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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En apprenant dans les derniers volumes de L'Assassin royal que les dragons issus du noeud de Maulkin étaient nés mal formés, mon coeur a bondi. Pauvres Shriver, Sessuréa, Kelaro et Conteur ! Tant d'efforts pour rien ? Sachant que Les Cités des Anciens raconte les aventures de ces dragons, il fallait absolument que je sache ce qu'il allait advenir d'eux.
Mais j'ai un peu hésité avant de me lancer dans ce nouveau cycle en lisant quelques chroniques sur Internet. Nulle part, il n'était fait mention des serpents que je connaissais. Ils seraient donc morts pendant leur hibernation ? Quel intérêt de lire la suite si les personnages auxquels je m'étais attachée n'ont pas survécu ?
Mais en sortant de leurs gangues d'argile, les dragons oublient leur vie de serpent comme si elle n'était qu'un rêve et se donnent un nouveau nom. Au début déçue de devoir m'attacher à de nouveaux personnages, j'ai commencé à soupçonner certains individus d'être en réalité de vieilles connaissances.


Quant aux (vrais) nouveaux personnages, ils sont nombreux ! Les dragons, qui vont être déménagés de leur plage stérile pour des raisons économiques, sont attribués à des gardiens : de jeunes gens du désert des Pluies qui n'auraient pas dû naître. Thymara, Kanaï (« canaille », haha), Sylve et les autres sont marqués depuis la naissance par la magie du fleuve. Normalement, ils auraient dû être tués. Mais, pour différentes raisons (dont la faiblesse des parents), on leur a laissé la vie sauve. Ce sont les rebuts de leur société : l'environnement des Marchands du désert des Pluies est tellement hostile que l'espérance de vie est très basse. Plus basse encore pour ceux qui sont nés marqués – ils dépassent rarement la vingtaine. Les déformations dont souffrent leurs corps empirent avec les années et finissent par les tuer. Ce sont des bouches inutiles.
Les âges varient de douze à vingt ans. Les gardiens, au nombre de treize, forment un groupe uni – en tout cas au début. Car ces jeunes gens livrés à eux-mêmes, désormais libérés d'une pression sociale qui leur interdisait entre autres le sexe (qui sait quelles monstruosités pourraient sortir de leurs entrailles ?) s'empressent de découvrir leurs corps, de créer des hiérarchies entre eux, et de repousser les règles qu'on leur avait imposées… En oubliant qu'elles existent pour une bonne raison.
Et encore, ils ne sont pas tant livrés à eux-mêmes que ça. Ils sont accompagnés de trois chasseurs expérimentés, dont le but est de les aider à nourrir les dragons, ainsi que du capitaine Leftrin et de son équipage. La gabare qu'il dirige, le Mataf, est la plus vieille vivenef ayant jamais existé. Si vieille qu'elle n'a même pas de figure de proue. de prime abord, on ne sait pas grand-chose de ces marins-là. On apprend juste que Leftrin a utilisé une bille de bois sorcier pour « améliorer » son bateau, qu'il a été engagé par le Conseil des Marchands de Trehaug pour escorter les dragons et leurs gardiens, et qu'on lui conseille fortement de récupérer du sang et de la chair de dragon pour sauver le duc de Chalcède, qui est mourant. Car ce dernier a beau avoir un pied dans la tombe, il est encore suffisamment vivant pour savoir se montrer TRÈS persuasif. Et comme une vieille légende raconte que se nourrir de dragon vous refait une santé, qu'il a déjà tout essayé et qu'aucun remède traditionnel n'a marché, autant se rabattre sur les remèdes de grand-mère.
On connaît peu l'équipage, dont les membres sont plus des figurants qu'autre chose, mais le capitaine devient rapidement attachant, notamment à cause de son love interest.
Love interest qui n'est autre qu'Alise Kincarron Finbok.
C'est une dame de la bonne société terrilvillienne, un peu quelconque, pas particulièrement belle, mais mariée à un fils de Marchand très riche et influent. Alise est une passionnée de dragons. Elle collectionne tous les ouvrages traitant de leur espèce ainsi que des Anciens, est sans doute la plus grande spécialiste de tout Terrilville, et elle a fait promettre à son mari de lui permettre d'étudier ces créatures. Lorsqu'elle apprend que les habitants du désert des Pluies recrutent des jeunes gens pour accompagner les dragons dans leur quête d'une terre plus accueillante, elle décide de participer à l'expédition. Elle est escortée du secrétaire de son mari, envoyé là pour la chaperonner.
Loin de l'influence de son mari, Hest, Alise redécouvre le goût de la vie (et de l'amour, héhé), elle qui ne subissait que reproches, humiliations… et viols. Caricatural ? Un peu. Mais l'auteure aime bien faire intervenir des personnages odieux et manipulateurs (Royal, Kyle, Kennit, Malta, et maintenant Graffe et Hest). Une redondance qui me fait penser qu'elle a déjà eu à faire à ce type de personne.
Sédric (ledit chaperon), n'est pas là par plaisir. Lui ce qu'il aime, c'est la bonne société, l'argent, l'insouciance, les beaux vêtements, bref : la vie facile. Ami de longue date avec la femme de son employeur, il ne peut lui faire de reproches quant à sa mésaventure, mais ne peut vraiment éviter de lui en vouloir un peu.

