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2,95

sur 279 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En ce qui me concerne j'ai adoré les deux premiers chapitres, que j'ai lus d'une traite, impressionnée encore une fois par la plume de l'auteur, et sa capacité à nous faire entrer complètement dans la peau des personnages.
J'ai été fascinée par la manière dont Jim Morrison apparaît ici, et la connexion avec ce Rocher blanc mythique au milieu.
J'ai par contre moins aimé la suite, avec des personnages qui viennent du fond des âges, des histoires déprimantes de déportation et autre, et je sentais que j'aurais aimé retrouver l'époque contemporaine, les personnages du début ainsi que leur parcours… ce qui finit par arriver en fait, puisque j'ai lu le sommaire, mais je n'ai pas eu la patience de persévérer.
J'avais perdu l'élan initial et je ne l'ai pas retrouvé. Dommage :-/
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Un avis finalement assez moyen pour ce livre. Je n'ai pas été embarquée par les personnages, par l'histoire des uns et des autres. Je ne dirais pas non plus que je n'ai pas aimé, ça traînait parfois en longueur mais les descriptions du rocher et l'ambiance de chaque époque sont une grande réussite. de même pour les réflexions internes des personnages. J'ai aimé l'écriture, la poésie du récit, mais je n'ai pas réussi à tomber dedans en plein. Ma partie préférée ? Les notes de l'autrice en fin d'ouvrage, avec plusieurs sources, des explications très intéressantes et des conseils d'approfondissement.
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D'Anna Hope, j'ai déjà lu et énormément aimé le chagrin des vivants et La salle de bal.
Deux romans sur des sujets très différents, qui ont en commun de m'avoir offert de magnifiques moments. le genre de livres que vous vous réjouissez chaque jour de rouvrir pour vous y replonger avec bonheur.
C'est donc avec un grand enthousiasme que j'ai attaqué ce rocher blanc, d'autant plus que ma lecture allait être suivie d'une rencontre avec l'écrivaine.

Ce rocher blanc est un dénominateur commun entre quatre histoires qui se déroulent à quatre époques différentes. Un témoin muet de nombreuses souffrances.

Si j'ai retrouvé avec joie la jolie plume d'Anna Hope, si j'ai aimé le découpage de la narration, j'ai accroché de façon inégale aux différentes histoires et j'ai trouvé que ce rocher blanc censé être le fil rouge de l'ouvrage ne l'était que de façon assez artificielle.

Une lecture loin d'être désagréable mais qui ne m'a pas emportée comme avaient su le faire les deux romans de cette écrivaine que j'avais déjà lus.
La rencontre avec Anna Hope, elle, ne m'a pas déçue du tout : j'y ai découvert une femme charmante, et l'entendre raconter la genèse de ce livre a été très intéressant.
Je remercie Babelio pour son opération Masse critique ainsi que les éditions Gallimard pour l'envoi de ce livre et l'organisation de la rencontre.
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Un voyage dans le temps où divers personnages (volontairement sans prénom) convergent vers un Rocher Blanc, aux confins du Mexique, lieu vénéré depuis des siècles.

A chaque personnage une époque, une ambiance et l'histoire coloniale en toile de fond, cruelle et violente.
Le lecteur passe ainsi de 2020 à 1775 en passant par 1907 et 1967, remonte ensuite le temps pour astucieusement revenir vers le présent.

Le récit débute avec une Ecrivaine sur les terres mexicaines à bord d'un minibus pour le Rocher blanc. Son couple périclite, elle est en mal d'inspiration et au loin une mystérieuse pandémie effraie les populations.

Puis le Chanteur (librement inspiré de Jim Morrisson) qui traine son ennui, lâche sa tournée et se retrouve dans un hôtel miteux au Mexique, plombé par ses addictions. Trouvera-t-il du répit dans ce refuge improvisé ?

Puis la Fille, du peuple amérindien Yoeme, arrachée aux siens et à ses terres qui tente de survivre avec sa soeur blessée.

Enfin, le Lieutenant dont l'expédition coloniale est confrontée à la folie d'un des membres de l'équipage.

J'ai été embarquée dans cette épopée et ai beaucoup appris sur le peuple Yoeme décimé et réduit en esclavage par les autorités mexicaines.

J'ignorai également la fuite de Jim Morrisson, deux ans avant sa mort.

J'ai aimé la construction du roman qui joue avec le temps présent et passé.

Une réserve toutefois : quelques longueurs notamment avec le Chanteur sur la fin dont les errances m'ont un peu perdue.

Un récit qui mérite néanmoins d'être découvert, Anna Hope est étonnante dans cette nouvelle partition.
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Cette fois j'ai du mal à écrire cette critique, car malgré un commencement très agréable, je me suis perdu dans le reste du récit qui ne m'a pas du tout convaincu.
Ce rocher blanc mystérieux qui est le noeud central des différentes histoires semble dépourvu de sens.
La fin du livre est encore plus étrange, et pour tout vous dire il ne m'en reste pas grand souvenir.
Dommage!

