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sur 255 notes
Une magistrale plongée en Iran à travers le bleu des yeux d'une petite fille : un voyage en apnée dans un océan d'humanité fracassé par des vagues violentes de machisme et de fanatisme. Dans les profondeurs abyssales de la terreur apercevoir la beauté d'un pays maltraité et la fraternité d'un peuple escroqué. La puissance de ce texte est aussi de rappeler à une partie de l'espèce humaine, l'immortalité de l'amour des mères et la force indestructible d'une sororité résistante.
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Aria est une lecture dont j'attendais beaucoup, mes attentes ont-elles été récompensées ?

En toute sincérité je ressors de cette lecture avec d'un côté le sentiment d'avoir lu un excellent livre et de l'autre d'avoir été un peu déçue par certains aspects du roman. En réalité j'ai adoré les deux premières parties du livre, j'ai dévoré ces deux parties, j'ai trouvé l'histoire très émouvante, passionnante, fluide et vraiment intéressante mais j'ai été déçue par la tournure prise par la troisième partie et le dénouement.

C'est une fresque fascinante qui nous permet de nous plonger au coeur de la ville de Téhéran, des enjeux politiques et religieux du pays, des changements inéluctables tout en suivant la vie d'une jeune fille terriblement attachante : Aria. La vie de cette héroïne va être ponctuée de rencontres qui vont modifier à jamais son existence : des personnes malveillantes et d'autres bienveillantes, des personnes qui croisent sa route au bon moment et d'autres qui n'apporteront que des problèmes. Ce sont ces rencontres qui vont forger la personnalité d'Aria et ses choix, tout comme les rencontres manquées...

J'ai été très émue par les drames subis par Aria : son abandon, la maltraitance dont elle est la victime, sa seconde chance auprès d'une autre femme, ses désillusions et non-dits sentimentaux, ses péripéties qui s'enchaînent pour nous livrer comme le dit si bien John Irving une véritable "odyssée féministe".

J'ai beaucoup aimé le fait de suivre l'évolution de l'Iran, de suivre la grande Histoire mêlée à la vie d'Aria, cela donne encore plus d'envergure à ce roman. Après j'ai été déçue à partir de la troisième partie car l'histoire a pris une tournure que je trouvais moins intéressante, les choix d'Aria l'amenaient à s'éloigner des personnages les plus attachants et le dénouement n'a pas su pleinement me convaincre.

En définitive, j'ai beaucoup aimé les deux premières parties du roman, malgré ma légère déception par la tournure du récit, Aria est un très beau livre.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Un nourrisson sauvé de son sort et de son milieu sordide en 1953. Behrouz choisit la vie pour cette petite fille à qui il donnera un prénom de garçon. Dès lors, il ne vivra que pour elle, pour son éducation. Aimant, généreux, attentif ; il est le contraire de sa femme....cruelle, maltraitante, solitaire dans un Iran peu tolérant.
C'est à travers l'enfance et l'adolescence d'Aria que l'autrice met en évidence les difficultés sociales, politiques du Pays où elle est née. Une population multi-culturelle et pluri-religieuse aux écarts sociaux criants.
Des personnages nombreux ayant chacun un caractère fort, indispensable pour montrer les différences, les difficultés, l'absolu besoin éducatif des enfants et la place attribuée aux filles et aux femmes. La puissance des enjeux, la force des amitiés, les secrets les non-dits et autres sujets tabous sont ici révélés dans une histoire finalement très prévisible. Nazanine Hozar montre également la difficulté d'être un homme dans cette société intolérante, d'affirmer sa singularité, ses croyances, de se démarquer et d'occuper sa juste place, celle choisie.
On quittera Aria à l'aube de sa vie de femme, de mère dans un Iran en pleine révolution où les armes parlent facilement et où règne suspicion, peur, acceptation ?.... à moins que des convictions et des valeurs ne se cachent sous un uniforme imposé par un pouvoir manipulateur.
Un roman fort, un cri, les yeux ouverts vers un pays, des femmes et des hommes aimés et respectés.
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Ce roman retrace la vie de Aria à Téhéran de 1953 à 1981. La destinée de cette jeune fille est liée aux événements se déroulant en Iran à cette époque, de la fin du Shah à la prise de pouvoir par Khomeini. J'ai aimé l'immersion dans cet Iran, la description des difficultés des habitants, de leurs doutes et contradictions. Les personnages sont complexes et les figures féminines fortes. Par contre, j'ai trouvé la trame du roman peu fluide et j'ai manqué parfois de compréhension sur le déroulé des événements.
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Comment se laisser happer par la ville de Téhéran, depuis 1953, quand Behrouz trouve un bébé en pleurs sous un mûrier et le ramène chez lui. On accompagne alors Aria, jusqu'à la révolution iranienne, vers l'enfance puis la jeunesse, auprès de ses trois figures maternelles, ses souffrances, ses espoirs.
On vit aussi "de l'intérieur" les inégalités sociales, culturelles, les différences religieuses et surtout la chute du Shah, l'arrivée des mollahs, et l'instauration de l'état islamique qui s'appuie sur les plus paumés.
Je me suis trouvée plongée dans ce roman à la fois exotique et familier. Je me suis attachée au personnage de Aria, très courageuse et obstinée, j'ai découvert des bouts de la culture persane.
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Les romans sont une éternelle forme de voyage : dans n'importe quel pays, à n'importe quelle époque et pour un prix dérisoire vous vous retrouvez à l'autre bout du monde dans des lieux que vous n'auriez peut-être jamais imaginé visiter, envahi par les odeurs d'un marché, par le brouhaha d'une circulation un peu dense, par la saveur de plats dont les noms semblent imprononçables. C'est ça, la magie de la littérature, de nous faire voyager et vivre des aventures hors du commun. Avec Nazanine Hozar, je suis allé à Téhéran, des années 50 au tout début des années 80, dans l'Iran du règne du Shah Pahlavi, un pays en pleine transformation.