J'ai aimé tous ces personnages, complexes, ambivalents, attachants, agaçants, révoltants. Certains ne recherchent que leur avantage, à l'image de Sintara, qui se montre extrêmement méprisante envers les humaines qui la servent, ou de Graffe, le gardien de Kalo qui envisage de vendre du sang de dragon au duc de Chalcède et de prendre la direction du groupe de gardiens. Comme je le disais plus haut, je le range dans la catégorie des personnes égoïstes et manipulatrices qui reviennent souvent dans les romans de Robin Hobb. Il ne cherche le bonheur de personne d'autre que lui-même, invente de nouvelles règles, décide du sort de chacun, et se mêle de la vie privée de tous sous couvert d'assurer la cohésion du groupe . D'autres sont réfléchis, comme Thymara, Alise, Carson. D'autres sont purement haïssables, à l'image d'Hest. D'autres encore sont sur une mauvaise pente, tel Sédric.
L'histoire se déroule sur cinq ans et il est donc difficile d'en dire plus sans spoiler. Je vais donc m'arrêter là et conclure que c'est un livre à la hauteur des Aventuriers de la mer – ma saga préférée jusqu'à présent. Pas de temps mort, et cependant on prend le temps de faire la rencontre des personnages et des dynamiques de leurs relations. On découvre de nouveaux décors et de nouveaux détails de l'univers de Robin Hobb. Petit à petit, on en apprend plus sur les dragons et leurs Anciens.

Je suis cependant agacée des fautes de frappe qu'on voit régulièrement dans cette édition. À part le premier tome de L'Assassin royal, je n'ai pas pu m'empêcher de relever des coquilles dans tous les tomes de Robin Hobb. Même dans les noms des personnages. C'est particulièrement frappant dans ce premier volume des Cités des Anciens : Jerde devient Jerd, Balipère devient Baliper, Nente devient Dente… Crache devient de temps en temps une femelle et parfois, on échange les noms de deux dragons. Un peu d'application, que diable !
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Il faut un peu de temps pour mettre en place l'histoire et présenter les différents protagonistes de ce nouveau cycle. Une fois que c'est fait, l'intrigue nous emporte sur le fleuve du Désert des Pluies où les rebondissements se succèdent. Cette fois encore, j'ai été complètement emporté par l'univers de Robin Hobb. Les plus de 1100 pages de cette première intégrale se dévorent !
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Je prends beaucoup de plaisir à retourner dans l'univers de Robin Hobb. Cet intégrale a su me faire replonger complètement dedans. La force de cet ouvrage ? Ses personnages. Dans toute la série, je pense que c'est ici que les personnages sont les meilleurs ! L'histoire est centré sur ce petit groupe de personnages : Humains, Dragons et Exilés. L'histoire, que raconte telle ? C'est une quête : retrouver une cité perdue. Mais cette quête n'est en faite qu'un prétexte où chaque personnage sera confronté à sa propre quête personnelle. Accompagné par ce groupe, nous allons les voir évoluer (au sens propre pour certains), nous allons les voir se découvrir les uns avec les autres, se découvrir eux-mêmes. Et puis, j'adore le fait que Robin Hobb continue de nous faire découvrir son univers qu'elle ne cesse d'étoffer. Et enfin... Il y a des dragons ! du coup, c'est forcément bon !!!
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