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EAN : 9782330054151
586 pages
Actes Sud (06/05/2015)
3.72/5   69 notes
Résumé :
Historien spécialiste de Nixon, Harold Silver a passé sa vie à observer son arrogant et belliqueux cadet George, magnat de l’industrie tv, se bâtir une vie cossue dans la banlieue de New York et n’est que trop au fait du tempérament explosif de son frère. Le jour où George perd totalement le contrôle, la sauvagerie de son geste est telle que tous deux se voient projetés dans des vies radicalement nouvelles.
Du jour au lendemain, Harry se retrouve en charge d’... >Voir plus
Que lire après Puissions-nous être pardonnésVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Le début est excellent.
Mon erreur a été de lire au-delà des 30 premières pages.
C'est une oeuvre typique d'une certaine gauche américaine, qui m'a exaspérée à la mesure du film « Juno ». Juno est une adolescente qui tombe enceinte lors de son premier rapport sexuel. Une ado qui couche, comme c'est osé. Oui mais elle n'avorte pas et continue à vivre une grande histoire d'amour avec le même garçon tandis que son bébé est recueilli par une femme seule car les femmes n'ont qu'un seul rêve, être mère.
J'ai retrouvé dans ce roman la même tentative désespérée de cacher un puritanisme fondamental sous des oripeaux dégoulinant de coolitude et de branchitude.
Donc, ça parle de bite, de Nixon, de diarrhée, de CIA, les épisodes les plus rocambolesques s'enchaînent péniblement et à la toute fin:
- le héros comprend à quel point c'est chouette d'avoir des enfants et de les aider à grandir en réalisant leurs rêves (surtout que tout le monde l'aide dès lors qu'il sort sa carte bleue)
- le héros comprend à quel point c'est chouette d'avoir des enfants et de les aider à être heureux (il est très attendrissant de les voir dévaliser toutes les boutiques de gadgets devant lesquels ils passent)
- le héros comprend à quel point c'est chouette d'avoir des parents qui sont très gentils et faciles à vivre quoique toqués.
- le héros comprend à quel point c'est chouette d'aller en Afrique parce qu'il n'y a rien de tel que des voir des petits Africains démunis quoique prompts à réclamer pour se rendre compte qu'on est très heureux en Amérique.
Bref sous des dehors anti conventionnels, c'est un éloge sirupeux et très faux-cul de l'american way of life.
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Ce roman est un piège ! J'ai été captivé dès les premières pages et je me suis bien demandé comment l'auteur allait faire pour tenir ce niveau sur 600 pages. Et bien elle réussit.

Le livre raconte une année de la vie d'Harold Silver. Cette année va commencer de façon catastrophique (je ne vous dis rien d'autre) pour se terminer d'une façon plus lumineuse. Et c'est toute sa vie que le héros va devoir remettre en question.

Avec une écriture très juste et un sens de la construction remarquable, Amy M Homes donne vie à des personnages très attachants, dont j'ai eu bien du mal à me détacher. C'est le genre de livre où on ralenti la lecture quand on voit la fin s'approcher car l'on n'a pas envie que cela finisse.

Très gros coup de coeur !
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Harold est apparemment un universitaire sans histoire. Spécialiste de Richard Nixon, marié sans enfant, il peste contre son frère imbu de sa personne et fantasme (un peu) sur sa belle-soeur. Jusqu'au jour où le frère en question provoque un accident de voiture, pète les plombs et est interné en psychiatrie. Harold rejoint alors sa belle-soeur pour la réconforter, partage son lit par la même occasion et se retrouve témoin de son assassinat par son frère évadé de l'asile. du coup, Harold se retrouve divorcé et chargé d'un neveu et d'une nièce adolescents dont il ne connait quasiment rien. Balloté entre plusieurs femmes, les psychiatres de son frère, ses neveu et nièce aussi surprenants que captivants, des avocats en tous genres et bien d'autres personnes, Harold tente de réorganiser sa vie tout en essayant de continuer d'écrire son grand livre sur Richard Nixon. L'auteure multiplie les scènes cocasses et délirantes, n'hésitant pas à griffer au passage sur le monde hospitalier, l'univers des avocats, sans oublier la communauté universitaire. Harry va peu à peu construire une sorte de famille recomposée, un petit monde idyllique, un peu par hasard, au fil des rencontres, selon les événements et les personnages qui lui tombent dessus. Si les scènes drôles se succèdent et les personnages sympathiques sont nombreux, le roman s'enlise malheureusement petit à petit dans les (trop) bons sentiments. Où l'argent fait trop souvent office de moyen d'accéder au bonheur (pas content, triste… pas de problème, achetons objets ou autres compensations), au contraire de ce que l'auteure tente de démontrer. de nombreux moments de lecture agréables, mais un ensemble un peu longuet et répétitif.
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Un livre découvert au hasard de mes pérégrinations dans ma bibliothèque... Et quelle découverte!
