l'auteur insiste à ce que le lecteur ressort de cette lecture qui se doit approfondie dans sa réflexion personnelle à se retrouver avec une autre vision et que ses pensées prennent une tournure différente au sens de sa propre logique ou conscience.
Je me suis retrouvée non pas entrain de lire une simple histoire de thriller psychologique mais plutôt une lecture philosophique qui à la fin vous remet en question sur vos jugements envers autrui et je pense qu'il faut du cran pour écrire un livre de ce style dont je félicite l'auteur
Cependant un petit conseil vous devez avoir l'esprit tranquille pour le lire et le comprendre sinon vous allez mal juger votre lecture et la considérer coupable.
Merci à guillaume Herambourg de m'avoir contactée pour ce service de presse.

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Je remercie tout d'abord Guillaume Herambourg de m'avoir invitée à partager son univers : « Juges et coupables » n'est pas une simple lecture, mais plutôt une expérience qui ne laissera aucun lecteur indifférent, tant ce roman présenté comme un thriller psychologique, sort des sentiers battus et bouleverse les codes du genre. Intrigant, n'est-ce pas ?

Ce livre s'adresse à un public averti: il impose d'être concentré et attentif, notamment dans les premiers chapitres. le style, le rythme sont inédits, l'écriture est très travaillée, parfaitement adaptée au propos, et son originalité peut faire la force de ce roman tout comme sa faiblesse, c'est quitte ou double, selon le lecteur. Une chose est sûre, cette lecture est éprouvante… mais le fait qu'elle soit hors du commun vaut le détour.

Juges… et… coupables : le paradoxe présent dans le titre annonce la complexité du contenu. de personnages tourmentés, victimes ou bourreaux, -les deux parfois- aux confessions d'un carnet intime, l'auteur alterne récits de violences, sombres pensées et profondes réflexions, à la fois poétiques, philosophiques voire métaphysiques. Luce, sous l'influence de Jack, part à la dérive, commet des actes graves, mais en souffre également et éprouve de la peur face aux conséquences de ses actes. En parallèle, Lucia, comme une voix-off , expose dans son journal intime, ses réflexions éclairées et réalistes, comme un commentaire acerbe mais constructif sur les situations complexes que vit Luce.

Ce roman ouvre sur de multiples réflexions, des questions se posent sans que l'auteur y apporte forcément de réponses, laissant ainsi le lecteur libre de son interprétation, le plongeant dans le doute, jusqu'à remettre en cause ses propres jugements : nous jugeons trop, trop vite, à tort sans savoir ce qui se cache derrière certains actes. Nous ne savons plus très bien où se trouve la frontière entre le bien et le mal. L'expérience est déroutante.

Dans ce jeu de miroir entre les personnages de Luce et de Lucia, se reflète également le malaise de notre société en proie à la suprématie du conformisme, à la perte de l'individualité: l'abandon de nos réactions en tant qu'individu, notre passivité, notre lâcheté prenant le pas sur nos convictions intimes. La psychologie humaine est passée au crible, pour en extraire toute la noirceur, et par opposition, c'est bien sûr de là que va naître la lumière, l'humanité à laquelle veut nous rappeler l'auteur. Un message d'amour que recevra comme une récompense le lecteur attentif et réceptif à ce roman.

