Une aventure. C'est ainsi que nous pourrions qualifier ces quelques années que nous relate
A. M. Homes très honnêtement, sans fioriture, avec un recul et une objectivité incroyables.
La rencontre avec ses parents biologiques et les divers épisodes qui en découlent apparaissent tantôt tragiques, tantôt grotesques pour ne pas dire ridicules.
Nous ressentons la déception de cette petite fille devenue femme mais à jamais « enfant adoptée » en découvrant le vrai visage et la vraie nature de ses géniteurs.
Elle n'en est pas moins avide d'informations, comme si elle cherchait à tout prix des éléments positifs, dignes d'être racontés et dignes de fierté. La persévérance qu'elle a su montrer dans ses recherches généalogiques est surprenante.
Paradoxalement, c'est le dernier chapitre qui est le plus touchant et le plus émouvant :
A. M. Homes écrit une véritable déclaration d'amour à sa grand-mère « adoptive », certainement, même si c'est inconscient, pour témoigner que les liens du sang ne sont pas toujours les plus forts et ceux que l'on croit.
Simple bémol : comme tout récit autobiographique, le lecteur ne peut que se sentir « invité » à prendre connaissance de ce témoignage sans pouvoir se sentir réellement impliqué par des confessions si intimes.