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EAN : 9782377354252
288 pages
Archipoche (05/03/2020)
4.26/5   630 notes
Résumé :
Privée d'affection, Mary Lennox n'a jamais appris, dans son extrême solitude, à sourire ni à aimer. A la mort de ses parents, emportés par une épidémie de choléra, Mary quitte l'Inde où elle avait toujours vécu. Exilée dans le manoir anglais d'un oncle toujours absent, Mary trouve du réconfort dans l'amitié. Elle va partager avec Dickon et le rouge-gorge, un merveilleux secret: un jardin oublié de tous, dont la clef, comme par magie, ouvre aussi la porte des cœurs..... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (151) Voir plus Ajouter une critique
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Comme ce fut un baume au coeur, en cette période stressante, d'entrer dans ce jardin mystérieux ! Il faut dire que le titre m'attirait irrésistiblement...

Je ne connaissais, sans les avoir lus ni même vus en films, que quelques titres de l'auteure anglaise, spécialiste en son temps ( deuxième moitié du 19 e siècle) du roman jeunesse d'apprentissage. " le petit lord Fauntleroy" et " La petite princesse" sont devenus des classiques. Celui-ci l'est aussi en Angleterre. Un film vient de l'adapter.

le livre démarre en Inde, colonie anglaise à l'époque. Mary Lennox, petite fille délaissée par ses parents, devenue tyrannique et méchante envers les domestiques, voit sa vie bouleversée par une épidémie de choléra. Orpheline, elle est envoyée chez un oncle, dans un sombre manoir du Yorkshire...

D'abord cloîtrée et morose, à l'éveil du printemps, Mary découvre avec ravissement le parc... et surtout un jardin tenu caché, à l'abandon, car source de chagrin pour son oncle veuf, si peu présent. Un jardin où elle s'épanouira, en compagnie du charismatique Dickon, jeune garçon ami des animaux, et Colin, son cousin maladif , toujours retranché dans sa chambre. Et d'un beau petit rouge-gorge...

le style est riche mais pas alambiqué, ni désuet,et comporte souvent des touches d'humour. Les descriptions de la nature , de la lande en particulier, et bien sûr du jardin renaissant, sont magnifiques, vivifiantes. L'observation minutieuse des pousses qui sortent de terre, des rosiers aux jeunes bourgeons alors qu'ils semblaient morts nous ravit ,on s'y croirait...

Alors, oui, la fin est sans doute trop idyllique, oui, les personnages se transforment positivement de façon un peu rapide. Mais ce roman , comme il fait du bien! Un vent printanier , des rayons de soleil caressants nous transportent dans ce jardin du bonheur et de l'amitié... A découvrir, que l'on soit adulte ou enfant!
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Frances Hodgson Burnett est considérée à juste titre comme l'une des pionnières du roman d'apprentissage pour enfants. Son oeuvre la plus connue du public français, "Petite princesse" (adaptée au cinéma, et en série animée sous le titre "Princesse Sara"), est pourtant moins célébrée par les lecteurs anglais que "Le jardin secret" (ou "Le jardin mystérieux", selon les traductions).

Toujours, chez Frances H. Burnett, il est question d'orphelins ("Charles Dickens, sors de ce corps !"), de drame (ici c'est une épidémie de choléra qui prive soudain l'héroïne de ses deux parents, indignes au demeurant), de la vieille Angleterre, de ses manoirs, de sa lande, de ses gentlemen bougons et de ses domestiques pleins de bonne volonté.

Alors oui, les romans de Frances H. Burnett, comme ceux de la Comtesse de Ségur en France, sont remplis d'une jolie morale, de beaux sentiments, de chagrins et de joies, et ils peuvent à ce titre être jugés surannés et angéliques. Pourtant, personnellement, j'aime m'y plonger de temps en temps car je veux m'accrocher à l'idée que l'enfance doit rester un terrain d'apprentissage vers l'écoute et le respect dû aux autres, la connaissance de soi-même, les leçons apprises de ses erreurs, l'observation de la nature (et ici nous sommes servis avec la renaissance d'un jardin secret condamné) et ces mille émotions qui façonnent l'adulte en devenir.

Avec une candeur et une innocence rafraîchissantes, par son écriture simple et vive, l'auteure nous fait retomber en enfance et nous donne envie de revivre ses temps privilégiés exempts de responsabilités et de devoirs ; une période de l'existence où la spontanéité et la facétie, la créativité et la curiosité devraient être les maîtres tout-puissants.


Challenge BBC
Challenges PLUMES FÉMININES 2017 et 2018
Challenge Petit Bac 2017 / 2018
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Ce roman a été publié en 1911 en Grande-Bretagne et la traduction que je viens de lire date de 1997. C'est une découverte pour moi bien qu'il semble faire partie des classiques de la littérature jeunesse anglaise.
Une découverte riche par plusieurs aspects car je ne m'attendais pas du tout à cela ! Je ressors charmée, le coeur en joie et très agréablement surprise !

