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Philippe le Beau, flamand, libertin, orgueilleux et influençable n'avait que faire de cette passion.

La vie de Jeanne ne fut qu'une succession de trahisons (son époux, son père puis son fils, déterminés à lui voler la couronne) et de maltraitances.

La plume est alerte et riche.
Je me suis régalée à l'évocation des senteurs, des costumes, de l'incroyable logistique de la cour.
Mais les intrigues politique, retournements d'alliances et autres complots pas toujours clairs ont freiné mon enthousiasme.

J'en conclus que la soif de conquête, de pouvoir et de domination est ancrée dans L ADN humain depuis la nuit des temps...
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J'affectionne les romans historiques, il y a bien longtemps que je n'en avais pas lu !
L'histoire de Jeanne de Castille que nous raconte Catherine Hermary-Vieille avec brio est très intéressante. Même une reine pouvait être maltraitée à cette époque, vers 1500, si elle ne voulait pas obéir à ses parents, son mari.
Jeanne est en quête d'amour. Son père est plus préoccupé par ses maîtresses que par sa vie de famille. Lorsque ses parents lui choisissent Philippe le Beau, souverain des Flandres, Jeanne tombe immédiatement amoureuse de ce beau jeune homme. Malheureusement, cet amour ne sera pas payé de retour. Comme son père, Philippe mènera une vie de débauche et de plaisirs avec des femmes de petite vertu. Quand Jeanne veut s'opposer à son mari, celui-ci n'aura de cesse de se débarrasser d'elle. Il intriguera pour régner sur le royaume de Castille dont elle héritera et même ses parents, voudront l'enfermer car elle ne veut pas leur obéir. Elle perdra tout, y compris ses enfants, ce que je trouve particulièrement révoltant.
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Roman historique tout simplement passionnant. l'auteure nous emmène de l Espagne en Flandres où se déroule la vie de Jeanne,
Sa vie heureuse si courte et ensuite une vie faite de déceptions, de tristesse et de trahisons par les hommes qu elle aime son père Ferdinand et son époux Philippe. Un livre lu comme un roman, comme tous ceux de l auteure.

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Chère Jeanne de Castille, comme c'est étrange de m'adresser à l'héritière d'un si grand empire ! J'ai avec toi découvert l'Espagne des années 1509, comme il devait être magnifique. Nous suivons ta mère la reine de Castille et ton père roi de Castille et d'Aragon. Quand vient l'heure pour toi de découvrir ton futur mari, tu es enchantée même impatiente d'enfin le voir en vrai. J'ai vite compris que la politique et la gestion ne t'intéressaient pas outre mesure, tu n'avais que Philippe Lebeau en tête. Alors quand vient enfin la rencontre tu tombes follement amoureuse de lui, c'est ton mari et tu lui donneras un amour sans limite. Comment te dire Jeanne? Tu dois me maudire là où tu es, mais j'ai détesté cet homme, j'ai tellement eu pitié pour toi qui était si folle de lui alors que lui n'avait pour toi que suffisance et intérêt personnel. Cette descente aux enfers se fera lentement, même sournoisement pour toi, et tu ne verras rien, car, l'amour t'aveugle tant. Ton histoire est si intéressante et enrichissante mais tellement triste je trouve, de voir comme ces gens se sont servies de toi et de voir comment tu finis. Alors moi, tout au long de ma lecture je me suis demandé pourquoi tu serais enfermée dans cette citadelle, pourquoi tant de secret autour de toi. Puis, j'ai compris et ça a été malheureux de voir que finalement ta malédiction à toi, été d'aimer. J'espère qu'aujourd'hui tu reposes en paix et qu'enfin tu as trouvé le repos que tu as si bien mérité. Bien à toi, douceurplume.
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J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman, très richement documenté, et qui remet en question le surnom de « folle » qu'a pu voir Jeanne Ière de Castille apposé à son prénom au fil des siècles.

