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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Attention, attention encore un coup de coeur pour ce magnifique roman.
Nous sommes à l'époque victorienne à Londres et on découvre Grace, jeune fille de 16 ans qui va prendre un train et là l'histoire commence.
Et quelle histoire, drame, deuil, famille, amitié, scandale, horreur...
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur qui non seulement raconte une histoire mais surtout décris une période historique, on retrouve l'univers de Charles Dickens. L'auteur arrive à nous faire passer beaucoup d'émotions à la fois de la peine, de la tendresse, de l'amitié et de la haine.
Des personnages cruels mais aussi des personnes gentilles, je suis déçue l'avoir fini.
Et puis ce train Waterloo Necropolis reste dans nos têtes, c'est difficile d'imaginer ce voyage où morts et vivant se côtoyaient mais c'est "bon" de ce dire que les riches et les pauvres étaient pour une fois dans le même lieu, la même peine.
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Au premier abord, on a une histoire à la Dickens — l'auteur d'Oliver Twist fait d'ailleurs une brève apparition dans le roman — qui, si elle est émouvante, ne sombre jamais dans le pathos grâce à son héroïne : en effet, si Grace accumule les coups du sort, elle ne perd jamais courage ; volontaire et débrouillarde, elle parvient toujours à rebondir. L'intrigue est bien menée et maintient jusqu'au bout une tension palpable : on tremble pour Grace et Lili et ce n'est qu'à la dernière page que l'on peut souffler.

Mais la force de ce roman, c'est à mon sens le cadre choisi par Mary Hooper, car c'est un véritable tableau du Londres victorien qu'elle nous offre avec ses quartiers pauvres, ses grands magasins, ses oeuvres de charités... Et puis, il y a le choix surprenant de centrer son histoire sur le commerce des morts ! Une vraie bonne idée !

Petit coup de coeur aussi pour la présentation des chapitres avec ses extraits d'annonces, de cartes de visites et de manuel de savoir-vivre.
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Waterloo Necropolis est un livre initialement destiné aux adolescents mais j'avoue que la critique que j'ai trouvée dans la revue "LIRE" m'a donné envie de me lancer dans cette lecture quelque peu énigmatique et de plus le livre était très bien noté. Je tiens à rpéciser que je n'avais pas d'a priori pour Marie Hooper car je n'avais pas lu d'autres livres de cet auteure.
La lecture a été un vrai moment de plaisir même si l'histoire n'est pas forcément très drôle : c'est le moins que l'on puisse dire ... le style très "Dickens" est formidable et j'ai radicalement fait un voyage dans le temps grâce à ce livre. le vocabulaire est certes adapté aux adolescents mais demandera de leur part, je pense, un petit effort pour les plus jeunes d'entre eux, effort qui sera largement récompensé !
Ce livre a une petite particularité : il est très visuel et plus particulièrement sur la couleur noire. le noir est très prédominant et pourtant l'auteure n'utilise pas sans arrêt l'adjectif "noir" mais utilise des chemins détournés qui nous plonge littéralement dans cette ambiance noire : le jeux des sentiments, les descriptions des quartiers, les codes vestimentaires, et bien sûr l'ambiance pompes funèbres qui par définition nous rappelle bien cette sombre ambiance.
Une dernière remarque : j'ai aussi beaucoup appris sur cette époque victorienne : les us et coutumes, les habitudes et les codes vestimentaires, et enfin, sur les pompes funèbres de l'époque et leur organisation. Ce roman est définitivement très bien documenté.
Voilà, j'espère vous avoir donné envie de lire ce petit bijou !
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Les éditions des Grandes personnes proposent de beaux livres aux coins arrondis, aux couvertures colorées, à la mise en page aérée, agréable. Des livres normalement destinés aux adolescents. Eh bien c'est confirmé, j'ai toujours 15 ans dans la tête, car j'ai dévoré ce roman de Mary Hooper, j'ai été carrément séduite !!

