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sur 1295 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Erlendur, Elinborg et Sigurdur Oli sont appelés sur une scène de crime particulièrement difficile : un enfant de dix ans, d'origine thaïlandaise, est mort poignardé alors qu'il rentrait chez lui après sa journée d'école.
Les trois policiers commencent l'enquête avec beaucoup de questions, mais les réponses sont difficiles voire impossibles à obtenir. S'agit-il d'un crime raciste ? Où est passé le frère aîné du petit garçon assassiné ? Pourquoi les condisciples du petit garçon affirment-ils de façon unanime que le professeur d'islandais de leur école déteste les étrangers ?
Alors que l'Islande s'enfonce dans un hiver particulièrement rude, la police se retrouve bien souvent à court d'indices pour trouver l'assassin d'Elias.


Comme dans L'Echo des morts (lu précédemment dans le cadre du challenge Thrillers et Policiers scandinaves d'Emmanuelle), le froid s'intensifie peu à peu au cours du roman et le climat semble devenir un personnage à part entière. Et, alors que la tempête se rapproche de l'Islande, elle fait déjà rage dans la vie des trois enquêteurs. La mort du petit Elias les amènent à se souvenir de leur propre enfance et à s'interroger sur les rapports qu'ils entretiennent avec leurs propres enfants.

Erlendur a connu un drame presque similaire à celui auquel il est confronté. Alors qu'il n'avait que dix ans, le même âge qu'Elias, le jeune Erlendur était parti se promener dans la lande des fjords de l'Est avec son jeune frère. La tempête les a surpris et les deux frères ont été séparés. le corps du cadet n'a jamais été retrouvé.

Ce drame hante Erlendur, qui se complaît dans la douleur que le souvenir de cette disparition provoque encore aujourd'hui. Il refuse de faire son deuil et, alors qu'il enquête sur la mort d'Elias, le décès de son frère refait plus que jamais surface.

Parallèlement, Erlendur revoit ses enfants après des années de relations houleuses. On sent une certaine distance entre le père et ses enfants, une gêne provoquée par une vie de non-dits, de mensonges par omission, mais aussi de pudeur. Et même si les relations entre le père et le fils semblent plus cordiales que celles qu'Elrendur entretient avec sa fille, Eva Lind, leurs rapports ne sont pas exactement détendus. Erlendur n'a pas envie de se confier à ses enfants, comme le souhaiterait Eva Lind. Il garde sa douleur et ses difficultés personnelles pour lui. Il traite ses enfants de la même manière que ses collègues de travail et ne leur donne à voir que le peu qu'il souhaite révéler de sa véritable personnalité.

Sigurdur Oli, lui aussi, est encombré, au cours de cette enquête, par des souvenirs plutôt indésirables de sa propre enfance. Scolarisé dans le même établissement que fréquentent Elias et son frère, Sigurdur Oli se retrouve confronté à certains de ses anciens professeurs. Et les retrouvailles ne sont pas spécialement amusantes pour le policier puisque le corps professoral se souvient parfaitement de sa participation à une bagarre générale... D'autres souvenirs, provoqués par celui-ci, affluent : ceux de son père, d'une enfance pas particulièrement douce...

Contrairement à Erlendur, Sigurdur Oli n'est pas père de famille, ce qui simplifie quelque peu son implication dans l'enquête sur la mort d'Elias. Quoique... L'épouse de Sigurdur Oli, stérile, lui met la pression pour qu'ils adoptent un enfant asiatique. Elle souhaite être mère, mais son mari n'est pas sûr de désirer devenir père. Et puis, adopter un enfant asiatique... Avec ce qui est arrivé au petit Elias, dont la mère est thaïlandaise, est-ce une bonne idée ? La vie de Sigurdur Oli n'est pas plus simple que celle d'Erlendur et aucun des deux n'aiment évoquer à voix haute les difficultés qui les assaillent.

A côté de ces deux-là, Elinborg semble mener une vie idéale. Mais elle aussi se retrouve inquiétée par son rôle de mère : sa fille est malade et l'enquête à laquelle elle participe l'empêche de rester à son chevet...

Hiver arctique était ma première incursion dans la série des enquêtes d'Erlendur et cette découverte était plutôt réussie. Très bien écrit, le polar nous dépayse complètement en nous emmenant dans un pays où les habitants vivent particulièrement repliés sur eux-mêmes, notamment à cause du climat très rude. L'histoire commence doucement et plusieurs intrigues s'entrecroisent ; malgré cela, on ne perd jamais le fil du récit. Une bonne découverte.
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J'ai adoré ce polar qui donne vraiment froid dans le dos, nous sommes en plein coeur de l'hiver islandais et un enfant de 10 ans va être froidement assassiné à l'arme blanche sans aucune raison apparente. Tout d'abord, même si en lisant la quatrième de couverture, on sait à quoi s'attendre, tout de même, un enfant tué ne laisse jamais indifférent (sauf peut-être une plante verte). Erlendur, notre inspecteur fétiche de Arnaldur Indridason, avec tous les démons qui l'habitent, va menait cette enquête sans rien omettre et avec un professionnalisme et un réalisme surprenant. On va le suivre, accompagné de ses adjoints tout au cours de cette enquête, et comme eux, explorer plusieurs pistes qui nous conduiront quelque part ou pas.