Je connaissais vaguement le destin de Jeanne Ière avant d'entamer ma lecture; je connaissais davantage sa soeur Catherine d'Aragon, mais j'avais tout de même bien en tête l'époque et toute la géopolitique en cours. Sans cela, j'aurais facilement pu me perdre parmi tous les personnages de ce roman. Mon conseil quand on commence un roman de Catherine Hermary-Vieille, c'est de connaitre un minimum les personnages et l'époque, sans quoi on peut se perdre parmi les multiples détails et personnages qu'elle décrit. On sent par là que l'autrice est historienne et romancière, réussissant à nous dépeindre avec beaucoup de détails le destin d'un personnage tout en le replaçant dans un contexte fictionnel à coups de dialogues. L'exercice, entre biographie et roman, est périlleux mais parfaitement maîtrisé !

J'en ai appris énormément sur Jeanne Ière, dont je le réalise maintenant, j'avais une vision assez tronquée. Dans ce roman, l'autrice la décrit davantage comme une femme trahie et malheureuse que comme une « folle ». Jeanne, c'est une femme trahie par toutes les personnes qu'elle a pu rencontrer, de ses parents à son mari, jusqu'à ses propres enfants : comment ne pas sombrer dans la dépression et une sorte de folie ? Comment ne pas se réfugier dans l'illusion et la solitude plutôt que d'affronter toutes ces trahisons ? C'est cela que nous explique l'autrice, et réhabilite d'un côté la mémoire de cette femme fragile, et trop romantique pour le rôle qu'on a voulu lui confier.

Un autre petit bémol par rapport à ma lecture, en plus de la multiplicité des personnages, ce sont les longueurs. le roman couvre des décennies, et il faut avouer que certaines scènes sont longues, et se répètent régulièrement. Ce n'est pas le roman le plus haletant du monde, il ne prétend d'ailleurs pas l'être, mais je pense que sur les 500 pages qu'il contient, quelques coupes auraient pu lui apporter plus de rythme sans nuire au propos. Je regrette également que l'autrice n'ait pas inséré plus d'indications sur l'année qui était traitée, je me suis parfois perdue dans la chronologie des scènes.

Ce roman n'est pas un coup de coeur, mais il m'a plongé en plein coeur de l'Espagne du XVIème siècle, et du destin de Jeanne, aujourd'hui totalement oubliée ou rabaissée dans les livres d'Histoire avec ce surnom de « folle » qu'on lui colle. Catherine Hermary-Vieille lui redonne sa place dans l'Histoire, celle d'une femme passionnée, excessive, romantique, et surtout déçue et trahie. Un très bon moment de lecture !
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Curieuse et passionnée d'Histoire littéralement, j'aime en apprendre toujours plus grâce à différents supports (romans, magazines, jeux, articles...) et pour le coup, avec ce roman, ce personnage, cette période, ce fut la découverte totale !

En effet, je ne savais pas qu'Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, grands monarques d'Espagne qui ont marqué L Histoire, avaient eu plusieurs filles. Généralement, on ne retient que l'Infante Catherine d'Aragon, première femme d'Henri VIII d'Angleterre. L'héroïne de ce roman est Jeanne, la troisième enfant du couple.

On suit donc Jeanne depuis ses 12 ans jusqu'à ces 75 ans, jusqu'à sa mort. Jeanne idolâtre son père et a la considération de sa mère. Elle sera fiancée à l'archiduc d'Autriche, Philippe le Beau dès ses 13 ans et mariée à lui à l'âge de 18 ans. Dès qu'elle l'aperçoit la première fois, ce fut le coup de foudre pour elle. Elle en tombe éperdument amoureuse mais c'est un amour à sens unique. Jeanne a une réelle obsession pour lui, ça en est maladif et ne s'intéresse à rien d'autres, pas même à la politique alors qu'elle deviendra même un jour Reine d'Espagne. Elle lui donnera 6 enfants dont leur héritier et successeur, Charles Quint. Durant toute sa vie, elle ne sera que le pion de son mari, de son père et de son fils. Leur prisonnière, trahie, humiliée, spoliée.

