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Citations sur La maison du clair de lune (14)

Puis l'histoire des clochettes lui revint en mémoire. Les clochettes ! A l'époque victorienne, les gens redoutaient tant d'être enterrés vivants qu'il était devenu habituel d'attacher un fil à leur doigt avant la mise en terre. Un fil passé par un trou percé dans le cercueil et remontant jusqu'à l'extérieur de la tombe. Un fil auquel était attaché une clochette.
Pendant sept jours un gardien faisait la ronde autour de la sépulture, à l'écoute du moindre tintement indiquant que la personne inhumée n'était pas morte...
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Liam prit une chaise à une table voisine et s’assit. « Tu ne peux pas nous refuser un dernier verre en votre compagnie. » Il eut un sourire à l’adresse de Earl. « Et ne t’inquiète pas. Earl a l’air bizarre mais il est inoffensif. Il appartient à une branche de la famille qui s’occupe de pompes funèbres depuis plus d’un siècle. Eux enterrent les gens. Lui les déterre ! C’est un vampire. Il arrive même à gagner de l’argent en parlant de ce genre de trucs.
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A la surface, un monticule de terre fraîchement remuée brillait doucement à la lumière de la pleine lune. Rien ne bougeait dans le cimetière, sauf une petite cloche de bronze attachée à un tube qui sortait de terre. Elle s'agitait par saccades, comme prise d'une frénésie macabre. Alentour, le silence régnait. Le battant avait été ôté.
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Maggie écarquilla les yeux tandis que les autres autour d’elle s’esclaffaient. « Je donne des conférences sur les rites funéraires à travers les âges, expliqua Earl Bateman avec un sourire timide. Certains trouvent le sujet macabre, mais moi il me passionne. »
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Pour Maggie, c’était simple : « La pension ; papa m’y a envoyée après ton départ. Ensuite, Carnegie-Mellon, et pour finir un diplôme d’arts graphiques à l’université de New York. Aujourd’hui, je gagne très confortablement ma vie comme photographe.
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Consciente que tout le monde autour d’elle l’écoutait, Nuala passa son bras autour de la taille de Maggie et annonça à la cantonade : « Je vous présente ma fille ! Je ne l’ai pas mise au monde, naturellement, mais c’est un détail sans importance. » Maggie s’aperçut alors que Nuala refoulait elle aussi ses larmes.
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Elle n’avait pas cinquante ans lorsqu’elle avait épousé son père, se rappela Maggie, cherchant à déterminer son âge actuel. Elle avait vécu cinq ans avec lui et l’avait quitté vingt-deux ans auparavant. Ce qui lui faisait aujourd’hui environ soixante- quinze ans, calcula Maggie avec stupéfaction. Elle ne les paraissait certes pas.
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Malgré tout, sa cuisine était chaude et accueillante avec son papier mural de style colonial rouge et blanc, son linoléum usagé rouge brique, ses étagères et ses placards en pin. Elle en termina avec les tomates et s’empara des oignons. Les tomates et oignons marinés dans l’huile et le vinaigre, puis généreusement saupoudrés d’origan, seraient un accompagnement parfait pour le gigot d’agneau. Elle espérait que Maggie aimait toujours l’agneau. Enfant, c’était l’un de ses plats de prédilection. Nuala aurait peut-être dû lui poser la question, mais elle voulait lui faire une surprise. Du moins était-elle sûre que Maggie n’était pas végétarienne - elle avait commandé du veau, le soir où elles avaient dîné ensemble, à Manhattan.
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Elle s’appuya contre l’encadrement de la porte pendant un instant, absorbée dans ses réflexions. Quel soulagement d’avoir quelqu’un avec qui partager enfin cette terrible inquiétude ! Elle attendrait un jour ou deux avant de s’épancher : « Maggie, dirait-elle, il faut que je te parle. Tu as raison, je me sens inquiète. Peut-être suis-je folle, ou seulement une vieille bonne femme stupide et méfiante, mais…
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Nuala sourit en songeant à cette conversation. Heureusement que Maggie n’a pas été retardée un jour de plus. Elle doit être aux environs de Bridgeport, en ce moment. Probablement coincée dans les habituels embouteillages de fin de journée, mais au moins est-elle sur la route. Dieu soit béni, Maggie sera bientôt là.
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