AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 109 notes
5
7 avis
4
7 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
1 avis
Ce roman historique nous raconte le destin de Jeanne de Castille dite La Folle. Plus que folle, Catherine HERMARY-VIEILLE nous décrit le portrait d'une jeune fille sensible, passionnée et désespérement amoureuse d'un mari volage et manipulateur. Manipulée, elle le fut toute sa vie et par tous, sa mère, son père et son époux. Indifférente au pouvoir et à la politique, elle passe la plus grande partie de sa vie dans une extrême solitude et un cruel manque d'amour, qui la conduisent à cette "folie". Cela se lit comme en grand roman d'amour et de passion, sans aucune des lourdeurs que je reproche à certains romans historiques. Lecture émouvante et instructive.
Commenter  J’apprécie          122
Curieuse et passionnée d'Histoire littéralement, j'aime en apprendre toujours plus grâce à différents supports (romans, magazines, jeux, articles...) et pour le coup, avec ce roman, ce personnage, cette période, ce fut la découverte totale !

En effet, je ne savais pas qu'Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, grands monarques d'Espagne qui ont marqué L Histoire, avaient eu plusieurs filles. Généralement, on ne retient que l'Infante Catherine d'Aragon, première femme d'Henri VIII d'Angleterre. L'héroïne de ce roman est Jeanne, la troisième enfant du couple.

On suit donc Jeanne depuis ses 12 ans jusqu'à ces 75 ans, jusqu'à sa mort. Jeanne idolâtre son père et a la considération de sa mère. Elle sera fiancée à l'archiduc d'Autriche, Philippe le Beau dès ses 13 ans et mariée à lui à l'âge de 18 ans. Dès qu'elle l'aperçoit la première fois, ce fut le coup de foudre pour elle. Elle en tombe éperdument amoureuse mais c'est un amour à sens unique. Jeanne a une réelle obsession pour lui, ça en est maladif et ne s'intéresse à rien d'autres, pas même à la politique alors qu'elle deviendra même un jour Reine d'Espagne. Elle lui donnera 6 enfants dont leur héritier et successeur, Charles Quint. Durant toute sa vie, elle ne sera que le pion de son mari, de son père et de son fils. Leur prisonnière, trahie, humiliée, spoliée.

J'avais de la compassion pour Jeanne mais j'avais aussi très envie de la secouer plus d'une fois pour lui faire ouvrir les yeux. On peut le dire, c'est véritablement un amour fou, une maladie d'amour. Même mort, Philippe était le centre de son univers ! Jeanne valait mieux que ça, elle est tellement plus, elle aurait pu faire de grandes choses, elle avait tout pourtant et j'ai bien du mal à la comprendre.

J'étais bien entendu outrée de la façon dont son mari la traitait. C'était un être absolument détestable, un homme à femme qui ne pensait qu'à ses besoins à lui, à son propre bonheur, qui se servait d'elle. le père de Jeanne qui aimait beaucoup sa fille s'est complétement retourné contre elle au bout d'un moment. Et pour son fils, c'est surtout qu'on la tenue éloigné de sa mère, qu'il n'avait pas d'accroche avec elle. C'est véritablement un monde d'hommes où le pouvoir est recherché constamment au détriment des proches.

Alors il y a des moments où Jeanne s'est rebellée comme à la Cour de France où elle a refusé de se plier aux coutumes françaises ; lorsque sa jalousie pour une des maîtresse de son mari la fera devenir violente ou lorsqu'elle complotera avec son père pour qu'il garde la main mise sur l'Espagne et non Philippe. Un autre événement est important, sa confession à son père à propos de la mort de Philippe. Ce n'est vraiment que vers la fin du roman qu'elle se rend compte de sa solitude, d'être prisonnière de ses proches.

A travers Jeanne, on assiste aux succès de Christophe Colomb, à la Reconquista, nous découvrons les Cours d'Espagne et de Flandres toutes deux très différentes ; les alliances maritales font loi et les royaumes d'Europe s'éprouvent, s'affrontent sur plusieurs fronts.

J'ai été agréablement surprise vu que j'avais déjà lu un roman de cette autrice qui ne m'avait pas vraiment plu, La Bête, et cela surtout à cause du style d'écriture. Néanmoins, ici, nous sommes dans un tout autre registre et j'ai plus accroché. C'est beaucoup plus fluide, prenant et pour un roman historique, je le trouve très accessible, il m'a été facile d'entrer dans l'histoire. le travail de documentation est dingue. Je regrette juste un essoufflement et une perte d'intérêt vers la fin, ainsi que beaucoup de longueurs.