Je ne me suis pas sentie très à l'aise dans la lecture de ce roman, par crainte, je pense de me perdre : les sujets de réflexion sont si nombreux que j'étais comme suspendue à un fil, en me disant que j'étais sûrement en train de passer à côté de quelque chose… Mais à la fin de ma lecture, je ne peux que saluer le talent et l'audace de l'auteur : déstabilisant à plus d'un titre, ce roman noir est étrange dans sa forme, perturbant dans son propos et intense dans les réflexions suggérées. Je le conseille à qui souhaite tenter l'expérience d'une lecture vraiment différente.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Tout d'abord, je souhaite remercier Guillaume Hérambourg de m'avoir proposé de lire son oeuvre. C'est une grande marque de confiance et je vais donc y répondre en donnant mon avis, sincèrement. Mais il ne s'agit que de mon humble avis. Ce qui est forcément subjectif.
Quel livre étrange ! À cheval entre la poésie, le roman et le livre philosophique. J'avoue que je me suis un peu perdue dans le récit, non que je n'apprécie guère la poésie ou la philosophie, mais dans un roman j'aime que ce soit dosé avec minutie pour ne pas perdre le fil de l'histoire et, ici, l'intrigue est clairement reléguée au second plan. Il est évident que Guillaume aime les mots et les savoure, l'écriture est belle, mais tellement métaphorique qu'il faut s'accrocher parfois pour en saisir le sens.
Le jeune Luce est une sorte de tueur psychopathe qui va rencontrer sa part lumineuse : Lucia. Il y a une référence évidente à Nietzsche et à sa théorie de l'éternel retour, où les opposés finissent toujours par se rejoindre. Une lumière trop forte finit par aveugler et nous empêcher de voir, comme si nous étions dans l'obscurité. Luce, c'est l'ombre et Lucia, la lumière. Sa rédemption en quelque sorte.
L'intérêt du livre est dans sa vision originale de traiter le sujet du tueur en série, du monstre. de nombreux romanciers font entrer le lecteur dans les pensées du psychopathe, mais là ce n'est pas dans ses pensées que l'on entre, mais carrément dans son inconscient.
Si je n'ai pas accroché au récit c'est principalement à cause de la structure du récit, car j'aime les histoires qui se déroulent l'air de rien et qui embarquent le lecteur sans qu'il ait à se creuser les méninges. Ce qui n'empêche pas une réflexion pour autant. Récemment, j'ai donc été gâtée en termes de jus de cerveau, j'avais à peine refermé le Goncourt qui m'avait donné des maux de tête que j'ai enchaîné sur celui-ci. L'auteur note d'ailleurs dans sa description qu'il s'agit d'une expérience métaphysique qui « interrogera vos sens les plus profonds ».
Alors si vous êtes prêt(e)s pour cette découverte étrange, une autre « anomalie » littéraire, ne vous privez pas ! Et vous découvrirez pourquoi nous sommes tous juges et coupables
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L'auteur a promis une lecture « différente » et bien le pari est réussi. Ce thriller ne ressemble à aucun de ceux que j'ai lu à ce jour. Proche d'un style « surréaliste » mais sociétal néanmoins. Oui, une lecture différente et prenez bien garde lecteurs de consacrer toute votre attention à votre exercice préféré car le moindre dérangement nuit gravement à la compréhension.
Deux paroles s'entrecroisent alors que l'on se doute qu'elles ont un rapport entre elles, d'ailleurs elles se font écho, sans doute ne sont-elles pas simultanées. L'ambiguïté des prénoms (Luce et Lucia) ajoute à notre confusion. Lorsque Luce, jeune délinquant, limite psychopathe… ou pas, aborde un sujet en version sombre, Lucia par son journal lui répond avec lumière, appelant à l'empathie et portant l'espoir.
Un roman à méditer, à poser et à reprendre, une surprise à n'en pas douter ! Un chemin initiatique, semé d'embuches, de poésie et de personnages hors du commun. Remuons nos méninges en plongeant au plus profond de celles de Luce et Lucia, il en restera forcément quelque chose !

Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Force est de constater que je n'avais jamais rien lu de pareil !
Guillaume nous sert un livre atypique mêlant les genres et les formes avec une charpente on ne peut plus originale. Je suis contente de ne pas m'être arrêtée suite à mes premières impressions déroutantes ressenties au début de ma lecture. Je me suis accrochée et je suis contente au final d'avoir passé un bon moment dans ce thriller psychologique mais pas que... oh non, loin de là.