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Anna Hope nous emmène cette fois-ci au Mexique avec un livre qui est une sorte de roman composé de nouvelles qui ont toutes un point commun, un Rocher blanc situé en mer non loin du rivage. Tout cela dans un ordre antichronologique puis chronologique. On suit un groupe de touristes venus au Mexique ( partie autobiographie semble-t-il ), un groupe d'Indiens déportés à l'époque coloniale, un navigateur, puis Jim Morrison, qui est semble-t-il venu là également. J'ai trouvé que c'était assez fort sur le fond, bien écrit et pourtant cela m'a vaguement ennuyé également. En tout cas j'ai un peu eu du mal à le finir.Ce n'était pas en tout cas ce à quoi je m'attendais et les ambitions puissantes de l'autrice autour de la mémoire tragique d'un lieu ne m'ont guère ému. Et pourtant cela ne manque pas de talent, ainsi les passages sur Jim Morrisson, heurtés comme écrits sous coke (je vous laisse découvrir), sont assez forts...mais, mais je n'ai pas été vraiment convaincu. Peut-être que tout cela est un peu trop chargé de sens et finalement trop lourd pour moi. On sent l'autrice investie d'une mission de dénonciation d'une page d'histoire horrible et méconnue, mais aussi inquiète d'être accusée d'appropriation culturelle (parce qu'elle parle à la place d'une indienne)...Bref trop de choses pour un seul roman ? En tout cas cela ne manque pas d'ambition !
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Le rocher blanc de Anna Hope est une histoire de croyances, de puissances plus ou moins conscientes comme pour dire la vanité des hommes qui convergent vers ce lieu sacré.
Le rocher comme origine du monde selon la légende du peuple autochtone des Wixárikas, qui émerge dans l'océan Pacifique au large de San Blas au Mexique.
Le rocher blanc qui lie les destins de quatre personnages à des périodes distinctes.

L'écrivaine tout d'abord dans un monde contemporain. Il y a beaucoup de l'autrice dans ce roman. Elle s'interroge sur l'origine du monde, ou plus exactement sur ce qu'il est devenu. Nous sommes au Mexique peu de temps avant qu'une pandémie ne se déclare et que les frontières ne se referment, dans un monde où les combats écologiques se gagnent à coup d'actions médiatiques. En compagnie de sa fille et de celui qui est encore (mais plus pour longtemps) son mari, elle est venue rendre grâce pour la naissance inespérée de cette enfant.

Le chanteur ensuite. Les notes de l'autrice nous confirment qu'il s'agit de Jim Morrison. A la fin des années 60, il est venu se cacher dans ce coin du Mexique, fuyant ses démons, la célébrité et se réfugiant un peu plus dans les paradis artificiels et l'alcool.

La fille, pour raconter l'histoire des Yoemem, chassés de leurs terres, déportés et réduits en esclavage au Yucatan au début du XX° siècle.

Et enfin le lieutenant, arrivé d'Espagne à la fin du XVIII° siècle, navigateur, découvreur, naturaliste mais aussi synonyme de dévastation à venir.

Quatre personnages, quatre époques pour raconter la fin d'un moment tout en laissant entrevoir un renouveau. D'un côté la violence des hommes, leur folie, de l'autre la beauté et l'espoir.

La construction de ce roman choral peut être déstabilisante. J'ai cherché des liens entre les histoires, puis j'ai fini par me laisser porter par cette écriture qui nous ramène à l'essentiel : la vie.
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Merci à Babelio et Folio Gallimard pour la rencontre avec cette belle auteure même si je dois reconnaître que j'ai eu du mal à rentrer dans ce livre.
Entre roman et nouvelles, la structure est intéressante, et certains passages très beaux mais, pour moi, l'ensemble manquait de liant.
Autour du Rocher Blanc, lieu mythique au Mexique, « L'endroit où le monde est né », quatre histoires se construisent à quatre périodes différentes.
Nous commençons en 2020 avec l'écrivaine qui vient rendre grâce pour la naissance de sa fille, après un épisode chamanique, et en pleine pandémie. Puis vient le chanteur, en 1969, référence à peine dissimulée à Jim Morrison, suivi de la jeune Yoeme en 1907 envoyée avec ses semblables comme esclave, et enfin le Lieutenant en 1775, membre d'une expédition scientifique et colonisatrice.
La deuxième partie du livre reprendra les mêmes personnages, jamais nommés mais dans l'ordre chronologique inverse.

De la lutte pour sauver sa vie, et sa culture, à celle pour préserver les beautés de notre terre, beaucoup de sujets s'emmêlent et montrent finalement les incertitudes permanentes, et chaque histoire laisse la porte ouverte à notre propre perception d'achèvement.

C'est un texte très riche, trop peut-être !
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Le Rocher blanc est son quatrième roman. Autant j'avais aimé sans réserve deux de ses autres romans, autant celui-ci m'a posé un certain agacement à la lecture.

