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Citations sur Convoi pour Samarcande (51)

 ! Garder la tête froide quand les pertes commencent, c’est ça qui est dur. Ne pas faire dans son froc, ne pas pleurnicher, et veiller à ce que les autres tiennent aussi.
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[...] Un vieillard de soixante-dix ans, une volée de vieilles pies et un cuisinier muet et idiot : c’était là toute la troupe de Deïev.
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[...] – Tu es médecin ?
– Ichtyologue.
– Quoi ? ahana-t-il, complètement désorienté.
– Spécialiste des poissons.
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[...] Ce combat incessant pour les poêles, le charbon, le pétrole, l’approvisionnement, les bassines et les louches, les pelles et les seaux, les bandages et les cordes, les sacs, les marmites, la meilleure locomotive du dépôt et le conducteur le moins soûl, tout cela avait été fait et restait derrière lui. La nuit était tombée, la dernière avant le départ.
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[...] – Je veux convoyer autant d’enfants que possible au Turkestan, mais qu’ils arrivent vivants ! Les grabataires n’arriveront jamais jusque-là, et ne feront qu’encombrer inutilement le wagon.
– Donc, ils n’ont qu’à mourir ici ?
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[...] Quatre mille kilomètres, c’était exactement la distance qu’allait devoir franchir le train sanitaire de Kazan au Turkestan. Le train lui-même n’existait pas encore : l’ordre de sa formation avait été signé la veille, le 9 octobre 1923.
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[...] – Des enfants, lui avait dit Tchaïanov, le commandant du département des transports, en guise de salutations. Cinq cents. Il faut les convoyer de Kazan à Samarcande. Tu prendras ton mandat et les instructions chez le secrétaire.
Depuis des années qu’il était dans le transport, Deïev avait convoyé tout ce qui pouvait passer par des rails, du blé et du bétail réquisitionnés jusqu’à la graisse de baleine, que la Norvège, pays ami, envoyait par citernes aux habitants de la Volga en proie à la famine. Mais jamais des enfants.
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[...] En deux semaines, ils arriveraient au Turkestan. Là-bas, ce serait l’éternel été. Un soleil brûlant, des pluies caressantes. Du pain et du riz. Ces merveilleux grains de raisin.
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- Et maintenant, la règle la plus importante, la dernière. Ici, la commissaire se taisait longuement, passant son regard appuyé d’une bouille à l’autre, cherchant les yeux pleins de défi et laissant la tension monter. La règle de la commissaire Blanche : moins il y a de passagers dans le convoi, mieux on se porte. Nous n’avons pas beaucoup de nourriture, pas beaucoup de charbon, presque pas de médicaments et d’habits. C’est pourquoi je ne retiens personne. Plus encore, j’ai très envie, je n’attends qu’une chose : que vous enfreigniez une règle. J’attends avec impatience. 
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De la viande, de la viande, de la viande… Deïev y pensait jour et nuit. Il était prêt à en acheter quelques kilos en échange des croix d’argent qu’il conservait depuis Kazan, mais il n’y avait jamais de marchés près des gares. Il était prêt à prendre un spéculateur dans le convoi contre n’importe quelle carcasse préparée – de chien, de renard, de blaireau – , mais il ne croisa aucun spéculateur.

Agiter son ordre de mission et exproprier un paysan de sa jument affamée ? Il n’en trouverait nulle part. Une foule de chariots avançait le long du chemin de fer, mais ils étaient tous tirés par des hommes, et non par du bétail.

Agiter son revolver et voler un animal ? Il ne le pourrait pas. Et, encore une fois : à qui ?

Il n’y avait pas de viande dans le pays, ni dans les kolkhozes, ni chez les fermiers indépendants, ni même chez les koulaks âpres au gain. Les steppes kalmoukes, autrefois chargées de troupeaux de moutons, s’étaient vidées, ainsi que les pâturages de vaches autour de la Volga, les collines de Tatarie et de Bachkirie, jadis noires de bêtes.

Au début de la guerre civile, les chevaux, les bœufs, les ânes et les chameaux de trait avaient été réquisitionnés pour les besoins du front, puis mangés après la guerre. Le décret du Conseil des commissaires du peuple sur l’obligation de livrer le bétail pour ravitailler en viande avait été exécuté à la lettre : les quotas de viande étaient sévères, et sévèrement appliqués par l’armée de réquisition, de plus en plus nombreuse. Il y avait des ordres et des quotas à fournir pour tout : moutons, porcs, chevaux, bœufs, chèvres, et dans les régions à gibier, ours et cerfs, parfois même lièvres, pour les propriétaires de lévriers ( cependant, cette dernière initiative échoua et conduisit non pas à l’exécution du plan d’approvisionnement , mais à l’élimination des chiens en question).
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