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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre m'a été donné, il devait aller à la poubelle. C'est le genre d'ouvrage que j'aurais lu, mais que je ne connaissais pas.
Au premier abord ce qui m'a interpellé, c'est que l'écrivain est un Charentais, comme vous l'aurez deviné là ou je suis né, et/ou je vis. (mon paradis).

C'est un témoignage bouleversant, d'un prisonnier de guerre, maltraité pendant 5 ans.
Il y raconte, son retour dans une famille qui se réjouit, mais qui ne comprend pas, sa souffrance lors de son incarcération, ceux qui l'entourent et son passé.

Une lecture courte, mais percutante. Un roman à ne pas oublier.

Bonne lecture !
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Ce bouquin, publié peu de temps après la fin de la guerre, est une pépite. Osons une comparaison (même si les degrés de souffrance ne sont pas comparables) : il est à la captivité ce que "Si c'est un homme" de Primo Levi est à la déportation. Une lecture indispensable.
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Qui pensera trouver dans ce livre de Georges Hyvernaud un témoignage historique de ses années de captivité se sentira sans doute légèrement frustré.
Rien à voir avec l'excellent "caporal épinglé" de Jacques Perret par exemple.

Hyvernaud ne dresse pas le journal d'un prisonnier au jour le jour, il nous délivre bien quelques séquences parcellaires et sans soucis de chronologie mais son propos n'est pas là.

Ce n'est pas de la captivité qu'il veut nous entretenir mais de ce qu'elle a révélé chez lui, de son rapport aux autres, de la politique, de la société, de la vie, de sa vie. Une sorte de détachement, de misanthropie qu'il portait sans doute de façon embryonnaire ou inconsciente avant la guerre et qui s'est affirmée dans l'oisiveté et la promiscuité carcérale.
Il y a du Céline dans ces portraits sarcastiques de compagnons de captivité et dans ces repas de familles mornes et compassés.
Excellente lecture.




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Ce court ouvrage est un témoignage sur la détention de l'auteur dans un oflag ( camp de prisonniers destiné aux officiers) et sur la difficulté de reprendre une vie normale.
Pour commencer, je pensais lire un témoignage sur la vie dans un camp de prisonniers, c'est le cas, mais c'est en quelque sorte secondaire.
Dans le camp, rien de comparable à ce qu'ont vécu ceux qui ont témoigné des camps de concentration ou des camps d'extermination.
Dans le camp, pas de torture ou de volonté des geoliers de faire souffrir. mais la faim, le froid, la promiscuité constante avec les autres ( même lors des moments les plus intimes), la vermine ...et ce qui importe surtout les conséquences psychologiques. Dans le camp tu n'es plus rien, tu n'es plus qu'un numéro parmi d'autres, ce que tu étais avant, ce qui faisait ta valeur à tes yeux et aux yeux des autres n'existe plus.
Ceux qui partagent ton sort et que l'on imaginerait être un moyen de survivre, de maintenir un semblant de société et d'humanité, deviennent une partie de l'enfer, la promiscuité constante fait que l'on arrive à ne plus les supporter.
J'ai trouvé très intéressante les réflexions sur la pauvreté, le fait que les grandes aspirations, les grands sentiments, le spirituel, les projections dans l'avenir..., sont impossibles lorsqu'on ne réussit déjà pas à assurer les besoins vitaux.
Beaucoup d'autre thématiques sont abordées, et toujours avec pertinence ( le sens de nos existences, la place de l'homme dans L Histoire et les absurdités la guerre, l'importance des apparences et de l'image qu'on donne, le fait que l'on ne s'intéresse jamais véritablement aux autres, l'impact des humiliations subies ...).
L'écriture de l'auteur est de plus très agréable, même lorsqu'il décrit des choses peu ragoutantes.
Un ouvrage, à mon sens, injustement méconnu, et qui sur peu de pages amène de nombreuses réflexions.






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Pendant 5 ans, à partir de 1940, Georges Hyvernaud fut prisonnier de guerre dans un stalag allemand. Dans ce court récit, il dépeint non pas tant les conditions de sa captivité, que les effets de celle-ci sur lui-même et ses camarades, notamment son impact psychologique et moral, qui le conduit peu à peu à changer son regard sur les hommes, et sur l'existence en général.

Le texte est bouleversant, et sa brièveté le rend d'autant plus intense et percutant. Hyvernaud utilise des phrases courtes, directes, emploie un ton sans concession pour décrire froidement un réel vulgaire et sans gloire. Les notions d'héroïsme et de bravoure, le détachement, par la culture et l'instruction, de la trivialité du quotidien, n'ont pas cours ici. D'ailleurs, l'individu lui-même n'existe plus à part entière : l'ensemble des prisonniers forme une masse anonyme, pour laquelle les gardiens ne ressentent aucun sentiment (ne serait-ce que de haine ou de mépris), seules les tracasseries administratives liées au comptage de cette masse pouvant éventuellement éveiller un écho en eux… L'utilisation fréquente du pronom « on », à la place du « nous » ou du « je », contribue à renforcer cette impression.

Le pire, c'est que les prisonniers entre eux ne donnent pas non plus l'impression de faire preuve de fraternité ou de solidarité. C'est la loi du corps qui parle, et la promiscuité de ces corps devient rapidement insupportable : être prisonnier, c'est vivre en permanence au contact de la puanteur des autres, de leurs excréments, de leurs manies, voire de leur folie ; folie dont on craint qu'elle ne devienne contagieuse, mais qui paraîtrait aussi presque enviable, car pourvoyeuse d'insouciance. Par conséquent, nous dit Hyvernaud, être prisonnier, c'est être pauvre, parce qu'être pauvre, c'est avoir faim, mais c'est aussi ne jamais pouvoir être seul.

L'auteur se livre à une véritable autopsie de la perte de son amour propre et des joies diverses que pouvait procurer l'existence, par la description de toutes ces agressions quotidiennes envers son intégrité physique et morale… Et ce, pendant 5 longues années… 5 longues années qui finissent par devenir la vie entière, car une fois « dehors », il ne retrouve plus ce qu'il a perdu dans ce camp : l'estime de soi et la satisfaction d'un bonheur modeste. Et puis, la vie, quand on est libre, n'est-elle pas aussi qu'une longue succession de tâches répétitives ? C'est en tout cas ce que semble exprimer l'ex-prisonnier, dont la captivité a ouvert les yeux sur la médiocrité et la laideur du monde et des hommes qui le peuplent.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Le témoignage d'un prisonnier de la 2e guerre mondiale qui a passé plusieurs années dans la misère des camps de prisonniers allemands. Un récit sans concession, brut, froid et désabusé. le narrateur a échappé à la mort, aux camps de concentration, à la gloire de la résistance aussi ; il est un oublié de l'Histoire, bien que sa souffrance et la blessure de ces années de captivité et d'humiliation soient palpables.
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Un très beau texte d'un auteur méconnu. Récit âpre de son séjour au stalag. Une puissante réflexion sur la condition humaine.
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