J'avais de la compassion pour Jeanne mais j'avais aussi très envie de la secouer plus d'une fois pour lui faire ouvrir les yeux. On peut le dire, c'est véritablement un amour fou, une maladie d'amour. Même mort, Philippe était le centre de son univers ! Jeanne valait mieux que ça, elle est tellement plus, elle aurait pu faire de grandes choses, elle avait tout pourtant et j'ai bien du mal à la comprendre.

J'étais bien entendu outrée de la façon dont son mari la traitait. C'était un être absolument détestable, un homme à femme qui ne pensait qu'à ses besoins à lui, à son propre bonheur, qui se servait d'elle. le père de Jeanne qui aimait beaucoup sa fille s'est complétement retourné contre elle au bout d'un moment. Et pour son fils, c'est surtout qu'on la tenue éloigné de sa mère, qu'il n'avait pas d'accroche avec elle. C'est véritablement un monde d'hommes où le pouvoir est recherché constamment au détriment des proches.

Alors il y a des moments où Jeanne s'est rebellée comme à la Cour de France où elle a refusé de se plier aux coutumes françaises ; lorsque sa jalousie pour une des maîtresse de son mari la fera devenir violente ou lorsqu'elle complotera avec son père pour qu'il garde la main mise sur l'Espagne et non Philippe. Un autre événement est important, sa confession à son père à propos de la mort de Philippe. Ce n'est vraiment que vers la fin du roman qu'elle se rend compte de sa solitude, d'être prisonnière de ses proches.

A travers Jeanne, on assiste aux succès de Christophe Colomb, à la Reconquista, nous découvrons les Cours d'Espagne et de Flandres toutes deux très différentes ; les alliances maritales font loi et les royaumes d'Europe s'éprouvent, s'affrontent sur plusieurs fronts.

J'ai été agréablement surprise vu que j'avais déjà lu un roman de cette autrice qui ne m'avait pas vraiment plu, La Bête, et cela surtout à cause du style d'écriture. Néanmoins, ici, nous sommes dans un tout autre registre et j'ai plus accroché. C'est beaucoup plus fluide, prenant et pour un roman historique, je le trouve très accessible, il m'a été facile d'entrer dans l'histoire. le travail de documentation est dingue. Je regrette juste un essoufflement et une perte d'intérêt vers la fin, ainsi que beaucoup de longueurs.

En bref, ce fut une bonne lecture, entraînante, non complexe, facile à aborder mais avec quelques défauts. Je vais sans nul doute faire quelques recherches de mon côtés sur Jeanne, pour toujours en apprendre un peu plus sur elle, sur sa "folie". Et je pense me pencher sur d'autres romans de l'autrice, cela risque d'être intéressant et enrichissant pour ma culture générale.

Je remercie Mylène et les éditions de L'Archipel pour l'envoi et la découverte de ce roman.
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Un amour fou 🏰
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Plongés en 1509, on va suivre Jeanne la Folle, fille de Ferdinand et Isabelle. Elle se retrouve enfermée dans son palais, où elle y restera 46 ans, tenue par le secret absolu. 🤫
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Jeanne éprouve un amour toxique envers Philippe, l'aimant du premier regard jusqu'au dernier souffle, malgré ses trahisons et son infidélité, qui n'alterneront en rien les sentiments puissants qu'elle aura éprouvé toute sa vie🌟
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Avec des parents obnubilés par le mariage et le pouvoir, et une fille qui n'aspire qu'à l'amour, le contraste est fort. Tandis que les 5 enfants mènent leur vie selon les codes.
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Au fil de ce roman, on comprend pourquoi Jeanne est surnommée la Folle. Mais, on suit surtout une femme détruite par la vie, et privée de soutien. Voyant sa famille dépérir, sous ses yeux.
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Ce roman était une belle découverte et une plongée à l'époque de l'inquisition, de la colonisation des Amériques et de la reconquista. 🇪🇸
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Alors, prêts à découvrir des secrets de famille déchirants? ✨
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Tout d'abord, un grand merci aux éditions Archipoche et à Babelio pour l'envoi de ce roman !

