Frances Hodgson Burnett fait partie de mes auteurs jeunesse préférés.
Elle parvient toujours à créer des personnages attachants et intéressants, même quand ils sont aussi mal élevés que Mary Lennox au début du "Jardin secret" ou aussi ennuyeux de perfection que Sarah dans les premières pages de "
La petite princesse".
Cédric Errol, le petit américain qui devient Lord Fauntleroy, fait partie des personnages parfaits. Il est beau, gentil, généreux, attentionné, intelligent (sauf pour l'orthographe). Et pourtant, loin d'être agaçante, cette perfection le rend tout de suite sympathique, car on sent que ses bons côtés ne sont pas inspirés par le désir de plaire ou de séduire ses interlocuteurs : le jeune Cédric est juste un gentil petit bonhomme qui n'imagine pas que la méchanceté puisse exister en ce monde.
Du coup, le tête-à-tête avec son grand-père est particulièrement jubilatoire.
Car Lord Dorincourt est un vieil homme égoïste, méchant et au mauvais caractère. Mais le pauvre Cédric l'imagine comme un homme bon et brave, un bon seigneur qui règne non pas en maître sur ses sujets (= ses fermiers et locataires) mais en berger sur des brebis égarées qu'il doit guider. Bien sûr, Cédric n'est pas le seul responsable de cette vision biaisé : son grand-père voit d'un bon oeil le fait d'être admiré par son petit-fils et ne prend pas vraiment la peine de le détromper.
La douceur, la générosité et la bonté sont les principales qualités de Cédric et de Chérie, sa maman, et ce sont aussi des sentiments qui font beaucoup de bien. Ce roman est comme un cocon de bien-être et, en ce moment, je pense qu'on a tous besoin de ce genre de lectures. Sans jamais tomber dans la mièvrerie écoeurante,
Frances Hodgson Burnett parvient à mettre en scène des personnages bons et braves, que l'on aime tout de suite, et que l'on n'a pas envie de quitter une fois le livre terminé et refermé.
Challenge Solidaire 2021 : 4/30