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Critique de cathfd


Lorsque Charlotte des editions Parole m'a proposé de lire le dernier texte de Nancy Huston, j'ai accepté avec plaisir. Voilà quelques années que je n'avais pas lu cette autrice découverte avec La virevolte en 1994, que j'avais alors trouvé éblouissant.

Ce court texte, une quarantaine de pages, dédié à Annie Ernaux est un monologue et reprend les thèmes favoris de l'autrice, le rapport au corps, la féminité, la maternité, la création littéraire.
C'est fort, intime, parfois très cru, tour à tour érudit et familier. Un texte d'une puissance incroyable.

Ariane condamnée par la maladie cherche ses mots pour écrire à sa fille Elyria, 13 ans. Afin de désacraliser l'image qu'elle pourrait lui laisser en mourant si jeune. Afin de lui laisser un portrait réaliste de la femme imparfaite qu'elle était, auquel elle puisse s'accrocher, qui remplacerait toutes les conversations qu'elles n'auront pas. Afin de lui faire une sorte de formation accélérée pour sa vie future de femme ...
Ariane se plonge dans ses journaux intimes, tâtonne, tergiverse, raconte à sa fille sa naissance ( un morceau d'anthologie !) [J'ai repensé à un roman lu dans le cadre des #68premieresfois le corps d'après de Virginie Noar]
Elle déroule le fil de ses souvenirs, dessine effectivement le portrait d'une femme féministe, qui a conquis sa liberté dans un monde dominé par les hommes, une histoire universelle...
Mais il y a une chose qui n'appartient qu'aux femmes...
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