J'apprécie beaucoup les romans historiques et je ne connaissais pas cette autrice, c'est donc déjà une belle découverte. Catherine Hermary-Vieille a réussi à me transporter au XVIème Siècle, sa plume agréable m'a permis de faire défiler les pages avec plaisir malgré une histoire de plus en plus pesante. Je reconnais avoir ressenti un sentiment de malaise grandissant à l'instar de Jeanne et de sa situation désespérée. Tant et si bien qu'à la fin de cet ouvrage je me sentais franchement mal et oppressée. (Y aurais-je mis trop de coeur ?)

Les premières pensées qui me viennent après avoir achevé ma lecture sont : Quelle vie ! Quelle tristesse et quelle détresse… J'ignorais tout de cette Jeanne la Folle (ou Juana la Loca), 1ère de Castille et la découverte de son histoire me laisse chamboulée.

Dès son plus jeune âge, elle est mise à l'écart, ou s'y met elle-même. Enfant assez secrète, renfermée, trop mystérieuse aux yeux de ses parents qui ne la comprennent pas. Ils pressentent déjà que tout n'ira pas comme ils le souhaitent avec la petite Jeanne. Bien trop émotive pour garder la tête froide comme sa mère, Isabelle la Catholique, Jeanne se laisse submerger, envahir par ses sentiments jusqu'à perdre pied. A 18 ans, elle se marie à Philippe de Habsbourg, dit Philippe le Beau, et signe de fait sa lente déchéance. Elle tombe immédiatement et irrémédiablement amoureuse de son mari, dont les moeurs légères ne cesseront de la torturer. Petit à petit, elle est coupée du monde, son mari l'éloigne d'abord de la sphère politique, et vu son peu d'intérêt naturel pour ce genre de questions, ce n'est que chose aisée, puis ne la supportant plus, il tente également de l'éloigner de lui, le plus possible. Jeanne se retrouve totalement dépendante de ce mari que l'on pourrait aujourd'hui qualifier de pervers narcissique, elle n'est pas même maîtresse de sa propre maison et n'élève pas non plus ses enfants, dont elle sera plus ou moins séparée également.

Finalement Jeanne ne vit que pour l'amour mais celui-ci se détournera sans cesse d'elle, son mari puis son père, Ferdinand d'Aragon, (ab)usent de sa faiblesse de sentiments pour la diriger tel un pantin. C'est triste d'avoir été reine d'autant de pays et de provinces et n'avoir été rien. Retenue prisonnière physiquement mais également repliée sur soi, étouffée par ses propres émotions, harcelée par ses démons, Jeanne souffre d'une réelle dépendance affective. Elle a cette nécessité de s'accrocher désespérément à l'amour mais les principaux hommes de sa vie en useront contre elle (son père, son mari puis son fils, le fameux Charles Quint). Les mains tendues se transforment en poignards, elle se retrouve totalement seule, démunie, tous conspirent autour d'elle, tous la persécutent et la regardent de travers, la jugent et la considèrent folle. L'isolement dans lequel elle est plongée tout le long de sa courte vie n'aura eu pour effet que d'accentuer sa détresse, d'amplifier sa mélancolie qui, aux yeux de tous, à l'époque, ne peut être considérée que comme l'expression de la folie pure.

J'ai souvent eu envie de secouer Jeanne, j'ai été agacée par son manque d'amour propre et de fierté, sa naïveté, qui lui ont fait courber l'échine à maintes reprises, aveuglément manipulée par les êtres qui lui étaient chers, sa propre famille. Mais y avait-il seulement cette notion de famille à cette époque lorsqu'il était question uniquement de jeux de pouvoir ? A de rares occasions, Jeanne a su asseoir son autorité et se montrer digne, mais son mari, impitoyable, ne supportant pas l'affront qu'elle représentait, la considérant au fil du temps plus comme une ennemie qu'une femme fidèle, ne lui a jamais laissé le loisir de s'exprimer et de briller, préférant briser tout acte de “rébellion”.

Ce roman retrace ainsi la tragique destinée d'une femme dont la plus grande faiblesse aura été le souhait idyllique d'aimer et d'être aimée.

“Aimer à perdre la raison”... Chantait Jean Ferrat.