Vous y découvrirez alors un récit, celui de Luce, un dealer rongé par la violence, portant en lui plusieurs hommes, plusieurs personnalités, chacune ayant un sens premier pour former un tout... Luce, un homme à comprendre...
Ce récit aux réflexions profondes, aux métaphores, aux allégories et aux sens cachés nous est conté avec une plume percutante, tranchante, aussi incisive que la lame d'un couteau aiguisé. L'auteur décide judicieusement pour aiguiller le lecteur dans ses propres réflexions d'entrecouper son histoire avec le journal de Lucia... La dualité entre les deux, la lumière apportée par ces passages sur ce texte à l'action sombre se montre absolument nécessaire pour en saisir toute la complexité et en assimiler chacune des subtilités. Si on oppose le Bien et le Mal, le conscient et l'inconscient , le juge et le coupable, on remarque bien que les uns ne vont jamais sans les autres et que tous ces principes manichéens, opposés, font justement de l'Homme tout ce qu'il est ou plutôt tout ce qu'il peut être, tout ce qu'il peut devenir, malgré lui, par son essence... Si l'auteur n'excuse pas les actes odieux et la violence, il s'efforce de les expliquer avec justesse, et c'est déjà pas mal. Laissez-vous porter, décoder, décrypter pour appréhender Luce mais aussi lever le voile sur le mystère Lucia, ou encore révéler la vérité sur ce Jack.
J'ai aimé découvrir les notions philosophiques, la documentation précise, les citations, les concepts variés et parfois vraiment complexes tels ceux de physique quantique, ou encore me reposer au coeur de quelques poésies de Lucia... Aussi belles qu'inspirantes, un vrai délice pour poser notre esprit quelques instants.

Si la complexité et la richesse de cet ouvrage ne vous font pas peur, si vous êtes prêt à ouvrir votre esprit et à vous laisser guider, je vous invite à plonger au coeur de ce roman audacieux, construit comme nul autre, qui ne vous laissera surtout pas indifférent et encore moins indemne...
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Merci à l'auteur, Guillaume Herambourg, pour sa confiance.

Le style personnel de l'auteur peut paraître surprenant de prime abord. C'est un univers sombre et violent. le récit est entrecoupé de réflexions, pensées, poèmes tirés du Journal de Lucia. Mais qui est cette mystérieuse Lucia ?

Ce roman dérange, interroge, remet en question les principes mêmes de notre société, basée sur l'égalité. Mais sommes-nous tous égaux face à la justice ?

Le livre pose une question fondamentale : ne sommes-nous pas tous coupables, responsables d'injustices par notre silence, par notre non-intervention, par notre indifférence ?

Chacun se sent légitime à juger les autres coupables, mais qui sommes-nous pour juger sans nous remettre en question et assumer notre part de responsabilité et de culpabilité ?

Le personnage central, Luce, est entré dans la violence et semble s'enfoncer de plus en plus chaque jour. Comment peut-on sortir de cet engrenage ?
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Le premier mot qui me vient à l'esprit, pour décrire ce livre, c'est perturbant. Et j'ai dû attendre la moitié du roman pour mieux comprendre ce qui se passait. A ce moment, mon attention était un peu plus fidèle car je reconnais avoir souffert un peu au tout début. Je m'intéresse enfin à l'histoire, absorbe les enseignements et s'est montré surpris lorsqu'un d'eux à résonner avec mon évolution personnelle. La fameuse empathie. J'ai encore du chemin mais le sentier emprunté est sûr. Par la suite, je dois reconnaître que j'ai passé un délicieux instant de l'église jusqu'à la première partie de l'épilogue. Pour la suite, j'ai décroché. Toutefois, je pense avoir compris la fin qui n'est qu'une boucle qui se plaît à s'embellir. Bref, faut lire le roman pour comprendre. Désormais, il est l'heure pour moi de donner naissance à mes fameuses listes.

Points négatifs :

- Trop de répétitions pour moi.
- La seconde partie de l'épilogue. A partir du moment où l'on comprend que l'on évolue dans une espace de boucle répétitive, l'évolution s'avère moins passionnante même si elle est réaliste. Je crois en la réincarnation pourtant.
- Au tout début de cette lecture, comme j'étais totalement perdu dans le délire de Luce, j'ai malheureusement décroché. Et cet état a duré jusqu'à l'arrivée du fameux passage que j'ai tant apprécié.
- Et pour la note finale, si je me montre un peu sévère, c'est parce que je suis content de sortir de cette lecture. J'avais hâte de passer à autre chose.