Behrouz est un homme simple, illettré, qui gagne sa vie comme chauffeur dans un régiment de l'armée iranienne. Par une nuit enneigée, alors qu'il rentrait de la montagne à pieds, il trouve un bébé abandonné dans un buisson, entouré par des chiens affamés. Cette petite fille d'à peine quelques jours aux yeux bleus, un signe du diable dans un pays où les croyances font loi, il la ramènera chez lui et la baptisera Aria. Ce sera sa fille, et tant pis si son arrivée inopinée, son prénom de garçon ou la couleur de ses yeux font parler autour de lui.

"Je vais t'appeler Aria, à cause de toutes les douleurs et de tous les amours du monde. Ce sera comme si tu n'avais jamais été abandonnée. Et quand tu ouvriras la bouche pour parler, le monde entier te reconnaîtra."

Aria grandira auprès de trois femmes. Zahra d'abord, l'épouse de Behrouz qui s'habille légèrement et la déteste sans retenue, sa méchanceté la poussant à la négliger et à l'enfermer régulièrement sur le balcon de la maison lorsque son père part rejoindre les soldats pour quelques jours dans les montagnes. Elle sera plus tard adoptée par une veuve d'une famille des quartiers aisés, Fereshteh, et grandira dans une maison où rien ne manque, sauf peut-être un peu de joie et de légèreté. Ce sera l'âge de la construction pour Aria, celui des amitiés notamment avec Hamlet et Mitra ses camarades de classe, des promenades dans la ville, de la découverte du monde.

Elle fera enfin la connaissance des Shirazi, une famille pauvre dont elle découvrira qu'ils ne partagent pas la même religion qu'elle. C'est auprès de Mehri, la mère, qu'elle deviendra l'adulte qu'elle est à la fin de ce roman, et qu'elle obtiendra les clés de son passé.