C'est sûr, j'aime les romans victoriens, ou inspirés par l'époque, quoique je me trouve encore fort inculte en ce domaine, et le roman de Mary Hooper en possède tous les codes : deux jeunes orphelines courageuses et très pauvres livrées en pâture à la cupidité d'une famille véreuse, un héritage qui soulève de nombreuses convoitises, des recherches menées grâce à un charmant jeune homme, tous les ingrédients y sont ! Et même si on peut deviner l'issue du livre, on n'en est pas moins attaché à ces deux jeunes filles, Grace et Lily, on suit leurs aventures, on souffre avec elles, on s'inquiète, on devine les catastrophes que l'innocente Lily va provoquer bien malgré elle, on espère qu'elles trouveront de quoi survivre, on attend le dénouement et la confusion des méchants avec impatience.

L'intérêt de ce roman est aussi de présenter cette société victorienne et la ville de Londres sous l'angle de « l'industrie » du deuil, deuil auquel fut soumise toute la Grande-Bretagne lorsque le Prince Albert, mari de la Reine Victoria, mourut de la fièvre typhoïde en 1861. Entreprises de pompes funèbres, magasins dédiés, protocole et usages en vigueur dans toutes les classes sociales, codes vestimentaires, tout est mis en scène au travers d'un récit très vivant et bien documenté. Mary Hooper explique d'ailleurs en fin de volume quelles sont ses sources et ses centres d'intérêt dans l'écriture de ce roman, où Grace est éblouie, un jour de décembre 1861, par la vue du couple royal, et du beau Prince Albert en particulier dans les rues de Londres. La romancière utilise aussi les en-têtes de chapitre pour glisser des petites annonces de journaux, des faire-part de deuil, des publicités en tous genres, qui ont bien sûr un rapport avec l'histoire principale et le décor des rues londoniennes et lui apportent un contrepoint un brin ironique. Sans compter l'apparition de Charles Dickens en personne !

Le livre, de par son rythme qui ne faiblit pas et son intrigue resserrée, plaira évidemment aux adolescent(e?)s (l'éditeur le note « à partir de 12 ans », je ne suis pas vraiment d'accord, ça peut bien attendre 13-14 ans) mais je le conseille à tout le monde, sans réserve ! C'est pour moi une belle découverte, un joli coup de coeur et je vais me mettre en quête sans tarder des autres romans de Mary Hooper !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Une belle écriture, simple, sobre, intelligente, très documentée, sans mièvrerie, avec juste de quoi émouvoir le lecteur…
L'auteur situe son histoire en 1861, dans le Londres victorien, le quartier miséreux de Sevan Dials, paroisse de Saint-Giles dans le West End ("On disait que presque trois mille personnes s'y entassaient dans à peine plus d'une centaine de logements…"), et l'immense cimetière de Brockwood. le Waterloo Necropolis est un train qui relie la ville à la nécropole. le décor est dans les premières pages gothique, traversé de brumes, revêtu de crêpe noir, mystérieux et angoissant. Les vivants, riches et pauvres, accompagnent leurs morts vers une ultime destination.

Grace est une jeune fille courageuse, honnête et attachante qui doit s'occuper seule de sa soeur Lily, simple d'esprit. Toutes deux ont subi un traumatisme et ont dû fuir le pensionnat qui les hébergeait. La vie est très difficile et pour survivre, Grace doit effectuer plusieurs petits boulots, comme acheter du cresson et façonner des petits bouquets pour les vendre. On découvre alors le microcosme des échoppes, des marchés, et tous les négoces qui s'y attachent. Dans ce monde, les loques ont un prix, tout est monnayable, même l'âme. L'histoire raconte aussi la restructuration des quartiers pour les assainir et les pauvres gens qui se retrouvent à la rue, obligés d'abandonner leurs maigres possessions. C'est ce qui se passe pour Grace…

Lorsqu'on lui propose un rôle de pleureuse (par sa beauté, sa jeunesse, son innocence, Grace suscite de l'attendrissement), elle hésite beaucoup car cet univers lui semble grotesque et indécent. Comédiennes dans la peine, les pleureuses professionnelles devaient accompagner les familles et manifester leur tristesse, alors, que contradictoirement, la bonne société réprouvait tout étalage d'émotions. L'atmosphère vue de l'extérieur est complètement différente, feutrée et fantastique avec tout son décorum, et vue de l'intérieur, c'est une entreprise très lucrative qui exploite et escroque ; les bois vernis et précieux, les étoffes de satins, de velours, de crêpe, les sculptures en plâtre, les couronnes… les rites funéraires sont très anciens, mais en ce siècle, ils sont affaires de commerce.