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Masse Critique Littérature Septembre 2021
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J'avoue que je ne savais pas grand-chose de cette partie de l'Histoire européenne. de cette famille, je n'avais entendu parler que de Charles Quint, dans la magnifique pièce de Victor Hugo, Hernani (comment ça ? Vous ne l'avez pas lue ???). Et pour cause, Jeanne de Castille, promise à Philippe le Beau à 15 ans, mariée à 18 et mère à 19 ans, est mise au ban de sa famille et du pouvoir à 25 ans et vivra seule, ou presque, enfermée dans une prison qui ne dit pas son nom.

Cet épisode historique, c'est avant tout le récit d'une passion amoureuse. Ayant vécu une enfance austère, au plus près de l'amour de sa famille mais tenue sans cesse à distance par les obligations politiques et l'étiquette royale, Jeanne place tous ses espoirs en son mariage futur. Et, évidemment, le coup de foudre amorcé par la vision du portrait de son fiancé est confirmé par le premier échange de regards. Devenue subitement femme, elle se livre corps et âme aux délices de l'amour. Elle sera comme une victime offerte à la concupiscence, mais aussi à l'ambition de Philippe et de la cour des Habsbourg.

Dès lors et contre son gré, Jeanne devient l'enjeu d'une bataille pour l'Europe entre les fiers Espagnols et les cupides Flamands. Tous lui interdisent d'être femme et d'être mère avant d'être reine. Jeanne, dite La Folle, sera trahie par son mari, par sa mère, par son père et par son fils. Elle ne rêve que d'amour et elle n'en reçoit jamais. Cette sombre histoire m'a touchée du début à la fin. J'ai aimé l'évolution de cette jeune femme, j'ai été profondément révoltée par les traitements qui lui sont infligés.

L'autrice nous fait naviguer avec aisance des méandres des pensées de Jeanne aux sombres complots de Philippe ou de Ferdinand, sous couvert des menaces françaises. le lecteur est confronté sans aucun filtre à la violence, à l'inhumanité. Les femmes sont des instruments que l'on marie jeunes, veuves, à n'importe quel souverain dont l'alliance est indispensable. Dans les couloirs d'un royaume sur le point de devenir un empire, le défilé des noms, des cours nous donne le tournis et en cela, l'autrice parvient à nous rendre les doubles de Jeanne de Castille. Pour moi aussi, la politique passait après les espoirs et les désillusions de la jeune fille. Comment ne pas comprendre cette folie que les hommes se complaisent à utiliser comme arme ? Dépossédée de tout ce à quoi elle tenait, Jeanne se raccroche à son seul pouvoir : celui de leur faire peur parfois…et jusqu'à sa mort !
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Jeanne de Castille, fille d'Isabelle la Catholique et de Ferdinand d'Aragon, épouse Philippe le Beau, souverain des Flandres. Dès qu'elle le rencontre, Jeanne est complètement éprise de son mari et l'aime d'un amour fou. Mais son destin sera bien sombre entre les tromperies de son époux, l'affrontement entre son père et Philippe pour le trône d'Espagne et les multiples trahisons et manipulations.

Étant amatrice de romans historiques, j'ai beaucoup apprécié celui-ci qui met en lumière le destin de Jeanne de Castille, aussi appelée Jeanne la folle, ainsi qu'une partie de l'histoire espagnole. Ne connaissant que peu de choses de cette période, j'ai trouvé ce récit très intéressant !

L'autrice dresse le portrait de Jeanne et de cet amour non réciproque mais aussi de sa relation avec son père Ferdinand, pour qui elle ressent une admiration sans faille mais reçoit si peu en retour. Peu intéressée par la politique, Jeanne se met en retrait au profit de son mari lorsqu'à la mort de sa mère, elle devient reine de Castille. Face à un époux qui cumule les conquêtes, Jeanne est prise d'une jalousie maladive qui la fera peu à peu sombrer dans la folie, dont se serviront Philippe et Ferdinand pour tenter de prendre le pouvoir en la manipulant.

Malgré certains passages qui m'ont un peu perdus par moments, c'est un roman très riche en faits historiques et qui se lit très bien !
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