C'est l'histoire de deux enfants qui naissent et vivent leur tendre enfance privés d'affection, délaissés par leurs parents respectifs et peu aimés par les gens à leur service car ils sont devenus invivables, trop capricieux et même incontrôlables. Plusieurs rencontres et certaines circonstances vont changer leur quotidien et leur ouvrir les yeux. La plus grande partie de l'intrigue se déroule au coeur d'un jardin où l'on apprend à observer, écouter, respecter, soigner...et où on laisse place à la plus grande des rêveries, où tout semble réalisable.

L'auteur consacre des paragraphes entiers à la description des plantes, à la naissance du printemps, à la réaction de certains animaux, sans jamais nous lasser tellement son amour pour la nature transparaît et devient communicatif ! le bonheur de rester à l'air libre, de respirer, courir, dépenser son énergie, admirer les merveilles de la nature, est décliné à tous les modes possibles. le lecteur n'a plus qu'une envie : aller lui aussi se dégourdir les jambes et respirer l'air du jardin !
Quelques idées éducatives sont évoquées mais de façon très simples.
J'ai aimé le charme désuet (fin 19e – début 20e) d'un style soigné sans être trop précieux, comprenant des passages pleins d'humour. On replonge dans les jeux et les plaisirs enfantins un peu comme avec les personnages de la Comtesse de Ségur bien que le ton soit différent : ici aucune morale.

Une lecture-bonheur qui donne du baume au coeur !
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Quand, par une nuit d'hiver, Mary Lennox arrive au manoir de Missel, c'est une petite orpheline de dix ans, maigrichonne et méchante qui a grandi aux Indes, élevée par des domestiques qu'elle maltraitait. Recueillie par son oncle, un veuf boiteux et inconsolable, elle découvre les Cornouailles, sa lande lugubre et sa pluie incessante. Solitaire, livrée à elle-même, elle est loin de se douter que ce déracinement va l'ouvrir à la vie, à l'amitié, à l'empathie. Grâce à un rouge-gorge, elle va trouver la clé d'un jardin secret, trouver un ami, guérir son cousin et devenir une petite fille jolie, pleine d'allégresse et de joie de vivre.

Frances Burnett est un peu la Comtesse de Ségur anglaise. Ses romans parlent de l'enfance et mettent en scène des personnages stéréotypés de l'aristocratie et de la classe des serviteurs, avec une bonne dose de morale et de bons sentiments. Mais qu'importe ! le jardin secret est une ode à la nature, à l'amitié et à la magie de l'enfance dans laquelle on se coule avec bonheur en compagnie de Mary, Dick et Daniel. Trois enfants, un jardin, un secret, des drames bien sûr, mais aussi de l'espoir, des rires, la joie retrouvée. Tout cela est bucolique, rafraîchissant et optimiste. Un petit retour en enfance qui fait du bien au coeur et à l'âme.
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Un petit bijou de livre, tout en finesse. Une écriture très très proche de la nature, l'auteure arrive à nous faire sentir toutes les roses, à entendre les oiseaux... bref, elle nous rend bien et donne l'envie de se poser, nous aussi, dans ce petit jardin secret. Les personnages sont plus qu'attachants, même si au départ, ils sont plutôt aigres et déjà désabusés de la vie. Mais le contact avec cette nature, cette lande, cette flore et cette faune les rendra heureux, bien, accomplis. Un belle leçon de vie. Comme quoi, du laid, naît souvent le beau et qu'au contact des autres, on ne peut que devenir meilleur. Un livre étiqueté jeunesse, mais dont tout un chacun peut s'y retrouver. Une très très belle lecture, que je recommande fortement !
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critiques presse (1)
BoDoi
10 mai 2021
Sa mise en couleur est très soignée, notamment dans la gestion des lumières – intérieurs feutrés ou sinistres, lumière morne de l’hiver et douce lueur de printemps. Et même la typographie n’est pas laissée au hasard, des sons étranges s’insinuant dans des mises en pages très variées. Un travail léché pour un vrai petit bonheur de lecture, pour petits et grands.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
Une des nouvelles découvertes, qu'on a commencé à faire au siècle dernier, c'est que les pensées – de simples pensées – sont aussi puissantes que des piles électriques, certaines aussi bonnes que la lumière du soleil, d'autres aussi mauvaises que du poison. Laisser une pensée de tristesse ou de haine s'installer dans votre esprit est aussi dangereux que de laisser un germe de scarlatine s'établir dans votre corps. Si vous le laissez s'installer, vous ne pourrez peut-être plus vous en dépêtrer aussi longtemps que vous vivrez.

One of the new things people began to find out in the last century was that thoughts - just mere thoughts - are as powerful as electric batteries - as good for one as sunlight is, or as bad for one as poison. To let a sad thought or a bad one get into your mind is as dangerous as letting a scarlet fever germ get into your body. If you let it stay there after it has got in, you may never get over it as long as you live.