Points positifs :

- Une phrase a su attirer mon attention et concerne mon évolution personnelle. J'ai compris depuis fort longtemps que nous avons tous un ancêtre commun. C'est pour cette raison que le raciste est totalement stupide.
- La taille aléatoire des chapitres.
- La partie narrative concernant le passage de l'église. J'ai beaucoup aimé cet effet papillon à partir du moment où l'on prête trop d'importance aux mots, sans avoir la preuve réelle.
- Si je devais choisir entre Luce et Jake, je dirais Jake.
- A partir du moment où l'on comprend ce qui se passe pour Luce, tout dévient logique. le temps que les pièces du puzzle se mettent en place suivant ses actes, et la lumière se fait sur cette étrange histoire. D'ailleurs, les raisonnements sont très convainquant et je pense que certaines vont m'accompagner tout au long de ma vie. A ce moment, j'aurais peut-être hérité de la maturité qui me manque encore.
- Ce livre permet de faire un point sur sa propre vie. Savoir où nous en sommes et ce qui reste à intégrer totalement. Les idées font leur chemin au sein de mon esprit mais la route est vraiment longue.
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Juges et Coupables est un roman avec beaucoup de philosophie, de réflexions et de psychologie. Un peu trop à mon goût. N'étant pas fan d'intrigue philosophique, j'ai vraiment eu des difficultés à entrer dans l'histoire. J'ai également eu quelques difficultés avec l'écriture, j'ai donc mis beaucoup de temps à le lire.


Quid de l'histoire ? Tout au long du récit, on découvre de nombreux personnages: L'enfant Lune, Jack, Lucia, Luce ... Ils ont tous leurs propres histoires et quelques choses à nous apprendre.

Le livre est composé de chapitres et de sous-chapitres qui représentent le journal intime de Lucia. La plume de l'auteur est noire et colle parfaitement avec le récit. 


Ce qui n'enlève en rien la qualité du livre et l'énorme travail que l'auteur a dû fournir. Ce livre ne me convient pas, mais il peut très bien l'être pour vous. 


Si vous recherchez quelque chose de différent à lire ou si vous aimez prendre du temps pour analyser un texte ce livre est pour vous !

Je remercie l'auteur pour le SP.
Lien : https://leslecturesdelauryss..
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Pas comme les autres…
Ah ça c'est le moins qu'on puisse dire ! Pour ne rien vous cacher Mon Cher lecteur, Ma Chère lectrice, au début de ce livre, j'ai été mal à l'aise ! J'ai été plongé dans la noirceur, le sombre, la dureté de la vie. On suffoque, mais on garde un espoir. Celui de voir apparaître une lueur ? Peut-être… Alors j'ai poursuivi… Cela n'a pas été facile… Loin de là. Je ne suis pas habitué ni à ce type de lecture, ni à ce style, j'en ai pris plein la tronche ! Pourtant, j'aime le noir, les thrillers. Mais là, c'est différent ! le livre est à lui seul un style à part entière. Guillaume Herambourg nous dévoile une foultitude d'aptitudes.

Je vous avoue que j'ai pris quelques heures voire quelques jours avant de vous faire ce retour. le temps de comprendre et de digérer. Oui, parce que ce livre se laisse lire enfin ce n'est pas le mot, il se jette sur vous, mais par-dessus tout, il faut le laisser s'imprégner en vous, le laisser se réfléchir, s'infuser pour en tirer le supérieur.

On ouvre la couverture sur Luce, le bonhomme ganté de noir. On soulève la couche protectrice de noirceur pour déguster l'opacité claire du fond humain. Ou devrais-je dire les ténèbres de son âme tout comme le plus luxueux ? le raisonnement de Luce s'est perdu au fil des années, aux côtés de Jack vers la haine meurtrière. Mais qui est ce Jack ? Conseiller de délinquance qui laisse filer ? Qui nous exprime le fond de ses pensées par les différentes strates sociales ? Qui est-il ? Que cherche-t-il ? Que fait-il avec Luce ?

