Pour commencer, merci à l'auteur,
Anthony Holay pour m'avoir permis de découvrir sa nouvelles de 32 pages horrifique à souhait, sortie aux « House Made Of Dawn Editions ».
D'accord, vous l'avez compris, j'ai beaucoup aimé la lire, d'ailleurs, j'ai déjà prévenu l'auteur d'une chose : Trop court ! 32 pages intenses où l'histoire d'un couple qui perd son enfant aurait pu passer pour une banalité si et seulement si le chalet, la montagne et l'entourage n'était pas si… prenant !
Horrifique. Lorsque l'auteur me l'a présenté ainsi, je me suis dit qu'il fallait que je la lise. C'est fait et je l'ai même lu une deuxième fois dans la foulée pour plusieurs raisons. La première, je l'ai lu trop vite au premier coup, je l'avoue. Il vaut mieux prendre son temps car il y à une multitude de détails donnés qui si vous passez à coté, vous rater la sortie ! La seconde raison est que justement je devais avoir raté un élément et en relisant waouh, il était clair que l'auteur sait s'y prendre pour vous faire plonger dans un monde d'horreur pure.
La peur n'est pas un sentiment que j'ai ressenti en lisant, pas de chair de poule non plus, la plupart de mes lectures sont assez « sanglantes » par contre, le mal-être je l'ai ressenti.
Nous découvrons ce qui va arriver au couple par le biais d'un journal tenu par le mari. Ce dernier nous raconte leur arrivée au chalet, ainsi que les nuits et journées qu'ils vont vivre tous les deux. Après la mort de leur enfant, mort-né, l'homme veut tenter de ressouder son couple et de redonner une raison de continuer à vivre à sa femme qui est en pleine dépression. Ce voyage doit être celui qui les aidera au mieux. Justine, la jeune femme est dépeint comme déprimé, silencieuse, souvent dans ses rêves et songes, ne cherchant pas forcément la compagnie des autres. Qui pourrait l'en blâmer au vu de tous ces obstacles qu'elle à dû subir ? Quant à son mari il semble respirer une joie de vivre du minimum syndical, mais plus fort mentalement et physiquement qu'elle.
Le chalet semble ni trop vieux, ni trop jeune et le vieux monsieur qui leur donnera les clés est gentil en leur laissant de quoi se réchauffer. Aurais-je oublié de vous prévenir que tout se passe en hiver ? Maintenant c'est fait et la neige sera leur meilleure compagne du moment. le couple à besoin de se reconstruire suite à ce décès, mais chacun à leur manière va avancer ou pas. Entre la jeune femme qui va avoir besoin de repos et donc sombrer dans ce qui pourrait s'apparenter à un sommeil réparateur et bénéfique et le mari qui lui aura des visions et un manque de sommeil compréhensif.
De l'alcool qui semble dérisoire entre ces pages et pourtant cela pourrait être la solution à tous leurs problèmes. Des monstres vont refaire surface, des peurs vont envahir leurs pensées. le journal semble être tenu par un fou, ce qui m'a fait penser à un livre que j'avais eut le droit et surtout le devoir d'étudier au lycée :
le Horla de
Maupassant. Ce livre faisait référence à deux thèmes bien précis : le surnaturel impliquant des angoisses, de l'hypnose, les maladies mentales ET le coté plus rationnel où l'auteur parle de ce qu'il fait comme si tout allait bien – il mange, il lit, etc etc. Ici, «
Incubes » est une nouvelle horrifique qui justement use de ces deux thèmes : rationnel et irrationnel. Les détails de la maison, le fait d'avoir de quoi manger, de boire un verre fait partie de ce qui est vrai, réel. Les visions, la folie qui les guette, le manque de bon sens est partie intégrante de l'autre coté du miroir.
En jouant ainsi sur les deux cotés, cela m'a fait me demander à plusieurs reprises si le mari était devenu fou ? Ou bien juste aux prises avec un monstre ? Dur de choisir et au final, il vous faut le lire pour que en avoir le coeur net, même si pour ma part je suis toujours dans le flou total. J'ai eut beau la relire une troisième fois, impossible de déterminer si tout est réel ou non. Je pense que l'auteur nous à volontairement mis dans une situation où nous ne pouvons pas faire autrement que nous poser des questions supplémentaires. L'alcool serait-il la cause ? La dépression ? Un véritable monstre qui serait dans ces lieux ? Rêves ou Réalité ? Dans tous les cas, les cauchemars qui découlent de cette situation sont bien présents, reste juste à savoir les interpréter.
Le fait d'écrire à la première personne est, pour ma part un sacré plus. Nous sommes totalement immergés dans les pensées obscures de l'homme. Obscures pour tant de raisons… Entre le fait où il ne parle à personne, sa femme ne fait que dormir, somnoler au coin du feu et dormir de nouveau. Etre coincé alors qu'il neige. Ne pas pouvoir sortir. Les angoisses remontent de plus en plus dès que le jour décline et que la nuit laisse place à des ombres inquiétantes à l'orée du bois… A se demander également si par hasard sa femme est bien avec lui…
Pour ma part, ce n'est pas un coup de coeur, trop court et surtout je suis resté sur ma faim, j'en aurais bien lu quelques pages de plus, mais il est très bon, très rapide à lire et je ne peux que souhaiter une très bonne continuation à
Anthony Holay dans la suite de ces écrits !
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