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Citations sur L'Odyssée (173)

Télémaque. — Il ne sera pas dit qu'une mort honorable ait terminé la vie de celles qui versaient l'opprobre sur ma mère et sur ma propre tête et qui passaient les nuits au lit des prétendants !

Ce disant, il prenait le câble du navire à la proue azurée et le tendait du haut de la grande colonne autour du pavillon, de façon que les pieds ne pussent toucher terre... Grives aux larges ailes, colombes qui vouliez regagner votre nid, vous donnez au filet dressé sur le buisson, et vous voilà couchées au sommeil de la mort... Ainsi, têtes en ligne et le lacet passé autour de tous les cols, les filles subissaient la mort la plus atroce, et leurs pieds s'agitaient un instant, mais très bref.

Alors Mélanthios fut sorti dans la cour. Au devant de l'entrée, on lui trancha d'abord, d'un bronze sans pitié, le nez et les oreilles, puis son membre arraché fut jeté, tout sanglant, à disputer aux chiens et, d'un cœur furieux, on lui coupa enfin et les mains et les pieds.

349 - [Folio n° 254, p. 434]
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..."Car son destin est de revoir les siens, de revenir en sa haute demeure et sur le sol de son pays"...
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À la vœux d'Athéna, Odysseus, tout joyeux dans son cœur, obéit : entre les deux partis, la concorde est scellée par la fille du Zeus à l'égide, Athéna : de Mentor, elle avait et l'allure et la voix.
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" Gens d'Ithaque, cessez ce pénible combat !
Au plus vite, sans plus de sang, séparez-vous !"
Ainsi dit Athéna, et la peur verte les [les pères des prétendants assassinés par Ulysse] saisit.
Des mains des hommes effrayés les armes s'envolèrent,
toutes tombèrent sur le sol à l'ouïe de la voix divine.
Ils se sauvèrent vers la ville, voulant vivre.
Ulysse l'endurant poussa un effroyable cri,
se ramassa et, comme l'aigle des hauteurs, bondit.
Mais le fils de Cronos fit tomber sa foudre fumante
aux pieds de la déesse aux yeux étincelants, sa fille ;
et Athéna, aux yeux brillants dit à Ulysse :
"Fils de Laërte, enfant de Zeus, industrieux Ulysse,
contiens-toi : interromps ce combat trop égal
de crainte que l'Assourdissant cronide ne t'en veuille !"
Ainsi dit Athéna. Il obéit, son cœur se réjouit,
et Pallas Athéna, fille du Porte-égide,
qui avait emprunté l'allure et la voix de Mentor,
institua entre les deux partis un durable traité [de paix].
(Fin de l'Odyssée, v.531 à 546, Chant XXIV, trad. Philippe Jaccottet]
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Elle dit, en Ulysse accroissant le désir des pleurs ;
il pleura, tenant sa femme fidèle, joie de son âme.
Bienvenue apparaît la terre aux naufragés
dont Poséidon a fait sombrer le beau navire
en haute mer, chassé par le vent et la houle ;
peu d'entre eux peuvent échapper à la mer grise, et nagent
vers le rivage : tout leur corps est ruisselant d'écume,
joyeux ils mettent pied sur la rive, loin du malheur :
ainsi fut bienvenu à ses yeux le mari,
et ses bras blancs ne voulaient plus se détacher du cou...
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- Mais tu n'as plus ta tête, Ô le plus gueux des hôtes !
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Alcinoos, Seigneur sacré, sacrifia un bœuf
à Zeus qui règne sur le monde, au dieu du sombre ciel.
Ayant brûlé les cuisses, ils prirent part au fastueux festin
dans la joie ; devant eux, Démodocos chantait,
divin chanteur honoré par le peuple. Mais Ulysse
tournait souvent les yeux vers le soleil resplendissant,
souhaitant son coucher, car il ne songeait qu'au retour.
(...)
Alors il s'adressa aux bons rameurs de Phéacie
et d'abord à Alcinoos dit ces paroles :
"Puissant Alcinoos, honneur de tout ce peuple,
ramenez-moi donc sauf, libation faite. Je vous salue !
En effet, tous les vœux de mon cœur sont comblés :
ce départ, ces cadeaux que les maîtres du ciel
veuillent bénir ! Puissé-je, à mon retour, trouver
mon épouse sans tache et les miens sains et saufs !
Vous qui restez ici, puissiez-vous rendre heureux vos fils,
vos jeunes femmes : et que les dieux vous donnent la vertu,
toute vertu, éloignant de vous le malheur !"
Il dit. Tous approuvaient, pressaient le roi
de convoyer un hôte qui avait si bien parlé.
Alcinoos, Seigneur sacré, appela un héraut :
"Pontonoos, mêle le vin dans le cratère, puis
verses-en à tous dans la salle, afin qu'ayant prié
Zeus père, en sa patrie nous renvoyions cet étranger !"
(...)
[Début Chant XII, Ulysse à la cour du roi Alcinoos de Phéacie, trad. Philippe Jaccottet]
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Me prenant par la main, elle m'attira à l'écart,
s'étendit près de moi et m'interrogea longuement ;
je lui contai donc tout dans l'ordre, point par point.
Puis Circé la royale m'adressa ces mots :
"Voilà donc une chose faite. Écoute maintenant
ce que je dis ; un dieu d'ailleurs te le rappellera.
D'abord, tu croiseras les Sirènes qui ensorcellent
tous les hommes, quiconque arrive en leurs parages.
L'imprudent qui s'approche et prête l'oreille à la voix
de ces Sirènes, son épouse et ses enfants
ne pourront l'entourer ni fêter son retour chez lui.
Car les Sirènes l'ensorcellent d'un chant clair,
assises dans un pré, et l'on voit s'entasser près d'elles
les os des corps décomposés dont les chairs réduisent.
Passe devant sans t'arrêter ; bouche l'oreille de tes gens
d'une cire de miel pétrie, afin qu'aucun
d'entre eux n'entende ; écoute, toi, si tu le veux,
mais que dans le navire ils te lient les pieds et les mains
debout sur l'emplanture, en t'y attachant avec cordes,
et tu pourras goûter la joie d'entendre les Sirènes.
(...)
[Chant XII, trad. Philippe Jaccottet]
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Voilà [le récit à posteriori du Cheval de Troie, ce traquenard à Troyens !] ce que chantait l'illustre aède ; Ulysse
faiblit, des pleurs coulaient de ses paupières sur ses joues.
Comme une femme pleure son époux en l'étreignant,
qui est tombé devant sa cité et son peuple
en défendant sa ville et ses enfants du jour fatal,
et, le voyant mourant et convulsé,
jetée sur lui, pousse des cris aigus ; mais par derrière,
des lanciers lui frappent le dos et les épaules,
on l'emmène en captivité subir peine et douleur
et ses joues sont flétries par la plus pitoyable angoisse ;
de même, Ulysse avait aux cils de pitoyables larmes.
[Chant VIII v.521 et suivants ; trad. Philippe Jaccottet]
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