Ma première réaction en ouvrant le tome 6 des Aventuriers de la mer a été « vache, c'est écrit tout petit !! ». Je sais, particulièrement constructif comme remarque, mais que voulez-vous, je vous tape mes chroniques en toute vérité !
Ce tome six nous en apprend encore tellement. Je ne sais même pas s'il faut que je m'embarrasse une nouvelle fois d'un résumé de l'histoire. Peut-être que si. Brashen, Althéa et Ambre se trouvent sur Parangon, espérant bien pouvoir rattraper Vivavia et la récupérer. Sauf qu'ils doivent déployer une attention de tous les jours, puisqu'ils ignorent comment Parangon peut évoluer, sans compter qu'Althéa, femme lieutenant, doit assurer son autorité auprès des matelots. Rien de facile, en somme. Sur la Vivacia, Kennit a, semblerait-il, conquis Hiémain, même si ses projets ne semblent pas tout à fait aboutir à ce qu'il avait prévu à la base. Hiémain, quant à lui, a désormais foi en Kennit et apprendra nombres choses au contact d'Etta. Enfin, la famille Vestrit restée à Terrilville, quant à elle, essaye de faire face, comme d'habitude, sauf que le bal d'été et la présentation de Malta va avoir lieu et que le Gouverneur sera lui aussi présent… provoquant des sursauts que nul n'attendait.
Un résumé bien dense ? le livre l'est aussi. Il a beau faire le même nombre de pages que les autres tomes, son contenu doit bien être double, du fait de la petitesse de la police. Ce qui fait que, maintenant, je ne sais même plus quoi raconter. Ça commence à devenir une habitude désagréable, concernant cette saga, fichtre !
Essayons de commencer par un bout. Parlons des ressentis. J'avoue m'être un petit peu ennuyée, durant ce sixième tome. La raison ? Elle est toute bête : nous suivons essentiellement Malta, et même si celle-ci mûrit, c'est indéniable et bien, il faut le dire, elle m'énerve et je ne parviens pas à l'apprécier. Ce fait changera peut-être plus tard, pour le moment toujours est-il que parler politique, j'ai beau savoir que c'est nécessaire, ça m'a alourdi la lecture. Ce n'est pas du tout, néanmoins, du fait de
Robin Hobb qui sait très bien expliquer les faits et rendre toute situation parfaitement accessible à tous, non, c'est juste que cela m'intéressait bien moins que la vraie action et, il est vrai, encore une fois, que ce qui se passait sur le Parangon.
Oui, je sais, je suis incorrigible, mais je m'aime comme ça ! Aha. Vous l'aurez deviné, si vous vous êtes farci tooooutes mes chroniques de la saga jusqu'ici, j'ai un gros faible pour ce qu'il se passe entre Brashen et Althéa. Mais pas seulement ! J'avais envie de savoir comment la jeune femme allait faire pour s'imposer aux membres de l'équipage, ou encore comment Parangon allait réagir, ce qu'Ambre allait pouvoir lui apporter…
De même que j'étais assez intriguée, par moments, sur ce qui se produisait sur la Vivacia. Je suis toujours sceptique et si je n'apprécie ni ne déteste Kennit, je me pose toujours autant de questions sur lui. Il est extrêmement difficile à décrypter, comme personnage, même après six tomes. Je suppose que cela ne va pas s'arranger avec la suite !
Bref, que faut-il dire exactement sur ce sixième tome ? Il y a du moove. Total. Les choses bougent, un peu de partout, d'ailleurs, et on a même l'impression que ça pète enfin. Les coutures de cet habit si bien ficelé qu'on contemplait avec scepticisme depuis le début de l'aventure se cassent enfin et nos personnages vont devoir affronter une multitude de choses, dans le prochain tome. Ils évoluent encore, grandissent, mûrissent et apprendre de la vie de multiples façons. Il y en a certains que j'ai toujours envie de baffer, ou que je ne peux pas supporter.
Je constate toujours que
Robin Hobb sait parfaitement tirer les fils de son histoire pour nous emmener exactement là où elle veut que nous soyons et sait toujours aussi bien décrire les situations ou les sentiments de ses personnages, qu'elle explore à fond. J'ai été soufflée par la façon dont elle a réussi à gérer la fin du livre avec Malta, et les souvenirs dont elle était victime. C'était impressionnant mais effrayant, aussi. On s'y serait vraiment cru. Ce qui me ferait presque, j'ai bien dit presque, me demander si elle n'a pas un esprit tordu. Pour imaginer tout ça, sans compter les mouvements inextricables entre les personnages, les réactions de chacun… soit elle est un génie, soit… huh. Je ne veux même pas y penser.
En conclusion, pour arrêter sûrement de tourner en rond puisque j'ai l'impression de ne pas savoir chroniquer correctement ce sixième opus, même si j'ai un peu moins apprécié ce tome du fait que je m'y suis un peu ennuyé, il possède toutefois des qualités que j'ai déjà de nombreuses fois soulevées dans les autres tomes : les personnages sont explorés à fond,
Robin Hobb sait parfaitement tirer les ficelles de son jeu et nous surprendre de bien des façons. Son univers riche est toujours très bien décrit et l'on s'attache plus ou moins à ses personnages, qu'elle nous présente sans jamais s'emmêler les pinceaux ou nous emmêler les nôtres. C'est une série bien agréable à lire et que je conseille encore une fois.
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