Luce, qui es-tu ? Et toi Lucia, qui nous livre tes expériences de la vie avec une lucidité ravageuse à travers ton journal intime ? Que cherches-tu en nous offrant tes mots aussi durs et crus soient-ils, complexes et pourtant si limpides ? Limpides oui, d'humanité, de puissance et de lumière ?

Sommes-nous comme le chat de Schrödinger ? A la fois bon et mauvais ? A la fois vivant et mort ? Simple et complexe ? Sur quoi repose notre société ? Tant que nous ne nous sommes pas posé, nous ne pouvons pas savoir. Tant que nous n'avons pas ouvert la porte, nous pouvons que supposer, émettre des hypothèses. Cependant, il ne tient qu'à nous de regarder là où il faut/faudrait. de se poser les bonnes questions au bon moment. de lever la tête ou au contraire de la baisser. Mais, comme le chat de Schrödinger, on ne sait pas tout et il peut nous surprendre… Rien n'est tangible ou assuré tant que nous ne l'avons pas vérifié.

Ce livre est d'une densité incroyable. Peut-être trop ? Ou pas. Je pense qu'il n'est pas donné à tout le monde de mener à bien une réflexion aussi puissante (à tous les points de vue) à travers ce prisme. Mais serait-ce l'avis de l'auteur ? Ou l'avis du lecteur. (En l'occurrence le miens ?) Ce livre va me hanter encore quelques temps…

Le style d'écriture est très tourmenté. Comme les réflexions et les pensées qui se bousculent dans ma tête. Dans celle des personnages. Nous retrouvons les réflexions sur la vie qui croise les chemins de nombreuses de personnes. Toutes aussi différentes les unes que les autres. Les pensées à un moment de nos vies, toutes aussi différentes elles aussi selon nos expériences. Guillaume Herambourg nous glisse de manière subtile cette fois les passages du journal intime de Lucia qui permet de souffler quelques secondes, mais ce qu'elle dit est tellement juste, réel et palpable que finalement, on plonge en apnée encore et encore. On croise de la poésie, de la romance, de la psychologie, de la philosophie, de la métaphysique, des mots tendres, doux et durs, écorchés. Des situations très complexes et pourtant si simples.

Peut-on se positionner sur plusieurs prismes en même temps pour pouvoir englober la complexité du genre humain ? On ne le peut pas, on le doit. Mais même avec toute notre bonne volonté, pourrait-on penser à tout ? Je ne crois pas.
Aussi faut-il prendre en considération ce que nous souffle Guillaume, l'opinion, la pensée, le désir, l'empathie, la corruption, la noirceur, l'indifférence, la tolérance, l'égalité, l'irresponsabilité, etc.

Guillaume pousse son lectorat à se poser des questions sur des écrits et des pensées tangibles ou non que nous connaissons tous. Il nous fait bouillir le bocal jusqu'à son paroxysme. Il appuie là où ça fait mal, il soulève les petits mouchoirs que nous avions délicatement déposés pour oublier et qui nous renvoient à nous même. A notre entourage, à notre population, au monde qui nous entoure.

Mon Cher lecteur, Ma Chère lectrice, je ne saurai si vous recommander ou non ce livre ! C'est à toi, oui toi seul, de choisir cette fois ! Te voilà devant un dilemme. Oseras-tu soulever le drap qui recouvre le meuble où tu as planqué certaines pensées ? Certaines réflexions ? Oseras-tu regarder en face tous ces adjectifs qui composent les tréfonds de l'âme humaine ? Penses-tu pouvoir tenir le choc ? Pour ma part, je ne saurais te dire si je tiendrais le coup à termes. J'ai reposé le livre, voilà quelques jours maintenant et il me tourmente encore de ces phrases, de son style multiple et de ses conditions.

A n'en pas douter, Guillaume Herambourg est un homme avisé qui titille les neurones et qui les poussent à se développer pour encore plus de réflexion. Mon Cher lecteur, Ma Chère lectrice, si vous décidez d'ouvrir cette porte, un conseil : respirez et lâchez prise. Laissez-vous transporter. Ce que je n'ai pas su faire au départ. Une chose est certaine ! Nous sommes tous juges et coupables ! Pourquoi ? A vous de voir ;)

Lien : https://linstantdeslecteurs...
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