Chap. 27
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Elle croyait se rappeler les tournants qu’il fallait prendre pour rouver le couloir où s’ouvrait la porte couverte de tapisserie, celle par laquelle Mme Medlock avait surgi, le jour où elle s’était égarée. Le bruit venait de ce côté. Aussi avançait-elle, avec sa lumière vacillante, presque à tâtons, le cœur lui battant si fort qu’il lui semblait l’entendre. Les pleurs faibles et lointains continuaient et l’aidaient à se diriger. Quelquefois ils cessaient un moment, puis recommençaient. Était-ce là qu’il fallait tourner ? Elle s’arrêta et réfléchit – oui, c’était bien là.
Le long de ce couloir, puis à gauche, puis en montant deux larges marches, puis de nouveau à droite. Oui, voilà la porte de tapisserie.
Elle l’ouvrit très doucement et la referma derrière elle, elle se trouva debout dans le corridor et entendit les pleurs très distinctement, quoiqu’ils ne fussent pas bruyants. C’était de l’autre côté du mur, à sa gauche, et, quelques mètres plus loin, il y avait une porte. Elle voyait une lueur briller au bas de cette porte. Quelqu’un pleurait dans la chambre et ce quelqu’un était un enfant.
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Alors qu'il était assis, les yeux plongés dans le clair ruisseau, Archibald Craven sentit son corps et son esprit se détendre, devenir aussi calmes que la vallée elle-même. Il se demanda s'il allait s'endormir, mais non. Il resta contempler l'eau sous les rayons du soleil, et se mit à percevoir les plantes sur les berges. Il y avait une belle touffe de myosotis, si près du ruisseau que ses feuilles étaient mouillées, et tout en les regardant, il se rappela avoir regardé des plantes de cette façon par le passé. En vérité, il était attendri devant la beauté de ces centaines de petites fleurs d'un bleu merveilleux. Il n'eut pas conscience que cette simple pensée finissait par emplir son esprit, au point que d'autres pensées furent doucement évacuées. C'était comme si une source claire et douce avait commencé à couler dans une mare stagnante, et que l'eau sombre était enfin évacuée.

(TRADUIT DE:) As he sat gazing into the clear running of the water, Archibald Craven gradually felt his mind and body both grow quiet, as quiet as the valley itself. He wondered if he were going to sleep, but he was not. He sat and gazed at the sunlit water and his eyes began to see things growing at its edge. There was one lovely mass of blue forget-me-nots growing so close to the stream that its leaves were wet, and at these he found himself looking as he remembered he had looked at such things years ago. He was actually thinking tenderly how lovely it was and what wonders of blue its hundreds of little blossoms were. He did not know that just that simple thought was slowly filling his mind - filling and filling it until other things were softly pushed aside. It was as if a sweet, clear spring had began to rise in a stagnant pool and had risen until at last it swept the dark water away.
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Un jeune garçon était assis par terre, adossé à un arbre et jouant d’un chalumeau en bois grossier. C’était un petit gars, d’une douzaine d’années, avec une figure singulière. Il semblait reluisant de propreté, son nez était retroussé, ses joues rouges comme des coquelicots, et jamais Mary n’avait vu d’yeux si ronds et si bleus dans un visage humain. Sur le tronc de l’arbre où il était appuyé, un écureuil marron était perché et le regardait, et, derrière un buisson tout proche, un faisan tendait son cou délicat pour voir aussi ; tout près du musicien deux lapins étaient assis, humant l’air avec des museaux frémissants, et il semblait réellement que tous s’étaient approchés pour entendre l’étrange et doux petit appel du chalumeau.
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...Tant et si bien qu'ils en vinrent à rire tous les deux pour des riens, comme seuls des enfants peuvent le faire quand ils sont heureux d'être ensemble. Ils riaient tellement qu'à la fin cette petite fille délaissée, fermée, incapable d'amour, et ce petit garçon malade, obsédé par la mort et la maladie, ne se montraient pas moins bruyants, pas moins gais, pas moins expansifs que n'importe quels autres enfants à qui la nature a donné la bonne humeur et la santé.
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"Elles exaucent votre souhait, mais elles en meurent. Règle n°1 : le berger doit garder secrète l'existence des fées. Règle n°2 : Jamais il n'exigera de voeu, car chaque voeu tue la fée qui l'exauce. Règle n°3 : Il leur fournira des fleurs, pour qu'elles conçoivent le miel qui soigne tous les maux. Règle n°4 : Pour cela, il ira sur les routes et un jour, il leur trouvera enfin UN JARDIN" Une enquête féérique à la croisée de Beatrix Potter, de l'affaire des Fées de Cottingley et du Jardin Secret de F. H. Burnett, disponible le 1er juin, en librairie : https://www.drakoo.fr/bd/drakoo/le_jardin_des_fees/le_jardin_des_fees_-_vol_01_sur_2/9782490735235
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