En bref, ce fut une bonne lecture, entraînante, non complexe, facile à aborder mais avec quelques défauts. Je vais sans nul doute faire quelques recherches de mon côtés sur Jeanne, pour toujours en apprendre un peu plus sur elle, sur sa "folie". Et je pense me pencher sur d'autres romans de l'autrice, cela risque d'être intéressant et enrichissant pour ma culture générale.

Je remercie Mylène et les éditions de L'Archipel pour l'envoi et la découverte de ce roman.
Commenter  J’apprécie          110
Tout d'abord, un grand merci aux éditions Archipoche et à Babelio pour l'envoi de ce roman !

J'apprécie beaucoup les romans historiques et je ne connaissais pas cette autrice, c'est donc déjà une belle découverte. Catherine Hermary-Vieille a réussi à me transporter au XVIème Siècle, sa plume agréable m'a permis de faire défiler les pages avec plaisir malgré une histoire de plus en plus pesante. Je reconnais avoir ressenti un sentiment de malaise grandissant à l'instar de Jeanne et de sa situation désespérée. Tant et si bien qu'à la fin de cet ouvrage je me sentais franchement mal et oppressée. (Y aurais-je mis trop de coeur ?)

Les premières pensées qui me viennent après avoir achevé ma lecture sont : Quelle vie ! Quelle tristesse et quelle détresse… J'ignorais tout de cette Jeanne la Folle (ou Juana la Loca), 1ère de Castille et la découverte de son histoire me laisse chamboulée.

Dès son plus jeune âge, elle est mise à l'écart, ou s'y met elle-même. Enfant assez secrète, renfermée, trop mystérieuse aux yeux de ses parents qui ne la comprennent pas. Ils pressentent déjà que tout n'ira pas comme ils le souhaitent avec la petite Jeanne. Bien trop émotive pour garder la tête froide comme sa mère, Isabelle la Catholique, Jeanne se laisse submerger, envahir par ses sentiments jusqu'à perdre pied. A 18 ans, elle se marie à Philippe de Habsbourg, dit Philippe le Beau, et signe de fait sa lente déchéance. Elle tombe immédiatement et irrémédiablement amoureuse de son mari, dont les moeurs légères ne cesseront de la torturer. Petit à petit, elle est coupée du monde, son mari l'éloigne d'abord de la sphère politique, et vu son peu d'intérêt naturel pour ce genre de questions, ce n'est que chose aisée, puis ne la supportant plus, il tente également de l'éloigner de lui, le plus possible. Jeanne se retrouve totalement dépendante de ce mari que l'on pourrait aujourd'hui qualifier de pervers narcissique, elle n'est pas même maîtresse de sa propre maison et n'élève pas non plus ses enfants, dont elle sera plus ou moins séparée également.

Finalement Jeanne ne vit que pour l'amour mais celui-ci se détournera sans cesse d'elle, son mari puis son père, Ferdinand d'Aragon, (ab)usent de sa faiblesse de sentiments pour la diriger tel un pantin. C'est triste d'avoir été reine d'autant de pays et de provinces et n'avoir été rien. Retenue prisonnière physiquement mais également repliée sur soi, étouffée par ses propres émotions, harcelée par ses démons, Jeanne souffre d'une réelle dépendance affective. Elle a cette nécessité de s'accrocher désespérément à l'amour mais les principaux hommes de sa vie en useront contre elle (son père, son mari puis son fils, le fameux Charles Quint). Les mains tendues se transforment en poignards, elle se retrouve totalement seule, démunie, tous conspirent autour d'elle, tous la persécutent et la regardent de travers, la jugent et la considèrent folle. L'isolement dans lequel elle est plongée tout le long de sa courte vie n'aura eu pour effet que d'accentuer sa détresse, d'amplifier sa mélancolie qui, aux yeux de tous, à l'époque, ne peut être considérée que comme l'expression de la folie pure.

J'ai souvent eu envie de secouer Jeanne, j'ai été agacée par son manque d'amour propre et de fierté, sa naïveté, qui lui ont fait courber l'échine à maintes reprises, aveuglément manipulée par les êtres qui lui étaient chers, sa propre famille. Mais y avait-il seulement cette notion de famille à cette époque lorsqu'il était question uniquement de jeux de pouvoir ? A de rares occasions, Jeanne a su asseoir son autorité et se montrer digne, mais son mari, impitoyable, ne supportant pas l'affront qu'elle représentait, la considérant au fil du temps plus comme une ennemie qu'une femme fidèle, ne lui a jamais laissé le loisir de s'exprimer et de briller, préférant briser tout acte de “rébellion”.

