Je remercie
Guillaume Herambourg , l'auteur, pour sa proposition de lecture. J'avais lu le résumé et le fait qu'il soit un thriller psychologique pas comme les autres m'a interpelé. J'aime beaucoup les thrillers psychologique donc autant y aller d'un coup. La couverture est nébuleuse, sombre, comme le récit. Enfin récit, je ne suis pas certaine qu'il s'agisse d'un récit linéaire. Les explications arrivent pas de panique.
Perturbant, c'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit lorsque j'ai terminé la lecture. Perturbant pour plusieurs raisons. le première, je ne suis pas certaine d'avoir tout compris, si j'ai la moitié je pense que je suis bien et pourtant je suis comme qui dirais timbrée :). Perturbant dans le sens où l'écriture est différente, la mise en place du texte également et sur ce point je dirais que même si au début c'est étrange, je me suis vite prise au jeu.
Il faut prendre du temps pour analyser, décortiquer et suivre ce qui se passe. le début du livre est compliqué. Non en fait tout le livre reste dans le domaine du compliqué. Par moment j'ai eu l'impression d'être à côté de la plaque. L'intrigue est déstabilisante. Une histoire de fou ? Peut-être, toujours est-il que l'esprit humain est considérablement alambiqué. La noirceur de l'être humain est décortiquée. le chat de
Schrödinger, des gants portés en permanence, des poèmes, des coups de feu, des morts, un désir de vivre, de survivre...
L'écriture est en parfaite adéquation avec le thème, les personnages. Subtile par moment ou avec des bottes à d'autres. J'ai apprécié plonger dans cette noirceur sans la comprendre, oui j'avoue que je n'ai pas tout compris sur ce qui se passait réellement. Il se dégage du récit énormément de "réalité". L'amour, le trop plein d'amour ou le manque d'amour peut conduire à des actes désespérés. Un vieil homme, un mendiant ou un homme d'église... L'habit ne fait pas le moine, il ne suffit pas de voir un insigne, un col blanc ou autre pour faire confiance. le contraire est aussi vrai. L'Homme dans toute sa splendeur, avec ses bienfaits et ses méfaits.
Quant aux personnages, Luce, Lucia, Jack, la vieille femme, l'enfant lune, Mephistos... J'ai beaucoup aimé le dernier. Ce Mephistos avec ses mimiques, ses regards de "Potté", ses habitudes. Oui, c'est un chat, mais il montre bien sa manière d'agir en fonction de l'humain qui se trouve face à lui. Je me suis posées bon nombre de questions au sujet de Luce, de Lucia, de Jack. Me demandant ce qui les reliait. Quel est le point commun ? La folie ? La maltraitance ? Ou juste un regard ? Il y a tant de suppositions pour ces trois-là que s'en ai indéfinissable.
Le livre est composé de plusieurs chapitres qui eux-mêmes sont "découpés" en plus petites parties, regroupant des émotions, des actes, des sensations et des mots du journal intime de Lucia. Qui le lit, qui l'a en sa possession ? Une jeune femme ? Qui est qui ? C'est un récit qui ne laisse pas indifférent, qui nous fait remuer les méninges. Difficile d'en ressortir indemne. le journal intime de Lucia nous donne des éléments, mais nous plonge également dans son esprit qui n'est pas de tout repos. Par-dessus tout cela, il y a une enquête policière (?) qui pointe le bout de son nez.
L'histoire est très très dense, trop pour moi, je dois être honnête. Il faut chercher à chaque instant les éléments qui vont nous permettre de bien comprendre ce qui se passe. J'aime réfléchir, chercher des solutions, des thèmes, des morales dans ce type de livre, mais c'était un peu trop. Trop de réflexions, trop de recherches, je n'ai pas réussi à être totalement dedans, pourtant j'ai pris mon temps pour le lire.
En conclusion, une histoire très dense avec beaucoup de "morales". "Juges, jury, bourreau" ? Non, juste "
juges et coupables", l'homme sait juger et rendre coupable les autres, mais qu'en est-il réellement de lui ? Et si la victime n'était pas celle que l'on croit ?
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