C'est un très beau roman, j'ai beaucoup aimé ce voyage en Iran, du renversement du gouvernement en 1953 à la révolution islamique de 1979. D'un côté, il y a Aria, cette jeune fille au caractère bien trempé qui grandi auprès de femmes très différentes et doit elle-même choisir la mère qu'elle s'apprête à devenir. D'un autre côté, il y a la colère de ce pays riche, du peuple lassé de voir les richesses mal partagées, de la corruption et des arrestations arbitraires des services de renseignement, qui rêve de faire tomber le Shah pour porter cet ayatollah en exil en France qui promet prospérité, égalité et sécurité pour tous. La fin est un peu triste, parce qu'on assiste enfin à l'éclosion d'une jeune femme libre et déterminée au moment même où tous les espoirs de liberté sont balayés par le nouveau pouvoir qui applique, notamment aux femmes, les règles strictes de la république islamique que nous connaissons aujourd'hui. Un premier roman, une belle réussite.
Lien : https://www.hql.fr/aria-naza..
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Aria, c'est le prénom d'un bébé, un bébé abandonné sur le pas d'une porte... le lecteur suit la destinée de cette enfant qui deviendra femme puis mère à son tour dans un pays à L Histoire riche et complexe: l'Iran. il m'a manqué certainement des connaissances historiques, politiques et religieuses pour bien comprendre l'histoire. Mais cela reste un très beau roman qui fait voyager le lecteur dans le temps et dans l'espace.
Merci à Netgalley de me l'avoir fait découvrir.
#Aria #NetGalleyFrance
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Abandonnée dès la naissance dans une rue malodorante des quartiers sud et populaires de Téhéran, cette petite fille au teint clair, aux yeux bleus et aux cheveux auburn, est recueillie par Behrouz, un chauffeur de l'armée. Très souvent absent à cause de ses nombreuses missions, il la confie à sa femme Zahra, une femme acariâtre et cruelle qui la considère comme porte malheur à cause de son physique. Entre ses mains, Aria endosse vite le rôle d'une « Cosette » iranienne soumise aux mauvais traitements d'une mère adoptive qui, à la moindre contrariété, la prive de nourriture, la bat et l'isole sur son balcon pour dormir. Ses seuls réconforts sont l'amitié de Kamran, un enfant au bec de lièvre et l'amour inconditionnel de Behrouz qui ne rentre que très rarement chez lui et malheureusement, constate à chaque retour, les sévices endurés sans mot dire par Aria. Un jour, il lui découvre même une maladie grave liée au manque d'hygiène infligé par Zahra… Aria risque de devenir aveugle…Behrouz doit tout faire pour retrouver sa véritable mère et la confier à une femme en qui il a confiance. le hasard met sur sa route Fereshteh, une deuxième femme, qui a vu son propre enfant mourir et décide de la recueillir. Elle habite une belle bâtisse située dans les quartiers riches au Nord de Téhéran. Aria va alors peu à peu découvrir la vie des gens des quartiers favorisés et même aller à l'école, se faire des amis…

Issue d'un monde défavorisé et victime de mauvais traitements, Aria garde en elle une blessure : le manque d'amour de cette première mère adoptive en qui elle a toujours voulu déceler une tendresse enfouie malgré ses accès de colère. Son caractère bien trempé, son franc-parler et ses manières d'enfant pauvre l'isolent de ses nouveaux camarades des quartiers Nord. Comment peut-elle trouver sa place dans ce monde alors qu'elle a été abandonnée dès sa naissance ? puis méprisée par Zahra avant d'être recueillie par la bien trop distante Fereshteh ? A qui peut-elle faire confiance ?
Ce magnifique roman retrace le parcours d'une fillette devenue femme à Téhéran de 1958 à 1981, il restitue la place de la femme selon les milieux où elle évolue dans cette société en pleine mutation. Cette belle histoire centrée sur Aria noue des liens entre plusieurs personnages qui se croisent à nombreuses reprises dans le roman pour dresser le portrait d'une société en pleine évolution. C'est aussi une grande fresque historique qui raconte les bouleversements d'une société guidée par le respecté puis controversé Shah d'Iran avant d'être amenée à accueillir l'ayatollah Khomeini après une véritable révolution. Un univers dépaysant et passionnant !
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Ce roman est un voyage en Iran, une immersion dans la ville de Téhéran des années 50 aux années 80. On suit le destin d'une enfant abandonnée, Aria.

A travers son histoire et les trois femmes qui vont croiser sa route, on découvre un contexte historique complexe où une révolution politique et religieuse gronde. Ce roman m'a fait voyager et m'a bouleversé. J'ai beaucoup apprécié découvrir l'Iran à travers des femmes de plusieurs générations et de classes sociales différentes. Aria est un roman poignant et très touchant que je vous recommande.
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Après avoir lu 230 pages sur 560, je n'ai guère trouvé de rythme à cette oeuvre, qui se déroule extrêmement lentement. Il ne s'agit pas là d'un défaut en soi mais d'un constat. Dans certaines histoires la lenteur du récit peut être une qualité. Mais lorsqu'on nous présente un livre comme étant «Un Docteur Jivago iranien», j'avoue que mes attentes étaient élevées en terme de contenu.

Nous suivons les péripéties d'une jeune iranienne abandonnée par sa mère biologique à sa naissance, dans les années cinquante, et recueillie par un chauffeur de l'armée iranienne. Ce dernier est marié à une femme beaucoup plus âgée que lui, et il s'avère que cette dame déteste l'enfant prénommée Aria. Au fil du déroulement de l'histoire Aria changera de domicile et sera prise en charge par une dame plus fortunée, ce qui changera complètement ses condition de vie.

Avec tout le respect qui est dû à l'auteure, je me permets de qualifier ce livre de soporifique. Il est vrai qu'il y a de belles descriptions des paysages et de certains lieux de l'Iran, mais la narration est très poussive, ce qui ne m'a pas aidé à me plonger totalement dans cette «saga inoubliable de l'Iran moderne».




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