La très forte inégalité dans les causes et les conséquences du changement climatique peuvent être la source de conflits entre États si des dirigeants politiques l’utilisent pour tourner la colère des populations vers l’étranger.
Sous-estimer la difficulté économique et technique du défi énergétique ne peut que conduire une politique climatique à l’échec.
Les populations les moins responsables du changement climatique en sont donc de surcroît les premières victimes.
Ne pas croire aux solutions miracles. Puisque le cœur du problème climatique réside dans le recours massif aux énergies fossiles par les 7,5 milliards d’êtres humains actuels pour subvenir à leurs besoins alimentaires, économiques et sociaux, il ne peut pas exister de chemin aisé pour le résoudre
Nier ces résultats, voire les déformer ou mettre en œuvre des stratégies de désinformation délibérées, comme les campagnes climatosceptiques le montrent, reviendrait à choisir l’ignorance contre le savoir.
Pour qu’une société admette une restriction forte sur l’usage des énergies fossiles, il est indispensable que la mesure s’accompagne d’une vigoureuse réduction des inégalités sociales et que son coût soit compensé pour les couches sociales populaires. Cette compensation, pour être efficace, ne doit pas suivre l’augmentation des taxes mais la précéder.
Les décideurs économiques et politiques n’ont pas du tout intégré les scénarios permettant d’éviter de dépasser les 2 °C dans leurs actions actuelles.
Quant aux glaciers de montagne, ils sont en régression rapide presque partout. En Europe, tous ceux situés en dessous de 3 000 mètres devraient disparaître d’ici 2100.
Aucune population, aucun gouvernement ne peut se dire : « Si mes émissions sont de telle ou telle ampleur, alors les effets en seront proportionnels sur mon territoire. »
L’atmosphère ne connaît pas de frontières.