Nous donnons à nos enfants des règles destinées à les protéger. Une fois adultes, nous connaissons les risques et nous choisissons en conscience ceux que nous acceptons de courir.
J'étais las à en mourir des mystères ; j'avais l'impression qu'ils éclosaient sans cesse autour de moi pour se coller à ma peau et se nourrir de ma vie comme des sangsues glacées.
Un secret n'est en sécurité que s'il reste enfermé à double tour dans l'esprit d'une seule personne.
Reconnaître qu'on est l'auteur de son propre isolement n'y porte pas remède, mais c'est un premier pas vers la constatation que son sort n'est pas inéluctable et que le choix qu'on a fait n'est pas irrévocable.
Appartenir à une famille ou, plus largement, à une communauté, c'est avoir des devoirs et des responsabilités, c'est être tenu par les règles du groupe.
Un fardeau partagé n'est pas seulement plus léger ; il peut aussi créer un lien entre ceux qui se le répartissent. De cette façon, nul n'est obligé de le porter seul.
On ne se rend compte de l'importance de quelqu'un dans sa vie que quand il est en danger de mort ; on se dit qu'on ne pourra pas continuer à vivre s'il lui arrive malheur, mais le plus effrayant, c'est qu'en réalité on va continuer à vivre, on ne peut pas faire autrement, avec ou sans lui.
La chaleur d'un accueil sincère est l'un des plus grands réconforts de la vie.
A quoi bon s'inquiéter de ce qui n'est pas encore arrivé ?
Mourir est toujours moins pénible et plus facile que vivre ! Et pourtant, jour après jour, nous ne choisissons pas de mourir, parce que, tout bien considéré, la mort n'est pas le contraire de la vie, mais le contraire du libre arbitre. C'est à la mort qu'on parvient quand il n'y a plus de choix possible.