Ce roman retrace ainsi la tragique destinée d'une femme dont la plus grande faiblesse aura été le souhait idyllique d'aimer et d'être aimée.

“Aimer à perdre la raison”... Chantait Jean Ferrat.

Challenge Pavé 2021
Challenge Multi-Défis 2021
Challenge ABC 2021-2022
Masse Critique Littérature Septembre 2021
Commenter  J’apprécie          102
Le roman historique fait partie de mes genres préférés. Je n'ai pas été déçue de cette lecture.

L'autrice nous plonge au début des années 1500, au coeur d'intrigues politiques européennes. On peut ainsi côtoyer Christophe Colomb, le futur Henri VIII d'Angleterre, Isabelle de Castille ... Cette dernière est la mère de Jeanne, personnage principal de ce roman, dite Jeanne la Folle. Mais l'était-elle vraiment?

Comme le dira sa mère, Jeanne aura la maladie d'amour, cette folie pourrait la conduire à sa perte, et toute l'Espagne avec elle.

Le parcours de Jeanne m'a beaucoup émue. Fille des Illustres Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon , elle n'est pas la préférée de la friterie. Sa mère a pour principales préoccupations la grandeur de l'Espagne et la foi catholique, là où Jeanne aurait tant eu besoin d'affection. Son frère et sa soeur ainés lui sont préférés. Elle aura également deux autres soeurs plus jeunes.

Elle sera mariée à Philippe, archiduc de Flandres ( lignée des Habsourg) dit Philippe le beau. Elle sera amoureuse de son mari à l'instant même de leur rencontre. Cependant les moeurs en Espagne, ne sont pas ceux de Flandres, ces derniers étant bien plus libertins. Son mari la trompera très vite et très régulièrement. Elle feindra de l'ignorer, l'aimant passionnément. Son amour devient vite envahissant, sa jalousie, excessive. Ce que ne supporte pas son mari. Ce dernier, très sur de sa personne et manipulateur, l'isolera peu à peu de son entourage.

Il faut dire que Jeanne n'a aucunement l'envie de régner , ni même de gérer sa maison. Jeanne n'était pas faite pour cela, contrairement à sa soeur Catherine, qui sera l'épouse de deux rois Tudor ( Arthur et Henri VIII) Elle s'en remet entièrement à son époux, au grand désespoir de ses parents, qui comptait sur elle pour appuyer les intérêts espagnols contre les français, leur ennemi.

Bref. Jeanne n'est finalement qu'un pion sur l'échiquier politique européen. D'abord abandonnée par son père ( qui ne viendra pas lui dire au revoir le jour de son départ en vue de ses noces), trahie par son mari, Jeanne est très seule et commence à ouvrir les yeux.

De jeune fille naïve, oisive, seulement vouée à l'amour de son mari, elle finira par sombrer dans la haine, consciente enfin d'être manipulée de toute part. D'autant qu'elle devient un enjeu International: après le décès de son frère et sa soeur en couche, elle devient l'héritière du trône d'Espagne, ce que convoite ardemment son mari et son père dont les intérêts divergent.

Nous verrons comment Jeanne sombrera dans une forme de folie. Sa vie aura été d'une telle tristesse, d'une telle humiliation ... L'un de ses fils deviendra la futur Charles Quint, le plus grand monarque de cette période de l'histoire, avec un territoire immense où s'exercera sa royauté.

Qu'est-ce qui poussera son père, puis son fils à la maintenir ainsi isolée du monde ? Je vous laisse le soin de lire ce roman pour le savoir.

J'ai adoré ma lecture, mon coeur se serrant pour cette reine trop sensible pour ce monde. J'ai seulement regretté le manque d'indication chronologique, étant parfois un peu perdue dans l'avancée de l'histoire et des personnages clés. Ce sera mon seul bémol.
Commenter  J’apprécie          90
J'avoue que je ne savais pas grand-chose de cette partie de l'Histoire européenne. de cette famille, je n'avais entendu parler que de Charles Quint, dans la magnifique pièce de Victor Hugo, Hernani (comment ça ? Vous ne l'avez pas lue ???). Et pour cause, Jeanne de Castille, promise à Philippe le Beau à 15 ans, mariée à 18 et mère à 19 ans, est mise au ban de sa famille et du pouvoir à 25 ans et vivra seule, ou presque, enfermée dans une prison qui ne dit pas son nom.