Et pourtant, la mise en pages est novatrice : elle commence son roman en 2022, puis nous reculons dans le temps : 1969, 1907 et 1775. Pour arriver à l'axe de l'histoire: le Rocher blanc (le vrai protagoniste); puis l'écrivaine remonte dans le temps : 1775, 1907, 1969 et 2022. Les changements chronologiques et les changements de personnages, font un peu fouillis et par moments je me demandais où voulait-elle en venir. Les parties narratives ont quelques liens entre elles : une peur de catastrophe imminente, la notion destructrice inhérente à la race humaine, le pouvoir rédempteur de l'amour dans toutes ses formes.

Ce Rocher blanc émerge sur la côte mexicaine à San Blas, dans l'État de Nayarit et c'est un véritable totem pour le peuple des Wixárica qui l'appelle Mère Océan ou Tatéi Haramara, et qui pour eux représente l'origine de la vie et le lieu d'où tout est parti; c'est un lieu de pèlerinage pour les wixáricas. Et ce rocher blanc est vu de façon différente, tantôt comme un aigle, ou comme un monstre en souffrance, voire comme une silhouette d'un Christ barbu, mais dans tous les cas comme le symbole éternel de quelque chose.

2022 : « une écrivaine » et son mari font un pèlerinage pour déposer des offrandes et remercier la fécondité de l'écrivaine, après 7 années d'échecs suivis d' une réussite suite à un rite chamanique. À cette occasion, ils se rendent au Mexique avec leur fillette d'à peine deux-trois ans. Par ailleurs, ce couple soulève plusieurs problèmes : le dérèglement climatique, la colonisation, la paternité et un mariage raté, l'exploitation et la persécution de communautés indigènes. Ceci est un passage visiblement autobiographique.

1969 : « un chanteur » connu fuit les fédéraux et ses pairs; déçu de lui même et en pleine crise d'autodestruction, il cherche une bouée de sauvetage, mais il est ravagé par les drogues et l'alcool. Ce chanteur sans nom pourrait évoquer Jim Morrison (The Doors).

1907 : « une fille » et sa soeur appartenant à la communauté des Yoeme, peuple persécuté et spolié de leurs terres, vont partir à la recherche de leur père qui se bat contre les soldats. de tous, c'est le récit le plus poignant.

1775 : « le lieutenant » est un officier de la Marine espagnole en mission de conquête territoriale, il sait que au plan moral, c'est une très vilaine chose, mais il doit obéir aux ordres.

Tous ces personnages auront à faire, à un moment ou à un autre, au Rocher blanc.

La prose d'Anne Hope est riche et de belle qualité, par moments elle a des envolées lyrico-poétiques . Et lorsque elle remonte en 1775, elle m'a épaté par le savoir qu'elle montre sur la navigation du XVIIIè; il y a pléthore de vocabulaire technique qui dénote un énorme effort de recherche.

Trop de sujets, des personnages présentés comme des prototypes, trop de dispersion ont gâché quelque peu mon plaisir de lecture.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Ayant beaucoup aimé les précédents livres de l'autrice, je me suis pratiquement jetée sur celui ci en le voyant!

Ce livre tourne autour d'un élément : un rocher, un rocher blanc, lieu sacré sur la côté mexicaine, considéré comme l'origine du monde par la tribu indienne wixárika. Autour de ce rocher, ce sont quatre histoires, quatre époques, dont nous parle l'autrice. Plusieurs voix résonnent autour du Rocher Blanc. La voix d'une écrivaine en 2020, venue en pèlerinage avec son mari et sa fille. La voix du chanteur, en 1979, qui, en pleine crise existentielle, vient chercher des réponses à ses interrogations. La voix d'une jeune amérindienne en 1907, déportée avec sa soeur, loin des siens et de la vie qu'elle a toujours connue. Et pour finir, la voix d'un lieutenant à bord d'un navire, sombrant dans la folie, en 1775.

Des voix bien distinctes, des histoires et des époques bien différentes mais gravitant toutes autour ce ce même lieu qu'est le rocher blanc. J'ai bien aimé cette idée de lieu en tant que fil rouge d'un roman. Il est vrai que si on y réfléchit, un lieu, quel qu'il soit, est gorgé de vie, gorgé d'histoires en tout genre. Que nous dirait une endroit s'il pouvait parler, lui qui a vu passer tant de choses, de menus détails comme de grands événements ? Ce rocher là, en tout cas, personnage à part entière du roman, immortel et ancré dans le passé comme dans l'avenir ou le présent, a vu bien des choses et ce sont là quatre histoires qu'il nous livre. Pour ma part, j'ai trouvé que toutes ne se valaient pas et que certaines parties du livre étaient donc bien plus intéressantes et émouvantes que d'autres. En dépit de ce côté un peu inégal, j'ai aimé ce livre même si ce n'est pas celui que j'ai préféré parmi ceux que j'ai pu lire de cette autrice. Il n'en reste pas moins que j'apprécie toujours beaucoup sa plume et les messages qu'elle fait passer à travers ses livres.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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