Au-delà de l'intrigue policière, ce que j'aime chez
Tony Hillerman c'est cette plongée dans la culture Navajo.
le voleur de temps (expression qui désigne un pilleur de tombes) ne fait pas exception, on ressent l'ambiance de la réserve, on s'immerge dans la beauté de ces contrées balayées par les vents et les herbes qu'il entraîne, ces paysages plombés par leur gigantisme et leur majesté. Mais aussi, on est fasciné par les us et coutumes de ces indiens, ce respect, cette patience ou ce silence inhérents à leur culture et on découvre les anciennes tribus Anasazi qui précédaient les Navajo sur ces terres sauvages.
Ce côté « étude ethnologique » ne gâche en rien la qualité de l'enquête policière, son érudition ne parasite pas l'enquête mais, au contraire, il s'agit d'un des ingrédients essentiels de sa progression au rythme de cette fameuse « heure Navajo », ce temps suspendu qui s'écoule aléatoirement…
Bref, j'ai apprécié le son de la flûte de Kokopelli même si ce n'est pas mon titre préféré de Hillerman,et je retrouverai avec plaisir le Dineh lors d'une prochaine lecture.