C'est avec plaisir que je publie cet avis en ce tout début du mois de mai. J'ai en effet lu
L'amour entre deux rives pendant ce week-end prolongé du 1er mai et j'ai passé un super moment !
Quoi dire sur ce petit bijou ? Tout d'abord, et bien que l'on pourrait croire que ce roman n'est q'un récit fantastique de plus,
L'amour entre deux rives est un roman doudou qui parle d'amour mais surtout qui conte le deuil comme je ne l'avais encore jamais lu… C'est un roman très contradictoire, qui suit l'intimité grandissante des deux personnages, l'amour naissant qu'Amy ressent indubitablement pour l'esprit farceur des lieux, alors même que rien ne peut vraiment exister entre eux puisque Will est mort bien des années auparavant. C'est aussi un roman emplit de douceur et de sensibilité, qui avance pas à pas sans jamais aucune brusquerie. Malgré les plus de 400 pages qu'il compte, jamais le roman n'est ennuyeux et à aucun moment je n'ai eu envie de sauter des passages. Au contraire, il apprend la patience, le plaisir de découvrir l'histoire page après page.
En même temps, il nous cause une certaine frénésie…Un peu page-turner, on avale le texte sans même s'en rendre compte, car on veut juste savoir : savoir ce qu'il va se passer entre Amy et Will, savoir pourquoi Will est enchaîné sur Terre, savoir ce qu'il y a après…
Je crois qu'il ne m'était pas arrivé depuis longtemps de littéralement tout adorer dans un roman. Les personnages attachants, surtout Logan, un petit bonhomme qui m'a fait fondre par son innocence et sa maturité sans bornes et Lucky, chien de l'enfance légèrement jaloux. L'écriture, fluide, poétique, délicate. La maison de Bénodet, merveilleuse demeure dont l'atmosphère nous aspire. Les descriptions du texte sont telles qu'on a l'impression de déambuler dans le couloir, de regarder la mer par la baie vitrée du bureau, de parcourir les bibliothèques avant de lire pelotonnée dans le canapé. de sentir Will nous effleurer de son souffle.
Contrairement à d'autres romans que j'ai pu lire, le deuil est abordé en finesse. Pas de crise d'hystérie, pas de dépression, pas de désespoir, pas d'autodestruction. Au contraire :
L'amour entre deux rives est un livre dont transpire un profond espoir. La mort n'est pas la fin mais que le début. Et lorsqu'on a connu le deuil, c'est réconfortant d'avoir cette image fixée sur papier avec des mots. C'est apaisant de se dire que ceux qui sont partis ne le sont pas vraiment, que rien n'est fini mais qu'au contraire tout commence pour eux. Que la vie ici bas n'est en fait que la préparation de ces moments d'après.
En bref, j'ai tout simplement adoré, ce roman a été pour moi un vrai coup de coeur, et il est impératif de le lire, ne serait-ce que pour lire un peu d'espoir.
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