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sur 1845 notes
J'ai vu avec regret les raccourcis méprisants d'une critique récente. Cette bande dessinée, colorée, vivante, plaisante, avec, certes des maladresses, dû notamment aux réécritures ( Hergé, très critique envers le pouvoir allemand de l'époque a dû s'arrêter durant l'Occupation… ) est une oeuvre drôle, plutôt bien composée, avec un certain rythme, vraiment agréable, et pleine de surprises. Elle ne suscite pas mon mépris.
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L'or noir, et ses mystères (certes de Polichinelle)
Où l'aventure inachevée en noir & blanc, terminée en couleur puis partiellement redessinée.

Depuis sa création, le sujet de cette aventure (contrôle des zones pétrolifères et guerres des sources d'énergie) n'a pas cessé d'être d'actualité jusqu'à ce jour. Il a été objet de tensions et prétexte de guerres.

Mais, ce qui m'interpelle le plus dans cet album sont ses défauts de cohérence.

Je commence par celui qui me gêne le plus : le manque de cohérence graphique.
On ressent rapidement qu'un assez long passage a été entièrement redessiné alors que le reste a été (heureusement !) laissé en l'état original de la première version couleur.
En effet, une partie de l'Or noir, « bénéficie » d'un graphisme modernisé dans ce passage qui va des docks la nuit jusqu'au moment où les Dupondt entament leur inénarrable traversée du désert (ce ne sont pas des Lawrence d'Arabie, ces deux-là !). Ce graphisme est en véritable rupture avec celui du tout début et du reste de l'histoire. Malheureusement, Tintin n'a pas échappé à cette modernisation.
Pour les mêmes raisons qui ont prévalu pour la « reprise » de l'Île Noire, c'est-à-dire toucher le public britannique, Hergé devait revoir la copie de l'Or noir. Mais ici nul besoin de moderniser les dessins, il s'agissait d'actualiser et d'« apaiser » l'Histoire du Proche-Orient : plus de présence de l'armée britannique, plus de descriptions des tensions judéo-arabes, ni anglo-juives.
Mais, entre-temps, le coup de crayon d'Hergé avait beaucoup évolué. A sa décharge, sûrement lui était-il difficile d'offrir cette unité graphique qui manque tant à cette aventure.
En revanche, je trouve qu'Hergé aurait pu profiter de ce toilettage historique pour redessiner la vignette où l'on entend la Castafiore et lui donner une allure plus féminine.

Je poursuis avec la mystérieuse absence du capitaine pendant les cinquante premières pages.
Alors que l'album sort en 1950, soit dix ans après la création d'Haddock, et cinq après celle de Moulinsart et de Tournesol, ces deux personnages et le château, pourtant si présents dès lors qu'ils ont été créés, font preuve d'une quasi-totale absence toute singulière.
Certes, très vite, un bien bref appel téléphonique entre Tintin et Haddock nous explique que ce dernier est mobilisé.
Dès qu'il n'est plus mobilisé, Haddock réapparait « comme un cheveu sur la soupe » et reprend tout son espace, ses jurons et sa place de souffre-douleur, notamment en victime des facéties du si « cher » Abdallah. Point de « bouille » de Tournesol, juste une lettre de celui-ci, et une photo sépia de Moulinsart « ruiné ».
L'explication est « simple et compliquée » à la fois comme tente de le dire en vain Haddock : la création de l'Or noir a débuté, juste après le Sceptre d'Ottokar, c'est à dire avant celle du Crabe aux pinces d'or et l'arrivée d'Haddock. Mais l'histoire a dû être brutalement stoppée en 40, par les Allemands à Bruxelles.
Hergé y emprisonnera Tintin, sur le Karaboudjan, pour la rencontre décisive d'Haddock.

C'est en 1950 qu'il reprendra l'Or noir pour sa mise en couleur et son achèvement.

Dans cette aventure, les Dupondt atteignent des Everest de bêtises. le comique à répétition, si cher à Hergé, trouve ici toute sa force. Leur incompréhension du désert est déboussolant, c'est le cas de le dire !
Abdallah est un véritable concentré pur jus de Quick et Flupke, il ne s'arrête même pas pendant une seule demi-seconde. Aucun n'y échappera, même celui qui veut mettre fin à ses jours ! Il a de l'épaisseur celui-là et, partant, du potentiel pour les aventures futures.
Une fois encore, bien sûr que l'édition originale couleur est à préférer, certes dans sa version fac-similé.

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Le pays de l'or noir est une bonne petite enquête à la Tintin, tout ce qu'il y a de classique. Quelques petites vannes des Dupond/Dupont et l'histoire s'écoule tranquillement, après le retour d'un personnage méchant déjà croisé.

Le point le plus comique est sans doute le très marquant passage où les jumeaux avalent une "aspirine" et que leurs cheveux/barbes se mettent à pousser très fort et très turquoise.

Les 2 petits mots drôles du capitaine dans ce tome : Anacoluthe (rupture ou discontinuité dans la construction d'une phrase) et Oryctérope (mammifère fourmilier à l'aspect étrange).
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Je n'ai pas été très emballée par ce Tintin au pays de l'or noir. Si l'histoire est intéressante et sa problématique toujours d'actualité, j'ai trouvé son traitement assez ennuyeux.

Le personnage central, c'est Tintin et comme c'est loin d'être un comique, je ne me suis pas beaucoup amusée. Heureusement que les Dupondt relèvent un peu le niveau.

