La Mort visqueuse, tome 2

« La mort visqueuse 2 » est le numéro 35 de la collection Gore et l'un des six romans de l'écrivain anglais Shaun Hutson dans cette collection. « La mort visqueuse 2 » c'est « La mort visqueuse » (voir critique précédente) en pire (et oui, c'est possible). Il ne s'agit pas vraiment d'une suite car les deux histoires sont indépendantes et les personnages différents.

Nous retrouvons nos limaces friandes de chair humaine. L'histoire commence avec un ancien mineur au chômage devenu clochard, à la recherche de nourriture à Londres. Il finit par trouver des denrées pourries dont une laitue : « Il crut apercevoir quelque chose de brillant sur la salade, mais peu lui importait ». Et voilà la première victime des gastéropodes : « Les limaces grouillaient dans le torse déchiré comme des asticots sur une plaie béante. Elles glissaient les unes sur les autres, et leur bave épaisse se mêlait au sang et à la bile verdâtre qui avait jailli de la vésicule biliaire… On aurait dit un immense cancer noir et carnivore qui se serait développé dans le corps du clochard pour le dévorer de l'intérieur en se repaissant de ses organes ».

L'inspecteur Ray Grogan se trouve face à une hécatombe de (restes) de cadavres et le docteur Finch devant des patients atteints d'une infection d'un genre particulier dont les symptômes les plus visibles sont l'apparition de pustules sur tout le corps, de kystes au cerveau transformant les malades en tueurs fous ! Cette infection est due au contact avec la sécrétion des limaces qui parasite les victimes. L'un des malades est un petit garçon qui a retrouvé son chien dévoré jusqu'à l'os par les limaces. Il a été infecté en reprenant le collier de son chien mort dégoulinant de la substance poisseuse sécrétée par les gastéropodes.

L'auteur ne nous épargne aucun détail (autopsie, folie meurtrière). La fin, bien que beaucoup plus gore est quasiment identique au premier tome (les égouts) si ce n'est le moyen utilisé contre le fléau (l'électrocution au lieu de l'empoisonnement).

En conclusion, c'est un Gore largement supérieur à la moyenne des romans anglo-saxons traduits dans cette collection mais qui vaut surtout pour sa violence. En effet, le format court ne permet pas de décrire plus en détail les relations entre les personnages (amour naissant entre le docteur Finch et Lisa, la fille de la première victime de l'infection).