Une histoire de famille, brisée par un drame, George tue sa femme Jane qui le trompait avec Harry, son frère...Voilà, c'est posé, et d'une manière formidable. Néanmoins, Harry ce frère adultère du meurtrier, va prendre en charge toutes les conséquences que ce point de départ a engendré... Parce qu'il y en a des conséquences; forcément... déjà, les deux enfants de George et Jane, Ashley et Nate, en pension et aux yeux de Harry, deux jeunes décérébrés d'ados... Puis ,le reste de la famille, la maman, la tante, le cousin et tous les autres personnages, tous plus farfelus les uns que les autres...
Et tout ça nous emporte dans une folle histoire, où se mêlent cynisme, ironie, humour, tendresse et amour...
C'est super bien écrit! J'ai adoré! On sourit, on est triste, on est surpris... Bref, on passe par tout un tas d'émotions et ça, lorsuqo'n est lecteur, c'est génial!
Un très très bon roman, qui nous plonge au coeur des relations familiales mais aussi au coeur de cette Amérique un peu déjantée, toute en paradoxe.
C'est drôle, tragique, et si tendre en même temps, très bon moment de lecture!
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Deux tragédies successives et familiales vont totalement bouleverser la vie de deux frères,opposés, "les deux faces d'une même pièce."
Si George a longtemps volé à Harold sa place d'aîné ,accaparant l'attention par son caractère explosif et violent, ce dernier se contentant d'une vie sclérosée et d'un rôle plus passif, les rôles vont changer. Harold, investissant la maison de son cadet, va prendre sa place de père de famille et, par là même s'autoriser à devenir enfin adulte.
Familles dysfonctionnelles et hautes en couleurs, personnages principaux attachants, personnages secondaires farfelus et joyeusement hors-normes , tout m'a enthousiasmé !
Les épisodes drolatiques (j'ai éclaté de rire à plusieurs reprises) et émouvants alternent dans ce roman de 500 pages qu'on quitte à regrets. A.M. Homes revient avec jubilation et profondeur sur ce thème de la famille et on la suit avec tout autant de bonheur dans cette Amérique qu'elle égratigne au passage . Un coup de coeur !
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critiques presse (6)
LaLibreBelgique
22 mai 2017
D’une plume alerte et incisive qui a l’audace de pimenter d’humour les situations les plus délicates et de multiplier les péripéties cocasses sans jamais lasser, A.M. Homes retrace une année de la vie d’un homme en totale mue.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeJournaldeQuebec
10 août 2015
Si vous souhaitez être bousculé, tourneboulé ou carrément renversé en moins d’une heure, Puissions-nous être pardonnés, le septième roman de l’Américaine Amy Michael Homes, est sans conteste l’un des choix les plus sûrs de la saison estivale.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Liberation
15 juillet 2015
Pas glauque mais plutôt émouvant, captivant aussi, comme un livre d’aventures, drôle et finalement plein de sagesse.
Lire la critique sur le site : Liberation
Telerama
08 juillet 2015
Péripéties en cascade pour une famille américaine pas si ordinaire. Une fiction réaliste qui tient aussi de la farce, menée à un rythme haletant.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bibliobs
11 juin 2015
Un roman en forme de partie de billard.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaLibreBelgique
02 juin 2015
A.M. Homes s’immisce une nouvelle fois avec brio dans les tortueux méandres des aventures familiales. Tout débute par un drame qui ouvrira d’insoupçonnables horizons. Un opus virevoltant et enjoué.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je m'attends à la fois à plus et à moins. J'ai en tête des images des boîtes à partouze des années 1970 où des hommes à moitié chauves ou portant la moumoute caressent des femmes sexuellement libérées à droite, à gauche et au centre. En comparaison, ici, c'est plus chevelu, plus charnu et plus juvénile - c'est peut-être le jeu laser qui fait baisser la moyenne d'âge. Ici, des hommes en sueur et en caleçon armés de fusils en jouet courent en tous sens, en une réactualisation fêlée des jeux auxquels ils jouaient à la maison lorsqu'ils avaient neuf, dix et onze ans, à ceci près qu'ils poussent désormais ces jeux à un point aussi inédit que gênant. Leurs âges s'échelonnent entre la fin de la trentaine et le milieu de la cinquantaine, et leur comportement est rendu plus flippant encore par une surabondance de poils, de graisse, ainsi que par un tatouage ici ou là. Ce n'est pas que je sois venu pour critiquer, mais je suis stupéfait de constater combien les gens sont peu attirants et combien la honte leur est étrangère - on pourrait croire que seuls ceux qui ont le corps pour s'exposent ainsi. Qui plus est, il semblerait que les hommes n'aient pas anticipé le fait qu'ils allaient se promener à moitié nus - ils n'ont pas fait le moindre effort au chapitre élégance et arborent des boxers blancs et des caleçons à moitié tombants tout ce qu'il y de plus ordinaire, leur paquet dodu sautant d'un côté sur l'autre tandis qu'ils détalent ça et là en se tirant dessus. Les femmes se sont donné un peu plus de mal. Certaines d'entre elles portent de la lingerie sophistiquée ou une variante quelconque du costume d'hôtesse-prostituée ; d'autres ont l'air sur le point de partir en randonnée à vélo - brassière de sport et short moulant, dont un modèle évidé au niveau des fesses. Tout cela donne une impression de porno qui a mal tourné et m'inspire un respect nouveau pour les professionnels par comparaison avec les amateurs.
