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Roman graphique decouvert par hasard à la médiathèque, Les cahiers d'Ukraine traite d'événements particulièrement dramatiques de l'histoire de l'Ukraine notamment dans la première moitié du XXe siècle, lorsque le pays faisait partie de l'Union soviétique.
Ce sont par quelques témoignages que l'on se rend compte de l'horreur de cette période, avec notamment la grande famine de 32-33, la pauvreté extrême de la population et des drames que ces différentes personnes ont pu vivre. Que reste-t-il de l'humanité lorsqu'il s'agit de survivre dans un environnement aussi hostile?
Ces témoignages sont forts et poignants, j'ignorais ces faits, qui ne doivent pas être oublié et plutôt mis en lumière.
Les graphismes sont précis, l'ecriture juste et accessible, ce qui immerge d'autant plus le lecteur.
Je vais poursuivre ma découverte de cet auteur avec grand intérêt.
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Ecrit en 2010, lu en juillet 2022, pendant la guerre

Cette BD restitue une dizaine d'entretiens qui racontent la vie de personnes nées dans les années 20, et qui ont donc connu la terrible famine orchestrée par Staline, qui a presque anéanti la population ukrainienne : confiscations, famine extrême, maladies, déportations, ..
Les privations et souffrances ont d'ailleurs été continues jusqu'en 2010.

L'Ukraine a connu un véritable calvaire, et on ne peut que comprendre qu'elle ait développé un sentiment nationaliste.
Déjà en 2010, un des personnages affirme que Poutine va vouloir envahir l'Ukraine
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Je suis tombé par hasard sur cette bande dessinée dans une médiathèque. Je n'en avais jamais entendu parler,, mais en la voyant dans les rayons, elle m'a tout de suite sauté aux yeux, vous vous imaginez bien pourquoi.

C'est une bande dessinée reportage éditée en 2010. Elle raconte l'Ukraine de 1930 à 2010 : “Je me demandais sincèrement comment était la vie pendant et après le communisme là-bas.” Il y a quelques témoignages de vieilles personnes qui ont connu la famine des années 30, famine organisée par le pouvoir de l'époque. Il est question de génocide, de persécutions, certains témoignages sont épouvantables, les gens racontent leur vie en toute simplicité, les récits à la première personne alternent avec de simples textes journalistique. le graphisme est au trait, on alterne le noir et blanc et la couleur, mais les couleurs se cantonnent a une gamme d'ocre pour accentuer l'aspect ancien. Quelques illustrations plus fantastiques viennent ponctuer le récit, souvent pour suggérer les moments trop durs. A noter qu'il y a quelques petites coquilles dans le texte, pas trop gênant mais quand même, j'espère que c'est corrigé dans la réédition de 2015.

Les points de vue de certains interlocuteurs pourrait surprendre, pratiquement aucune référence à Wladimir Poutine, quelques propos nostalgiques du communisme, mais il ne faudrait pas s'immaginer que tout soit ou blanc ou noir, l'histoire est bien plus complexe, ce qui malheureusement donne des arguments aux plus extrémistes. Souvent, le récit ne fait que raconter la vie du témoin, avec ses histoires de familles, de santé, qui viennent en parallèle de l'Histoire de ce pays, mais c'est l'attachement à ce genre de détails qui rend le propos plus réaliste, et plus touchant, plus troublant. On sait très bien qu'il y a une part de subjectivité dans ces propos, mais il n'a pas la prétention d'être un dossier juridique, il nous raconte juste l'Ukraine telle que les ukrainiens l'ont vécu dans cette période et telle qu'il la ressente en 2010. Et le constat est horrible, ces vies ont été de vrais calvaires. Une chose est sûre, le ukrainiens ont été habitués au pire et malheureusement, cela ne semble pas prêt de s'arrêter, le bonheur ne serait-il pas fait pour eux ? C'est tout simplement glaçant.

Cette bande dessinée mérite qu'on s'y attarde, elle donne une nouvelle lumière sur les évènements actuels, et aussi sur les racines profondes de cette guerre. J'ai appris beaucoup de choses avec cette lecture et je vous la conseille sans nuances.
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Si vous n'avez pas le moral, reportez la lecture de cet ouvrage à plus tard, mais lisez le car vous comprendrez un peu plus le conflit avec la Russie. L'Ukraine, c'est un peu depuis depuis plus de 100 ans le souffre douleurs de grandes puissances, ils ont subi Staline et Hitler et des famines si terribles, organisées que la plus grande partie de la population en est morte. l'auteur trouve des témoignages saisissants de vieux ukrainiens qui racontent leur vie, cela donne une dimension humaine incontestable. Un grand travail.
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Igort dénonce l'Holomodor, une campagne de répression en Union soviétique, dirigée contre les koulaks (paysans et propriétaire terriens possédant une vache ou des volailles)
pendant la dictature de Joseph Staline, de 1929 à 1933 et qui fit, selon les estimations des historiens, entre 2,6 et 5 millions de victimes.