Cet épisode historique, c'est avant tout le récit d'une passion amoureuse. Ayant vécu une enfance austère, au plus près de l'amour de sa famille mais tenue sans cesse à distance par les obligations politiques et l'étiquette royale, Jeanne place tous ses espoirs en son mariage futur. Et, évidemment, le coup de foudre amorcé par la vision du portrait de son fiancé est confirmé par le premier échange de regards. Devenue subitement femme, elle se livre corps et âme aux délices de l'amour. Elle sera comme une victime offerte à la concupiscence, mais aussi à l'ambition de Philippe et de la cour des Habsbourg.

Dès lors et contre son gré, Jeanne devient l'enjeu d'une bataille pour l'Europe entre les fiers Espagnols et les cupides Flamands. Tous lui interdisent d'être femme et d'être mère avant d'être reine. Jeanne, dite La Folle, sera trahie par son mari, par sa mère, par son père et par son fils. Elle ne rêve que d'amour et elle n'en reçoit jamais. Cette sombre histoire m'a touchée du début à la fin. J'ai aimé l'évolution de cette jeune femme, j'ai été profondément révoltée par les traitements qui lui sont infligés.

L'autrice nous fait naviguer avec aisance des méandres des pensées de Jeanne aux sombres complots de Philippe ou de Ferdinand, sous couvert des menaces françaises. le lecteur est confronté sans aucun filtre à la violence, à l'inhumanité. Les femmes sont des instruments que l'on marie jeunes, veuves, à n'importe quel souverain dont l'alliance est indispensable. Dans les couloirs d'un royaume sur le point de devenir un empire, le défilé des noms, des cours nous donne le tournis et en cela, l'autrice parvient à nous rendre les doubles de Jeanne de Castille. Pour moi aussi, la politique passait après les espoirs et les désillusions de la jeune fille. Comment ne pas comprendre cette folie que les hommes se complaisent à utiliser comme arme ? Dépossédée de tout ce à quoi elle tenait, Jeanne se raccroche à son seul pouvoir : celui de leur faire peur parfois…et jusqu'à sa mort !
Commenter  J’apprécie          70
Jeanne, fille d'Isabelle et Ferdinand, souverains de la Castille et de l'Aragon, est mariée pour raison politique à Philippe, souverain des Flandres, fils et héritier de l'empereur d'Autriche. Dès son arrivée en Flandres, elle est séduite par son bel époux qui se révèle rapidement ambitieux et volage. Isolée à la cour, elle ne vit que pour les rares moments qu'il lui accorde.
Lorsque Isabelle la catholique s'éteint, c'est à Jeanne que revient le trône de de Castille et d'Aragon. Dès lors, elle devient un enjeu politique entre son père qui veut être associé à son règne et son mari qui entend régner à sa place. Pour la garder sous son contrôle et éviter que son beau-père ne mette la main sur elle, il devient pour elle un geôlier impitoyable. Lorsque qu'il meurt, Jeanne croit enfin pouvoir retrouver ses droits mais ne peut lutter contre la fausseté de son père qui parvient à l'écarter du pouvoir en la faisant passer pour folle. Elle est enfermée dans la sinistre forteresse de Tordesillas où elle se noie dans la solitude, l'oubli, la misère physique et psychologique.
Lorsque Charles, le fils qu'elle n'a pas vu grandir, accède au trône, rien ne change pour elle. le jeune monarque ne souhaite s'encombrer d'une concurrente.
Catherine Hermary-Vieille nous offre un superbe roman.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman, très richement documenté, et qui remet en question le surnom de « folle » qu'a pu voir Jeanne Ière de Castille apposé à son prénom au fil des siècles.

Je connaissais vaguement le destin de Jeanne Ière avant d'entamer ma lecture; je connaissais davantage sa soeur Catherine d'Aragon, mais j'avais tout de même bien en tête l'époque et toute la géopolitique en cours. Sans cela, j'aurais facilement pu me perdre parmi tous les personnages de ce roman. Mon conseil quand on commence un roman de Catherine Hermary-Vieille, c'est de connaitre un minimum les personnages et l'époque, sans quoi on peut se perdre parmi les multiples détails et personnages qu'elle décrit. On sent par là que l'autrice est historienne et romancière, réussissant à nous dépeindre avec beaucoup de détails le destin d'un personnage tout en le replaçant dans un contexte fictionnel à coups de dialogues. L'exercice, entre biographie et roman, est périlleux mais parfaitement maîtrisé !

