Citations sur L'Odyssée (173)
A ces mots, Athéna dispersa la nuée : le pays apparut ; quelle joie ressentit le héros d'endurance ! il connut le bonheur, cet Ulysse divin. Sa terre ! il en baisait la glèbe nourricière
Un sanglier géant gîtait en cet endroit, tout au fond d'un hallier, que jamais ne perçaient ni les vents les plus forts, ni les brumes humides, ni les coups du soleil et elle-même n'y pouvait pénétrer ! les feuilles le jonchaient en épaisse litière... La bête entend les hommes et les chiens et les pas qui lui viennent dessus : fonçant hors du fourré, toutes soies hérissées, les prunelles en feu, elle était là, debout ; Ulysse, le premier, bondit en élevant, dans sa robuste main, le long bois de la lance dont il compte l'abattre. La bête le devance et le boute à la cuisse et, filant de côté, emporte à sa défense tout un morceau de chair, sans avoir entamé cependant jusqu'à l'os. Mais Ulysse, d'un heureux coup, l'avait frappée en pleine épaule droite : la pointe était sortie, brillante, à l'autre flanc, et la bête, en grognant, roulait dans la poussière : son âme s'envolait !
Mais, tandis que nos yeux regardaient vers Charybde, d'où nous craignions la mort, Skylla nous enlevait dans le creux du navire six compagnons, les meilleurs bras et les plus forts : me retournant pour voir le croiseur et mes gens, je n'aperçois les autres qu'emportés en plein ciel, pieds et mains battant l'air, et criant, m'appelant ! et répétant mon nom, pour la dernière fois : quel effroi dans le coeur ! Sur un cap avancé, quand, au bout de sa gaule, le pêcheur a lancé vers les petits poissons l'appât brusquement rejeter hors de l'eau sa prise frétillante. Ils frétillaient ainsi, hissés contre les pierres, et Skylla, sur le seuil de l'antre, les mangeait. Ils m'appelaient encore ; ils me tendaient les mains en cette lutte atroce !...
Non ! jamais, de mes yeux, je ne vis telle horreur, à travers tous les maux que m'a valus sur mer la recherche des passes !
[ULYSSE.] ...
Je disais, et ce coeur sans pitié ne dit mot. Mais, sur mes compagnons s'élançant, mains ouvertes, il en prend deux ensemble et, comme petits chiens, il les rompt contre terre : leurs cervelles, coulant sur le sol, l'arrosaient ; puis, membre à membre, ayant déchiqueté leurs corps, il en fait son souper ; à le voir dévorer, on eût dit un lion, nourrisson des montagnes ; entrailles, viandes, moelle, os, il ne laisse rien.Nous autres, en pleurant, tendions les mains vers Zeus !... voir cette oeuvre d'horreur !... se sentir désarmé !...
Il y a bien longtemps que je voulais le lire ! Enfin, je m'y suis mise et j'en fus quelque peu deçue...L'Odyssée est très agréable à lire, mais il y a bien plus de discours que d'aventures. Omère insiste sur des faits mineurs alors qu'il y a des passages qui auraient mérités d'être plus approfondis. Trop de banquets, trop de blabla. Cependant, il mérite vraiement d'être lu, ne serait-ce que pour sa culture personnelle.
- Cyclope , si on vient te demander qui t'a infligé la honte d''être rivé de ton œil, dit que tu la dois à Ulysse, fils de Laërte, grand saccageur des cités, l'homme d'Ithaque.
Mais lui, le divin Ulysse, loin de son pays et de sa femme, il était prisonnier de la nymphe Calypso qui brûlait d'en faire son époux.
When I had finished my prayers and invocations to the communities of the dead, I took the sheep and cut their throats over the trench so that the dark blood poured in. And now the souls of the dead came swarming up from Erebus – brides, unmarried youths, old men who had suffered greatly, once-happy girls with grief still fresh in their hearts, and a great throng of warriors killed in battle, their spear-wounds gaping and all their armour stained with blood. From this multitude of souls, as they fluttered to and fro by the trench, there came an eerie clamour. Panic drained the blood from my cheeks. I turned to my comrades and told them quickly to flay the sheep I had slaughtered with my sword and burn them, and to pray to the gods, to mighty Hades and august Persephone. But I myself sat on guard, bare sword in hand, and prevented any of the insubstantial presences from approaching the blood before I questioned Teiresias.
(...) je lui rétorquai par ce rusé discours :
" Mon bateau, l'Ébranleur des terres l'a brisé
en le jetant sur des écueils, aux confins de votre île,
le poussant sur le cap : le vent, du large l'entraîna.
Mais moi, avec ceux-ci, j'ai fui l'abrupte mort."
Je dis. Ce cœur cruel ne me répondit rien
mais, sautant sur mes gens en étendant les bras,
il en prit deux d'un coup, et comme des chiots, sur le sol
les assomma. La cervelle en giclant mouilla le sol.
Découpés membre à membre, il en fit son souper.
Comme un lion né des montagnes, il les mangea sans rien
laisser, entrailles, chair et os remplis de moelle.
Nous, en pleurant, nous élevions les mains vers Zeus,
voyant l'œuvre cruelle et notre courage impuissant.
Puis, lorsque le Cyclope eut bien rempli sa vaste panse,
mangé la chair humaine et bu du lait pur par-dessus,
il s'étendit dans l'antre en travers de ses bêtes.
[Chant IX]
" (...)
Dis-moi pourquoi dans le secret tu soupires et tu pleures
en entendant le sort des Danaëns [Grecs] et des Troyens.
Ce sont les dieux qui l'ont choisi : ils ont filé la ruine
de ces hommes pour qu'on les chante encore à l'avenir.
Aurais-tu quelque allié qui soit mort devant Troie, gendre ou beau-père, un guerrier noble ? Ce sont eux
qui nous sont les plus chers après le sang de notre race.
Ou était-ce peut-être un ami qui te chérissait,
noble guerrier ? Car il nous est aussi précieux qu'un frère,
le compagnon plein de sagesse et de raison..."
[fin Chant VIII]