J'ai lu ce livre il y a 40 ans et je m'en souviens encore, non pas des détails, mais de l'impression qu'il m'a laissée. L'amour désintéressé de cette femme face à l'égoïsme d'un homme qui a tout et lui donne si peu ! Je suis surprise que si peu de gens le connaissent car l'expression "back street" est assez connue il me semble pour parler d'une maîtresse cachée.
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Un livre à NE PAS lire en 2017, j'avais tellement envie de secouer cette pauvre femme pour qu'elle envoie balader son crétin prétentieux et égoïste et que peut-être, elle finisse par avoir une vraie vie à elle... Mais non, ça n'aurait pas fait un bon roman (Et je passe sur les remarques antisémites qui étaient peut être normales en 1930 mais qui choquent carrément aujourd'hui)
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[...] - Marshall a troqué sa maison de Youngstown pour ce qui me fait l'effet d'être une double cage à lapins. - et il lui passa la feuille bleue.
Elle y était préparée. Cette négociation était depuis longtemps un objet de discussions sans fin, maintenant c'était conclu et, soudain, cette maison de la rue Baymiller devenait extrêmement précieuse. Elle y était née, sa mère, dont elle se rappelait à peine les traits, y avait été étendue dans son cercueil au milieu de la pièce voisine de cette salle à manger, et elle y avait vécu quand Tagenhorst en était devenue propriétaire, puis quand son père avait épousé cette grosse femme. C'était une demeure modeste mais pleine de souvenirs. Elle y avait dormi dans son berceau, trotté dans ses pièces et senti les premières émotions et les premières joies de l'adolescence poindre en elle comme des brins d'herbe de la terre au printemps. [...]