J'en ai appris énormément sur Jeanne Ière, dont je le réalise maintenant, j'avais une vision assez tronquée. Dans ce roman, l'autrice la décrit davantage comme une femme trahie et malheureuse que comme une « folle ». Jeanne, c'est une femme trahie par toutes les personnes qu'elle a pu rencontrer, de ses parents à son mari, jusqu'à ses propres enfants : comment ne pas sombrer dans la dépression et une sorte de folie ? Comment ne pas se réfugier dans l'illusion et la solitude plutôt que d'affronter toutes ces trahisons ? C'est cela que nous explique l'autrice, et réhabilite d'un côté la mémoire de cette femme fragile, et trop romantique pour le rôle qu'on a voulu lui confier.

Un autre petit bémol par rapport à ma lecture, en plus de la multiplicité des personnages, ce sont les longueurs. le roman couvre des décennies, et il faut avouer que certaines scènes sont longues, et se répètent régulièrement. Ce n'est pas le roman le plus haletant du monde, il ne prétend d'ailleurs pas l'être, mais je pense que sur les 500 pages qu'il contient, quelques coupes auraient pu lui apporter plus de rythme sans nuire au propos. Je regrette également que l'autrice n'ait pas inséré plus d'indications sur l'année qui était traitée, je me suis parfois perdue dans la chronologie des scènes.

Ce roman n'est pas un coup de coeur, mais il m'a plongé en plein coeur de l'Espagne du XVIème siècle, et du destin de Jeanne, aujourd'hui totalement oubliée ou rabaissée dans les livres d'Histoire avec ce surnom de « folle » qu'on lui colle. Catherine Hermary-Vieille lui redonne sa place dans l'Histoire, celle d'une femme passionnée, excessive, romantique, et surtout déçue et trahie. Un très bon moment de lecture !
Lien : https://matoutepetiteculture..
Commenter  J’apprécie          60
A travers ce roman historique, c'est une image de femme plutôt gênante que folle qui apparait, entre intrigues de cour et d'héritage. Manipulée par son mari, par son fils, par son père, cette femme qui n'aurait jamais dû régner, qui continua à aimer son mari malgré tout, se révèle beaucoup plus complexe que certains ont bien voulu le faire croire.
A travers elle, c'est un portrait de la société de cour de l'Espagne et des Flandres, les intrigues, le rôle des femmes...
Un roman, certes, sentimental, certes, mais historique, et qui fait réfléchir!
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
Commenter  J’apprécie          60
Jeanne la Folle, c'est sous ce vocable que l'Histoire se souvient de la mère de Charles Quint.
Infante d'Espagne, fille d'Isabelle la Catholique de Castille et de Ferdinand II d'Aragon qui sont les initiateurs du Royaume d'Espagne, elle est envoyée dans les Flandre pour épouser l'Archiduc Philippe de Habsbourg nommé « le Beau ». Elle a déjà (pour l'époque) 18 ans.
Elle est subjuguée par la beauté de son époux dont elle tombe follement amoureuse. Ils auront 6 enfants dont le fameux Charles Quint.
Esseulée, loin de son pays, dans une Flandre aux moeurs joyeuses, fêtardes et libérales ce qui la changent de l'éducation catholique espagnole stricte, elle se perd. Elle se rattache frénétiquement au seul être important pour elle, son époux Philippe qui vit une joyeuse vie d'Archiduc partageant son temps entre la politique, la guerre et ses maîtresses.
A la mort de la Reine de Castille, le couple débarque en Espagne, Philippe veut se faire reconnaître par les Cortès comme Roi d'Espagne mais Ferdinand est et reste Roi d'Aragon et Jeanne Reine de Castille, lui n'est que Prince Consort.
Les relations du couple sont proches d'une haine réciproque. Jeanne tente de se rapprocher de son père qui manoeuvre les sentiments de sa fille.
Philippe meurt….empoisonné ? C'est la version de l'auteur.
Ferdinand prend le pouvoir et fait enfermé sa fille …ingérable dans une forteresse.
A la mort de Ferdinand, Don Carlos (Charles Quint) reçoit la couronne unifiée et oublie sa mère à Tordesillas.
Passionnant.
Commenter  J’apprécie          50
un roman historique, l'histoire de Jeanne dite la folle, fin 15e et début 16e siècle. Fille d'Isabelle la Catholique et de Ferdinand d'Aragon, roi et reine d'une partie de l'Espagne, elle sera mariée à 15 ans au prince Philippe le Beau des Flandres. Amoureuse de son mari, qui très vite la trompera à tout va et se montrera embarrassé d'elle, elle va exercer bien peu de pouvoir et se trouvera évincée puis enfermée quand il s'agira pour son mari de s'approprier son trône en Espagne. son père, sa soeur, ses mais... lui seront de peu d'aide. Une triste vie. Contexte historique rendu, plus dans les grands événements que dans les petits détails
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (339) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3206 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}