Le livre présente des témoignages poignants, mais traite selon moi le sujet à la surface, nous donnant un aperçu rapide de l'enfer qui ont vécu les paysans, sans vraiment approfondir le sujet ce que est essentiel pour que l'oeuvre soit captivante.



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Cahiers, mémoire, récit, témoignage… comme son titre l'indique "Un récit-témoignage d'Igort. Les cahiers ukrainiens [mémoires du temps de l'URSS]", cette bande dessinée à un peu de mal à trouver son style. le sujet est pourtant intéressant puisque que l'auteur raconte l'histoire de l'Ukraine au 20eme siècle et le martyr d'un peuple.
Igort à vécu en Ukraine durant 2 ans. Ce n'est donc pas vraiment un carnet de voyage à proprement parler mais plutôt différentes séquences : ce qu'il a vécu ou de ce que les plus âgés lui ont racontés.
Biographe improvisé, il laisse les anciens évoquer avec émotion la déportation des Koulaks et la famine organisée par Staline. Il utilise le terme Holodomor qui signifie littéralement «extermination par la faim» et qui désigne la grande famine de 1932 et 1933 et qui fit, selon les estimations des historiens, entre 2 et 5 millions de victimes.
Pourtant la position de l'auteur n'est pas très clair puisqu'il fait aussi témoigner un ancien kolkhozien qui regrette le régime communiste, évoque superficiellement la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et ne parle surtout pas de Poutine malgré des sous-entendus comme les gigantographies de Staline à Moscou en 2010.
Il faut ajouter qu'il y a pas mal de fautes et que le format n'est pas agréable (trop grand, trop lourd).
J'espère que les autres tomes de la série des cahiers d'Igort me plairont davantage.


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Deux années de voyage à travers l'Ukraine. Kiev, Odessa, Sébastopol, Yalta comme échos à une histoire mythique. Derrière ces noms se cachent une réalité sombre, des milliers de destinées brisées. de sa traversée au fin fond de l'Europe, Igort nous rapporte plusieurs portraits emblématiques des terribles tragédies du pays. Nature hostile, famines organisées pour mieux briser une population pourtant à bout de souffle, répression de l'identité ukrainienne par Moscou, déportation massive, catastrophe nucléaire… Rien ne sera épargné à Serafima, Nikolaï, Maria ou Emilia.
La créativité graphique d'Igort et sa composition brillante sont à la hauteur de ces sombres récits. Album impeccable dans sa forme, implacable dans son contenu.
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Un livre fort, tant par ses textes que par les images ! Il nous retrace divers témoignages recueillis par Igort sur l'Holodomor (la grande famine provoquée en Ukraine par la politique de Staline) et sur la période communiste. le prix payé par l'Ukraine fut élevé !
Toutes ces histoires sont terribles, mais elles relatent des faits historiques que nous devons connaître et ne pas oublier.
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Plusieurs récits se succèdent, témoignages de vies de misère qui reconstituent l'histoire de l'Ukraine et surtout celle de la grande famine de 1933-1934. Une famine voulue et programmée par Staline. Livre poignant, tout comme le dessin et les couleurs sombres. J'ai découvert en lisant cette bd reportage un pan cruel de l'histoire de l'humanité que je ne connaissais pas. La population est passée de 5,6 millions en 1928 à 149 000 en 1934 ! Un crime contre l'humanité qui mérite d'être connu.
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C'est vraiment le livre qui te plombe une bonne matinée...
J'ai failli passé une semaine en Ukraine,j'avais trouvé ça super cool.C'est peut-être cela qui d'ailleurs m'a le plus dérouté.L'avenir du pays est montré sans aucune lueur d'espoir,pourtant ce n'est pas l'impression que j'en avais.C'était sûrement dû au fait que c'était dans le cadre d'un échange,où on te montre le pays en vitrine.
Bon,j'arrête de parler de moi et je donne mon avis:
C'est tout à l'honneur de l'auteur de rendre hommage au martyr de cette population,et d'oser se montrer aussi glaçant.D'oser appuyer là où ça fait mal,n'épargnant rien,faisant éclater la vérité,rallumant des voix jusque là éteintes.
.Rien que la couverture montre bien qu'on ne va pas bien se marrer:fallait oser pour mettre comme ça une femme nue et démembrée.
Mais ce qui marque le plus,c'est le contraste entre la dignité des ukrainiens,et tous ces juifs(pas tous mais j'ai l'impression que ceux qui font ça viennent de cette communauté) qui ne font que de geindre et se plaindre.Leur génocide (aux ukrainiens)a pourtant été un programme d'extermination bien plus efficace.On ne peut donc qu'avoir de la compassion pour eux,franchement.
Par contre,je dois avouer que je suis un peu restée sur ma faim (sans mauvais jeu de mot)
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