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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est un roman riche, original, avec une atmosphère profonde et mystérieuse. L'écriture est très belle, un peu "nébuleuse" (c'est un ressenti bizarre et franchement, je ne saurais pas vous l'expliquer mieux que ça).

Pourtant, j'ai eu terriblement du mal à le lire et à le finir. Impossible d'entrer dans l'histoire, de visualiser ce qu'il se passe, de retenir les personnages secondaires. Je relisais parfois plusieurs fois la même phrase sans même l'imprimer dans mon cerveau.

Bref, j'ai fini le livre parce que je savais qu'il le méritait, mais mon avis à son sujet est mitigé (voire même complètement contradictoire !). C'est un livre complexe par bien des aspects et il faut savoir l'apprécier à sa juste valeur, ce qui n'a pas été mon cas.
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Tout le monde connaît les légendes arthuriennes, portées par l'enchanteur Merlin, ou bien le mythe grec de Jason, qui part à la conquête de la Toison d'or. Mais a-t-on déjà vu une histoire regroupant ces deux épopées ? C'est là toute l'audace de Robert Holdstock avec Codex Merlin et je dois dire que c'est ce mélange des mythologies grecques et celtes qui m'a le plus tentée.

Tout d'abord, un petit mot sur l'objet, qui est magnifiquement constitué. Les tomes à l'origine faisant tous dans les 400 – voire 500 – pages, il semblait difficile d'en faire une intégrale. Et pourtant, le livre ne dépasse guère en épaisseur les livres grands formats uniques. Pour cela, le papier utilisé est extrêmement fin : j'avais presque peur de le déchirer mais il a tenu jusqu'au bout ! de plus, l'écriture est assez petite, tout en restant facile à lire.
L'objet en lui-même est donc déjà une réussite, d'autant plus que la couverture est particulièrement jolie. le seul bémol que je pourrais trouver serait le poids qui se révèle assez conséquent et qui, par conséquent, rend le livre difficilement transportable.

Merlin est un enchanteur particulier : il parcourt un Chemin circulaire depuis des millénaires et ne vieillit que lorsqu'il use trop des charmes qui sont gravés sur ses os. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est précautionneux et plutôt avare de sa magie.
Il lui arrive parfois de quitter son Chemin pendant quelques années ou décennies, attiré par un personnage singulier pour partager ses aventures. C'est ainsi qu'il fait la rencontre de Jason et prend part à sa quête de la Toison d'or en devenant un des Argonautes sous le nom d'Antiokus.
L'histoire du Codex Merlin se déroule 700 ans plus tard quand Merlin découvre que les fils de Jason – supposés assassinés par leur mère Médée en guise de représailles après la trahison de Jason – sont toujours vivants, dissimulés et projetés dans le futur par leur mère.
Merlin se décide alors à tirer Jason de son sommeil, de lui ouvrir les yeux sur cette traîtrise et de l'aider à retrouver ses fils.

J'ai avant tout aimé la façon dont Holdstock a su revisiter le mythe de Merlin, d'abord connu pour ses aventures avec le roi Arthur. Là, ses aventures se situent bien avant la naissance de celui-ci ; nous avons donc affaire à un Merlin bien plus jeune, et par conséquent moins inexpérimenté. Pourtant, ce Merlin-là se révèle particulièrement regardant sur l'utilisation de ses pouvoirs qui lui coûte des années d'existence, un peu à la manière d'un vieil homme qui utilise ses dernières forces.

L'univers mis en place à l'auteur est extrêmement réaliste et fouillé. Chaque description fourmille de détails et on peut sans difficulté visualiser les lieux cités et les paysages. Des terres glaciales du Nord, aux chaudes mers bordant la Grèce, en passant par le mystérieux Pays Fantôme, nous suivons Jason et Merlin dans leur quête – ou leurs quêtes ? – sans douter un instant de la cohérence de ce monde.
Par ailleurs, ce n'est pas seulement la géographie qui est très complète, mais aussi l'histoire. Ce sont des millénaires qui sont décrits par les personnages avec passion ; des cultes pratiqués depuis toujours ; une magie ancestrale que tous connaissent.
Et pourtant, Robert Holdstock parvient à relier cette invention aux légendes celtiques et grecques par de nombreuses références, qu'elles soient dans le passé avec les allusions à Jason et les Argonautes, ou dans le futur avec le roi Arthur – que l'on apercevra un peu sous la forme d'un fantôme encore à naître nommé Pendragon.

