Le rêve de Dali

« Moi, Dali, je veux que mon livre commence par une évocation de ma propre mort. Non par goût du paradoxe, mais pour faire comprendre l'originalité géniale de ma volonté de vivre »
Salvador Dali
Comment on devient Dali. Les aveux inavouables de Salvador Dali.
Robert Laffont - 1973

Carlos Hernandez a respecté le souhait de Dali et débuté sa BD par la mise en scène de sa mort. Cette obsession se comprend car son frère aîné étant mort, ses parents lui ont donné le même prénom : Salvador ( une aberration, mais c'était assez courant à une certaine époque ). Il mettra toutes ses forces à se démarquer de sa famille, surtout de son père, un notable.
J'ai été déstabilisée par le choix des couleurs, ternes, qui ne correspondent pas du tout à l'univers coloré du peintre. C'est un choix, peut-être pour montrer ce que Dali éprouvait, ressentait, de sombre au fond de lui.
Je dis bien peut-être, je ne suis pas dans le cerveau de Carlos.

Déçu, très, par cet ouvrage qui raconte la vie de Salvador Dali.

Dali est allongé sur un lit d'hôpital, il est moribond. Il revoit passer toute sa vie : Dali enfant, Dali et son père, sa brouille, les études, les beaux arts. Au fil des pages l'enfant grandira et rencontrera les personnes qui ont croisé son existence : Les Eluard dont Gala, bien sûr, entrant dans sa vie. Gala qu'i chipera à Eluard. Puis le surréalisme, Breton son voyage aux U.S.A. La gloire et son retour en Europe, la mort de Gala et sa propre fin.
Beaucoup trop de bulles à mon goût, on se noie dans le texte surabondant. Certes Dali était très bavard. Il aimait bien parler, beaucoup, sans aucun doute et même de façon intéressante. Mais dans un espace aussi clos qu'une vignette, il ne reste plus beaucoup de place pour le dessin.
Dali est un peintre de la lumière, son oeuvre est éclatante de couleurs, vives, parfois moins mais, globalement c'est un arc-en-ciel employé. ici Hernandez a choisi des tons fondus, bistres, marrons et jaunes qui sont mal adaptés à mes souvenirs. Il y avait de la joie dans la peinture de Salvador, on pouvait y entrer en chantant, en souriant ou en dansant. C'est ma réaction. La BD ce n'est pas ça, triste, snif.

Quelques dessins de bonne facture reproduisant des tableaux du maître : le grand masturbateur, L'angélus, d'après Millet, le Christ en croix et une copie du billet de 1 dollar à l'effigie de Dali, oeuvre de Breton.
Dommage.
Lien : https://www.babelio.com/livr..

J'avoue ne pas avoir compris grand-chose à cette bande dessinée sur Dali. La faute à de trop nombreux retours entre le rêve et la réalité et les différentes époques de la vie du peintre. Je suppose que le ton est volontairement onirique, pour coller au surréalisme du peintre, mais le résultat est confus.

Le récit s'ouvre sur les instants qui précèdent la mort du peintre. Dali parle à un petit enfant qui peut être lui ou son frère ainé décédé très jeune. La BD fera ensuite des mélanges constants entre le rêve et la réalité, s'attardant principalement sur deux dimensions de la vie du peintre : son rapport très conflictuel à son père, son amour absolu pour sa femme Gala.

Le coté surréaliste aurait pu être intéressant s'il ne sabordait pas toute la dimension narrative. le dimension du rapport au père et à la mère sont noyés par l'onirisme et les allers retours entre les époques. On ne sent pas d'enjeu, on est pas pris dans l'histoire. Je même suis dit : heureusement que je connais un peu le personnage pour comprendre les anecdotes, sinon j'aurais été complètement largué.

Par ailleurs, les dessins ne m'ont pas convaincus. C'est toujours risqué de s'attaquer à un peintre connu pour son esthétique, ses couleurs, son univers, car ça oblige à être à la hauteur. Ici ce n'est pas le cas.

Bref, je suis sévère sur cette BD dont je n'ai pas apprécié grand-chose.

Fou. Etonnant. Fantasque. Perturbant
"Daliesque"...

Une BD sur la vie de Dali, très onirique, un peu trop peut-être mais j'ai quand même passé un bon moment.