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Citations sur L'Homme au Sable (39)

Dès les premiers jours de son arrivée, on s'aperçut que Nathanaël avait entièrement changé d'allure. Il s'abandonnait à de sombres rêveries, et se conduisait d'une façon singulière. La vie pour lui n'était plus que rêves et pressentiments ; il parlait toujours de la destinée des hommes qui, se croyant libres, sont ballotés par les puissances invisibles et leur servent de jouet, sans pouvoir leur échapper.
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Toute cette figure composait un ensemble affreux et repoussant ; mais ce qui nous choquait tout particulièrement en lui, nous autres enfants, c'étaient ses grosses mains velues et osseuses ; et dès qu'il les portait sur quelque objet, nous avions garde d'y toucher. Il avait remarqué ce dégoût, et il se faisait un plaisir de toucher les gâteaux ou les fruits que notre bonne mère plaçait sur nos assiettes. Il jouissait alors singulièrement en voyant nos yeux se remplir de larmes, et il se délectait de la privation que nous imposait notre dégoût pour sa personne.
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« Ô toi ! ma sublime étoile d’amour ! ne m’as-tu donc apparu que pour t’éclipser aussitôt et me laisser perdu sans espérance dans d’épaisses ténèbres ! »
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« Hélas ! disait-elle, il ne m’a jamais aimée, car il ne me comprend pas. » Et elle continuait de sanglotter amèrement.
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« Oui, Nathanael ! tu as raison : Coppelius est un principe nuisible et malfaisant, il peut comme un génie infernal qui disposerait visiblement de notre vie, causer d’horribles résultats, mais seulement dans le cas où tu renoncerais à le bannir de ton esprit et de ta pensée. Tant que tu y crois, il est et il agit ; ta croyance seule fait sa puissance ! »
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(...) il répétait sans cesse que l’homme, qui se croyait libre, n’était qu’un jouet soumis aux cruels caprices des puissances occultes, qu’on se révoltait en vain contre elles, qu’il fallait humblement subir les arrêts de la fatalité. Il allait jusqu’à soutenir que c’était une folie que de croire à la force de notre volonté spontanée pour cultiver avec fruit les sciences et les arts ; car, disait-il, l’inspiration sans laquelle on ne réussit à rien, n’a pas son origine en nous, mais est due à l’influence d’un principe étranger qui nous est supérieur.
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Il avait cependant raison Nathanael, quand il écrivait à son ami Lothaire que l’apparition et la figure antipathique du marchand de baromètres avaient jeté dans sa vie le trouble le plus funeste. Tous le sentirent, dès les premiers jours, au changement total survenu dans son caractère. Il tombait à chaque instant dans de sombres rêveries, et devint bientôt d’une singularité d’humeur complètement opposée à son naturel. Tout, et la vie elle-même, se transformait pour lui en rêves et en pressentiments ; il répétait sans cesse que l’homme, qui se croyait libre, n’était qu’un jouet soumis aux cruels caprices des puissances occultes, qu’on se révoltait en vain contre elles, qu’il fallait humblement subir les arrêts de la fatalité. Il allait jusqu’à soutenir que c’était une folie que de croire à la force de notre volonté spontanée pour cultiver avec fruit les sciences et les arts ; car, disait-il, l’inspiration sans laquelle on ne réussit à rien, n’a pas son origine en nous, mais est due à l’influence d’un principe étranger qui nous est supérieur.
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Peut-être alors, cher lecteur, en viendras-tu à croire que la vie réelle est pleine de merveilleux et de fantastique, et que le poète n’en peut saisir les rapports secrets que comme les reflets obscurs d’une glace dépolie.
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Il est hors de doute, ajoute Lothaire, que cette puissance occulte matérielle, quand nous avons accepté son joug, fascine souvent notre imagination au sujet de certaines figures étrangères que nous rencontrons par hasard dans le monde extérieur, de telle sorte que, par une illusion magique, ces figures nous semblent animées d’un esprit, dont nous sommes nous-mêmes le véritable mobile.
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» Je t’avouerai franchement qu’à mon avis tout le surnaturel et l’horrible dont tu fais mention, n’ont de fondement que dans ton imagination, et que la réalité des faits y a bien peu de part. Le vieux Coppelius devait être sans doute repoussant ; mais on conçoit que son aversion pour les enfants vous inspira à votre âge, pour sa personne, un profond sentiment d’horreur. Alors le terrible homme au sable du conte de la nourrice se confondit dans ton esprit d’enfant avec le vieux Coppelius, et celui-ci resta à tes yeux, quoique tu ne crusses plus à l’homme au sable, un spectre diabolique pernicieux, surtout pour les enfants.
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