Les personnages sont tout aussi complexes que l'univers et on ne peut pas reprocher à l'auteur le manque d'approfondissement. Toutes les facettes de la nature humaine sont explorées : Merlin par son manque d'engagement, Jason par son égoïsme, Médée par sa haine froide, Niiv par son envie dévorante, Urtha pour sa dévotion envers son pays, etc.
Je dois dire qu'aucun des personnages n'a été un coup de coeur car tous ont des défauts que je pardonne difficilement.
Merlin est un personnage passionnant et la façon dont il est traité là mérite d'être lue mais je l'ai trouvé bien trop en dehors de l'histoire, de son histoire, pour qu'il me plaise vraiment. Il est âgé de millénaires mais agit toujours comme un petit garçon – un petit garçon qui ne sait pas lacer ses chaussures – incapable de prendre des décisions. Merlin, c'est un héros d'inaction, un être contemplatif. Alors qu'il suit son Chemin, il observe mais ne prend pas part. Même quand il s'en écarte, il n'agit pas – ou très peu. Seule la fin le fera grandir un peu et Codex Merlin se termine sur une note plutôt positive en ce qui concerne son héros.

Quant aux personnages secondaires, j'avoue préférer nettement les hommes du Nord tel qu'Urtha, toujours brave et dévoué à son peuple. Même s'il est facilement colérique, il sait choisir ses amis et ses décisions se révèlent toujours sages, contrairement à celles de son jeune fils Kymon.
Par contre, si j'aimais beaucoup Jason dans le début de l'aventure, son égoïsme devient flagrant par la suite et la façon dont il rejette son ami Merlin m'a beaucoup déçue.
Quant aux personnages féminins, je n'ai accordé ma confiance ni à Médée dont les traîtrises comptent par dizaines, ni à Niiv qui me fait penser à une enfant gâtée prête à dépouiller ses proches pour satisfaire ses besoins. Seule la déesse Mielikki, dernière protectrice d'Argo, a su m'émouvoir un peu durant le voyage de Merlin et de ses compères.
D'ailleurs, Argo est un personnage à part entière, bien plus qu'un bateau, presqu'une âme fidèle à ses capitaines.

Concernant le style d'écriture de Robert Holdstock – du moins la traduction – je n'ai rien à redire. le vocabulaire est riche, la syntaxe travaillée et quelques tournures sont de véritables pépites. J'ai par exemple adoré toutes les formes d'insultes que peuvent se lancer des clans rivaux !
Par contre, du fait de la complexité de cette écriture, la lecture se révèle être assez longue. En fait, le livre peut rapidement être assez difficile à « digérer » et soutenir l'attention plusieurs heures est parfois laborieux.

Globalement, c'est le rythme de Codex Merlin en général qui se trouve être lent. Les cents premières pages rebutent facilement le lecteur mais il faut le temps pour le lecteur de s'habituer à l'univers mis en place.
Je pensais que le rythme deviendrait plus trépidant avec le réveil d'Argo, puis du début de la quête, mais que nenni ! Les aventures de Merlin restent longues du début jusqu'à la fin. Mêmes les scènes de batailles, pourtant épiques, sont traînées en longueur et n'ont finalement pas réussi à éveiller mon intérêt.
D'ailleurs, on a rapidement l'impression d'être noyé sous le flot des informations que nous transmet l'auteur et sans un minimum de connaissances en mythologie, on peut très rapidement être perdu. Par exemple, il faut savoir que le dieu Lug et le dieu Llew sont en fait un même et unique dieu qui possède deux noms différents. de plus, il y a tellement de personnages qu'il est parfois difficile de se souvenir qui est qui, dans clan untel appartient, ce qu'il fait ici, son histoire, etc.
Cette impression de lenteur est sans doute due au protagoniste du roman, Merlin, plus héros d'inaction et de contemplation qu'un héros dynamique et entreprenant.

Je dois dire que sans cet excès de lenteur dans le rythme du livre, je l'aurais sans doute grandement apprécié mais c'est je trouve d'une trop grande importance pour ne pas le notifier. J'ai rarement ressenti l'impatience de découvrir la suite et j'ai même fait une pause à la fin du deuxième tome. Cela dit, hormis langueur, le texte est magnifique et a tout de même réussi à éveiller mon intérêt plus d'une fois.
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