En dehors du contexte historique de la toile de fond, l'auteur agrémente l'histoire d'une intrigue en mettant en scène un couple de mécréants qui arnaque les familles en deuil et qui menace Grace et Lily. le scénario a de quoi captiver le jeune lecteur, le faire frémir… car les méchants sont très méchants ! Il est question d'une spoliation d'héritage et d'un mystère très personnel que Grace voudrait élucider. Dès le début et dans des circonstances particulières que je ne dévoilerai pas, elle fait la connaissance d'un jeune homme de bonne famille, James Solent, futur avocat, qui va lui apporter une aide précieuse. Une touche romantique à l'histoire n'est pas pour déplaire…

En fin de roman, l'auteur laisse quelques précisions qui relatent l'épidémie de choléra qui eut lieu en 1840 et qui fut à l'origine de la conception de cet immense cimetière à l'extérieur de la ville. Elle parle également du culte de la mort qui fut instauré par la reine Victoria après le décès de son mari le prince Albert (en 1861, Victoria perdit sa mère et son mari). Elle cite Charles Dickens et explique que ses histoires ont été une source d'inspiration.

Un roman jeunesse et un auteur que je vous conseille vivement.
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cela fait un moment que j'avais ce livre dans ma PAL. Il ne m'attirait pas plus que ça. Mais finalement, quand je l'ai lu, j'ai été embarqué (presque à bord de l'express funéraire Necropolis !) dans l'histoire de Grace et de sa soeur Lily. le Londres de la deuxième moitié du 19ème siècle, son ambiance à la Dickens, du suspence et des rebondissements, une histoire pas très joyeuse, mais avec de bons moments et une fin heureuse : tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce roman un vrai moment de plaisir. C'est sombre, mais réaliste, les personnages sont attachants ou détestables, c'est passionnant !
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..
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Avec l'histoire de deux soeurs orphelines manipulées par de riches entrepreneurs de pompes funèbres, Mary Hooper fait revivre l'époque et l'ambiance des romans de Charles Dickens. Elle offre une intrigue sociale passionnante, qui s'inscrit dans la lignée des grands romans réalistes du XIXème siècle.

Transporté au coeur de Londres, dans une intrigue pleine de suspense et de rebondissements, le lecteur découvre les quartiers insalubres de l'ouest de la capitale. Il arpente les venelles sombres et embrumées et rencontre juste ce qu'il faut de filles perdues abandonnées à leur sort, de prêteurs sur gages véreux et de bonimenteurs prêts à tout pour gagner un penny ou deux.

Dans une langue sobre, Mary Hooper décrit un portrait saisissant de Londres à l'époque victorienne. La parenté avec Charles Dickens y est évidente et la critique sociale à peine déguisée. le lecteur découvre, stupéfait, les problèmes de surpopulation, l'insalubrité, la famine et la menace d'épidémies de choléra, à mille lieues du faste et des frou-frou de la haute société londonienne.

Si les conditions de vie des plus misérables sont fort bien restitués, c'est surtout la mort du Prince Albert, qui fournit à l'auteure l'occasion idéale de décrire le développement invraisemblable de l'industrie du deuil, que certains entrepreneurs de pompes funèbres vénaux ont élevé au rang de culte ou commerce de la mort.

En effet, après que la Reine Victoria ait décrété un deuil national pour honorer la mémoire du Prince consort prématurément décédé de la typhoïde en décembre 1861, un véritable culte de la mort s'est emparé de l'aristocratie. le port très codifié du deuil s'est également étendu aux riches industriels, aux commerçants et jusqu'aux plus démunis, créant ainsi un effet de mode des plus lugubres et inattendus !