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- Montrez- lui le PowerPoint, le presse Crawley.
- Bien sûr, dit Walter, inclinant l'écran de son ordinateur portable vers moi. Un rapide élément de contexte à garder à l'esprit : le coût par détenu dans l'état de New York est de plus de cinquante mille dollars par an, le coût par détenu dans notre programme est de moins de dix mille dollars par personne." Il appuie sur le bouton "démarrer". Un logo macho apparait à l'écran, "L'HOMME DES BOIS", suivi par de violents accords de heavy metal et par un clip de lancement à gros budget qui ressemble à un spot de recrutement de l'armée ou de la Garde nationale. On y voit des détenus "de démonstration" - "forts, endurcis, opiniâtres, résistants" - grimper aux arbres, pêcher leur repas dans une rivière, descendre une paroi rocheuse en rappel. Utilisant tous le matériel soigneusement sélectionné contenu dans le paquetage Homme des bois fourni à l'arrivée et renouvelé une fois par an. La vidéo se termine par un avertissement précisant que "l'Homme des bois est un modèle de gestion de l'humain basé sur le retour aux fondamentaux qui utilise les micropuces Physics 300a ou 300b, suivies par satellite, la 300b offrant une surveillance permanente des signes vitaux. Tout problème de mutinerie ou de comportement peut être neutralisé de façon temporaire ou définitive par drone ou décharge électrique assistée par un ordinateur dans un délai d'une à cinq minutes."
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- Montrez- lui le PowerPoint, le presse Crawley.
- Bien sûr, dit Walter, inclinant l'écran de son ordinateur portable vers moi. Un rapide élément de contexte à garder à l'esprit : le coût par détenu dans l'état de New York est de plus de cinquante mille dollars par an, le coût par détenu dans notre programme est de moins de dix mille dollars par personne." Il appuie sur le bouton "démarrer". Un logo macho apparait à l'écran, "L'HOMME DES BOIS", suivi par de violents accords de heavy metal et par un clip de lancement à gros budget qui ressemble à un spot de recrutement de l'armée ou de la Garde nationale. On y voit des détenus "de démonstration" - "forts, endurcis, opiniâtres, résistants" - grimper aux arbres, pêcher leur repas dans une rivière, descendre une paroi rocheuse en rappel. Utilisant tous le matériel soigneusement sélectionné contenu dans le paquetage Homme des bois fourni à l'arrivée et renouvelé une fois par an. La vidéo se termine par un avertissement précisant que "l'Homme des bois est un modèle de gestion de l'humain basé sur le retour aux fondamentaux qui utilise les micropuces Physics 300a ou 300b, suivies par satellite, la 300b offrant une surveillance permanente des signes vitaux. Tout problème de mutinerie ou de comportement peut être neutralisé de façon temporaire ou définitive par drone ou décharge électrique assistée par un ordinateur dans un délai d'une à cinq minutes."
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L'ironie, c'est que, tout en attendant de George et moi que nous finissions président des Etats-Unis, mes parents ne nous jugeaient même pas capables de traverser la rue tout seuls. C'est ce message contradictoire, ces deux extrêmes simultanés, l'espérance et les rappels constants que nous ne valions pas un pet, qui, rétrospectivement, paraissent relever de la maltraitance. Je suis sûr que c'était "involontaire" et trouvait sa source dans leur propre dénuement et dans le sentiment que nous devions déjà nous estimer chanceux d'avoir ce que nous avions. J'ai toujours eu la sensation que ma famille était plus ou moins "défectueuse" et que c'étaient ces défauts communs - cette faculté d'aimer et de détester à la fois - qui soudaient mes parents. Au fond, ils étaient remplis d'amertume. Nous étions censés devenir président et gouverner depuis la table des enfants tout en n'osant jamais rêver d'aller plus loin que là où nos parents avaient mis les pieds ; sans jamais les transcender. (pages 286-287)
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Un monde nous est offert, si nouveau, si aléatoire et si dissocié qu'il nous met tous en danger. Nous discutons en ligne, nous devenons "amis" sans savoir à qui nous parlons vraiment - nous couchons avec des inconnus. Nous prenons tout et presque n'importe quoi pour une relation, un semblant de communauté, et pourtant, quand nous sommes avec nos familles, dans nos communautés, nous sommes désemparés, nous coupons court et replongeons aussitôt dans la version numérique - c'est plus facile, parce que nous pouvons endosser à la fois notre vrai moi et notre moi fantasmé, chacun pesant le même poids. (page 418)
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Videos de A. M. Homes (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de A. M. Homes
Chanson "Substitute" du groupe rock The Who, live à Killburn en 1977. L'auteur A.M. Homes a mis en épigraphe de son roman "Mauvaise mère" des paroles de cette chanson.
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