J'ai été très agacée par le petit prince Abdallah à qui j'avais envie de coller quelques baffes : ces wouin-wouin m'ont vraiment tapé sur les nerfs.

Enfin j'ai trouvé l'arrivée du Capitaine Haddock à la fin de la BD bizarre et sans grand intérêt. Dans le genre pirouette scénaristique, c'est vraiment tiré par les cheveux !
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Cet opus, paru initialement en feuilleton dans les années 1948-1950, "colle" bien avec l'actualité de l'époque. C'était peu après la création de l'état d'Israël et la guerre froide battait son plein, y compris au Moyen-Orient; les approvisionnements en pétrole étaient déjà un casus belli. Au début de cet album, Hergé imagine que l'essence vendue aux consommateurs occidentaux a été trafiquée, provoquant l'explosion des moteurs d'auto. Tintin part enquêter au Moyen-Orient.
Il y a eu deux versions de l'aventure. Dans celle dont je dispose à la maison, Tintin est enlevé par des Juifs de l'Irgoun (qui l'ont confondu avec un certain Salomon Goldstein), puis par un chef arabe rebelle Bab El Ehr (qui s'oppose à l'émir Ben Kalish Ezab). Mais l'essentiel n'est pas là: dans ses pérégrinations, Tintin croise la route du redoutable Dr Müller (déjà rencontré dans l'album "L'île noire"), travaillant maintenant pour le compte d'une puissance étrangère, qui n'est pas nommée mais qui est responsable du sabotage de l'essence. Après bien des péripéties, le "N 14" utilisé pour trafiquer l'essence est récupéré, puis une parade technique à ce produit sera trouvée. Tout est bien qui finit bien... L'histoire, « à la fois simple et compliquée », tient la route.
Par ailleurs, si le capitaine Haddock joue ici un rôle négligeable, on voit apparaitre l'infernal Abdallah, le fils de l'émir. Quant aux Dupondt, ils apparaissent parfois désopilants: le gag de leur jeep tournant en rond dans le désert continue à me faire rire...
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Dans ce quinzième opus des aventures de Tintin, on découvre les Dupont-d aux prises avec le moteur explosif de leur voiture ... 
Sur fond de rumeurs de guerre, une épidémie frappe les voitures ... l'essence serait-elle trafiquée ?

Sans le savoir les deux policiers et Tintin embarquent sur un bateau à destination de Khemkhâh, port où se combattent l'émir Ben Kalish Ezab et son ennemi, le cheikh Bab El Ehr ...

Après moultes mésaventures marines, une traversée de désert ponctuée par des mirages et de véritables oasis, nos amis dévoileront les turpitudes du Pr Smith, alias le Dr Müller, déjà croisé dans "L'île noire" dont ils délivreront le fils de l'émir, le turbulent Abdallah ... 

Un texte plaisant, un scénario dépaysant à souhaits et quelques réminiscences de la situation géopolitique de 1950, date de sortie de cet album  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Je crois que ce n'est pas l'épisode qui attire le plus les enfants et pour cause, les sujets dont il traite sont loin d'être abordables par de jeunes lecteurs. Même quand on a une certaine connaissance de la société, il faut des connaissances assez poussées en géo politique des années 30 pour cerner la totalité des problématiques. Et encore, je sais que les versions ont évolué au fil du temps, pour devenir plus politiquement correctes. S'il y a bien une série qui mérite qu'on s'intéresse à toutes ses éditions, c'est bien celle là. On est loin dans cet épisode du reporter qui vit des aventures improbables sur une île a champignons géants. Je l'ai lu étant enfant, et comme tous les enfants je n'ai vu qu'une enfilade de gags des Dupont et Dupond. le relire à l'âge adulte , et lire aussi des critiques de connaisseurs , me permet de le voir sous un autre jour beaucoup plus grave.
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Un album Dupondt. Tous les gags sont excellents, des explosions à leur emploi comme dépanneurs (ah l'accident dû au verglas !), des mirages à la course poursuite (ah la descente de la jeep en marche), sans oublier les effets capillaires dû à l'aspirine (ce qui donne une de mes couvertures préférées de Tintin).Bref, un périple dans le désert hilarant. A peine un zeste de Haddock. Une apparition de la Castafiore. Un docteur Müller de retour de l'île noire et toujours aussi fourbe. le senhor Oliveira da Figueira des cigares du Pharaon toujours dans le commerce. Et puis l'arrivée du sale mioche d'Abdallah. On comprend pourquoi Tintin et Haddock ne sont pas devenus papas.
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Tintin et le capitaine partent au Moyen-Orient où deux sociétés exploitant le pétrole se livrent une guerre sans merci. Je n'ai pas trop aimé l'histoire en elle même, mais en revanche les passages avec les farces du petit Abdallah sont très drôles.
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Tout commence avec des moteurs qui font "boum" sur un air bien connu de Charles Trenet et des voitures dépannées par la prospère société Simoun.
On suivra Tintin jusqu'au Moyen Orient où le Cheikh Bab-el-Ehr tente de renverser Mohamed Ben Kalish-Ezab.
On finit par découvrir des comprimés de N14 aux propriétés explosives et particulièrement surprenantes sur les Dupondt ! Cette ingestion intempestive leur vaudra d'ailleurs une rechute à bord de la fusée lunaire, faisant du capitaine Haddock le premier "garçon coiffeur" de l'espace..
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