On apprend également que certains cimetières de Londres étant pleins depuis l'année de la grande peste en 1665, il fut alors proposé aux londoniens d'enterrer leurs morts dans de nouveaux sites aménagés en dehors de la capitale. C'est à cette époque que fut mise en place une ligne ferroviaire transportant les défunts jusqu'à leur lieu de sépulture. L'express funéraire Necropolis, reliant la gare de Waterloo à Brookwood dans le comté du Surrey fonctionnera jusqu'en 1940.

"Serrant contre elle son précieux fardeau, Grâce trouva sans grande difficulté l'entrée de la gare. L'express funéraire disposait, exactement comme l'avait dit Mrs Smith, la sage-femme, de sa propre ligne reliant la gare de Waterloo au cimetière de Brookwood, situé dans le comté du Surrey. Et c'est là, dans la gare de Londres, que se rassemblèrent, juste avant onze heures, les familles des défunts en tenue de grand deuil. Les quelques femmes en mesure de supporter nerveusement la cérémonie portaient un voile épais, et leurs robes de crêpe noir n'étaient égayées par aucun bijou scintillant, boutons ou ornements fantaisie ; les hommes, en chapeau haut de forme bordé de crêpe, portaient une redingote de cérémonie et une cravate de bombasin. Tous attendaient le train qui les emmènerait, eux et leurs proches, à la campagne, dans le grand jardin du sommeil éternel, à Brookwood. Là-bas, loin de la crasse et du brouillard londoniens, leurs chers disparus reposeraient en paix au milieu des pins, des roses et des chênes verts."

Intelligent, romanesque et surtout très réaliste, Waterloo Necropolis est un roman jeunesse tout à fait original et captivant, qui séduira les lecteurs adultes comme les jeunes lecteurs à partir de 13 ans. Quoique qu'un peu sombre et mélancolique, l'ambiance rafraîchit de l'invasion littéraire des vampires et autres zombies ! Une belle entrée en matière pour qui souhaiterait découvrir (ou redécouvrir) les grands classiques de Charles Dickens ou Victor Hugo !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Londres 1861. Grace Parkes, presque 16 ans, vit en compagnie de sa soeur un peu simplette dans le plus grand dénuement depuis la mort de leur mère. Les deux jeunes filles ont quitté précipitamment le foyer où elles devaient trouver assistance suite aux sévices qu'elles sont subi de la part d'un sinistre individu et elles vivent désormais en vendant du cresson dans les rues. Un jour, alors que Grace se rend au cimetière de Brockwood, elle est accostée par une femme qui lui propose de devenir pleureuse professionnelle lors des enterrements. Grace ignore que les intentions de la dame sont beaucoup plus machiavéliques que ça...

J'ai été absolument captivée par ce roman, du début à la fin. On est dans le monde de Dickens (qui fait d'ailleurs une apparition surprise dans l'histoire) en compagnie d'une héroïne très attachante qui nous fait prendre la mesure des épouvantables conditions de vie des pauvres dans le Londres du 19e siècle, sans jamais baisser les bras. le monde dans lequel Grace va être amenée à évoluer, celui du commerce de la mort, est très particulier mais il ne donne pas pour autant d'atmosphère morbide au roman. Grace, malgré ses déboires, sait rester à sa place, elle n'accomplit pas de prouesses extraordinaires mais elle sait ce qu'elle veut. Ce n'est pas une héroïne flamboyante, elle porte au contraire cette histoire avec beaucoup de simplicité et de détermination. J'ai vraiment aimé ce personnage et ce roman assez atypique qui m'a bluffée de bout en bout !
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Londres, 1861. Grace, une jeune fille de 16 ans vit avec sa soeur Lily, 17 ans. Grace veille sur sa soeur pourtant plus âgée qu'elle mais plutôt simple d'esprit. Les deux jeunes filles sont orphelines. Pour survivre, elles vendent du cresson dans les rues de Londres. Un jour, Grace se rend au cimetière de Brookwood pour enterrer décemment son enfant mort-né. Elle emprunte l'express funéraire Necropolis seule et reçoit là-bas une proposition d'emploi de la part d'une certaine Mrs Unwin : pleureuse d'enterrement.

Ce roman est un coup de coeur ! J'ai adoré plonger mon imagination dans cette époque victorienne. L'ambiance m'a beaucoup plu et il me tarde de découvrir d'autres romans dans la même veine (les références à Dickens m'ont intriguée, je vais enfin m'en procurer un). L'histoire est prenante et apparemment bien documentée (cf notes historiques de l'auteure).

Et si cette ambiance m'a plu, c'est aussi grâce aux personnages imaginés par Mary Hooper. Ses personnages prennent littéralement vie dans ce Londres des années 1860. Un Londres tellement différent de la ville actuelle. Lorsque l'auteure nous emmène dans le cimetière de Brookwood, c'est une véritable bouffée d'air frais. Car Mary Hooper aborde avec réalisme la ville à cette époque : l'extrême pauvreté de certains habitants, l'immense fossé qui les sépare des plus aisés, les abus et le dénigrement dont la plupart sont victimes, la corruption extrême qui régnait dans ses rues. Bref, une atmosphère sombre et étouffante dans laquelle essayent de survivre Grace et Lily.

On se prend vraiment d'affection pour ces deux soeurs qui vivent des moments très difficiles pour des jeunes filles de leur âge. Deux soeurs que rien ne pourra séparer. Leur attachement l'une envers l'autre est vraiment touchant. Des retournements de situations viendront, heureusement arranger les choses lorsqu'elles tournent au plus mal. Et même si la fin est plutôt attendue et quelques élements prévisibles, j'ai apprécié ce roman jusqu'à la dernière des pages.
Lien : http://ulaz.vefblog.net/
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Ce roman prend ses sources dans l'oeuvre de Charles Dickens, et se sert des ingrédients du style victorien pour nous raconter cette histoire. Mary Hooper invite même Charles Dickens à se promener dans son livre, c'est pour vous dire l'influence de l'auteur dans ce roman.

Pourtant le style de Mary Hooper est résolument moderne. Il est clair et dynamique mais sans jamais tomber dans la facilité. L'intérêt social et historique n'est jamais perdu de vu ce qui donne à ses livres un sérieux indéniable. Ses romans ne peuvent pas être classé dans la "littérature facile" pourtant on lit ses livres avec beaucoup la facilité et un réel plaisir.

L'histoire de ce roman se déroule en 1860. A cette époque, dans les quartiers pauvres de Londres, pour gagner sa vie, une foule de petits métiers permettaient au plus humbles de survivre. La condition des enfants était horrible. Démunis, sans défense, sans aucune éducation, ils étaient soumis à toute la perversité et la cupidité des hommes.

Dans ces quartiers pauvres, vivent deux jeunes soeurs orphelines, Grace et Lily dont l'existence ne tient qu' à la vente chaque jour de bouquets de cresson. Un petit métier qui a complètement disparu de nos jours et qui demandait un travail considérable pour un salaire de misère. Pour survivre, Grace est aussi obligée de devenir "pleureuse". Un métier qu'elle juge morbide, pourtant très à la mode à cette époque. La pleureuse employée par l'entreprise de pompes funèbres devait, par sa présence habillée de noir et ses pleurs, prouver le malheur qu'inspirait la disparition de la personne morte. La pleureuse était exposée à tous les temps pour suivre le cercueil, de plus elle devait déduire de son maigre salaire son costume de pleureuse.

Tous ces petits métiers ont disparu. Ils permettaient uniquement de survivre, aucune perspective d'évolution sociale n'était possible.
L' exploitation de la pauvreté est la toile de fond de ce roman. Mary Hooper nous démontre à quel point les enfants étaient les premières victimes de la misère sociale. Il était très facile aux adultes de se servir de cette fragilité dans une impunité totale. C'est ainsi que Grace et Lily sont les proies innocentes d'hommes cupides et démunis de toute humanité. Heureusement, elles vont aussi rencontrer des personne bienveillantes qui vont permettre à la justice de gagner. Un roman qui est avant tout positif malgré la noirceur de cette histoire.
Un roman qui m'a donnée envie de lire des romans de Charles Dickens.
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