Les personnages sont vraiment très plaisants, réalistes et humains, l'histoire se tient du début à la fin, pas de scènes invraisemblables, l'auteur sait nous tenir en haleine, dès les premières pages et ce jusqu'à la dernière. On continue d'en apprendre un peu plus sur la vie et le passé de l'inspecteur Erlendur, qui est présent dans plusieurs livres de cet auteur.

Voilà, vous l'aurez compris, je vous recommande sans souci ce policier qui est vraiment très agréable à lire, en ce qui concerne l'auteur et son inspecteur, ce livre peut sans problème se lire indépendamment des autres, puisque malgré la présence du même inspecteur, nous avons à chaque fois affaire à une nouvelle enquête.
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Le commissaire Erlendur enquête sur le meurtre d'un enfant, poignardé au retour de l'école. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un crime raciste, la mère du petit garçon étant d'origine thaïlandaise. L'enquête démarre très vite et est d'autant plus compliquée que son grand-frère ne réapparaît pas à la maison. Est -il responsable ou a t'il peur ? Les pistes sont variées : ce crime serait-il la conséquence du racisme, de bandes rivales à l'école, d'un trafiquant de drogues ou d'un pédophile réapparu dans le secteur ? Erlendur ne peut s'empêcher de penser à son petit-frère dont on n'a jamais retrouvé le corps, alors qu'il en avait la responsabilité. de plus, une autre enquête est restée sans réponse : une femme a disparu, sans qu'on ait retrouvé son corps. Son mari la trompait. Suicide de sa part ou assassinat ? Erlandur est donc sur tous les fronts. On ne s'ennuie pas. On en peut qu'admirer la détermination de cette femme qui ne souhaite qu'une chose : protéger son deuxième fils. L'Islande est bien décrite, la rigueur de son climat et les problèmes engendrés par l'immigration.
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Cette cinquième enquête du commissaire Erlendur Sveinsson nous plonge dans une Islande au prise avec les démons du racisme et les problèmes d'intégration des immigrants, ici asiatiques principalement. En réalité deux enquêtes s'entrecroisent mais la deuxième n'est finalement qu'un faire-valoir de la première. Reste que les deux amènent leur lot de questionnements et, en soi, valent amplement la lecture. Mais là où ce roman prend toute sa force c'est dans l'illustration des problèmes relatifs à l'immigration. Entre les quelques tenants d'une race islandaise « pure » et les quelques immigrants « de force » qui refusent à toutes fins utiles de s'intégrer, le livre illustre avec brio les problèmes objectifs auxquels sont confronté les protagonistes de bonne foi, d'un coté comme de l'autre.

Les difficultés d'apprentissage d'une langue très éloignée de celle d'origine, la tendance à former des ghettos, à ne pas faire confiance aux autorités etc. sont autant d'éléments qui handicapent la résolution du meurtre crapuleux d'un jeune thaïlandais. Ajoutez à cela des hypothèses soit de crime raciste soit de l'oeuvre d'un pédophile et les cartes s'embrouillent encore plus. le dénouement met à nue une cruauté à glacer le sang. Mais au-delà de cet aspect, je garderai surtout le souvenir d'un petit pays qui tente tant bien que mal de s'adapter à l'arrivée d'étrangers qui, pour certains, représentent une menace à l'identité nationale alors que d'autres cherchent des solutions pour une coexistence harmonieuse. Une problématique pour le moins universelle!
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Elias, 10 ans, isalndo-thaÏ, est retrouvé mort en bas de son immeuble un matin d'hiver. Crime raciste, dispute entre frères qui aurait mal tourné, crime pédophile... Toutes les hypothèses sont explorées par Erlendur...
A travers ce roman policier rondement mené, comme toujours, Indridason évoque la situation des étrangers thaïlandais en Islande, le racisme ordinaire, les relations de couple et la jeunesse adolescente qui s'ennuie dans cet "Hiver arctique".
Encore un très bon cru !
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C'est une enquête difficile qui attend Erlendur et son équipe. Un enfant de 12 ans est retrouvé allongé, dans la neige rougie par son sang, devant son immeuble.
Comme à son habitude, Indridason nous parle des problèmes de l'Islande ( et ici du monde entier). Dans cet épisode - car je pense que nous pouvons parler d'épisode, étant donné que nous suivons la vie chaotique de son personnage principal, Erlendur Sveinsson, qu'il y a une chronologie dans les événements survenus aux différents personnages - plusieurs scénarios s'offrent aux enquêteurs : crime raciste : le petit Elias est d'origine thaïlandaise, population immigrante en Islande, crime “sexuel” : Elias aurait-il croisé la route d'un pédophile, règlement de compte entre bandes rivales, trafic de drogue qui aurait mal tourné, ou crime gratuit. Pas Facile pour Erlendur de relever les témoignages car personne ou presque ne veut donner sa véritable opinion. Et la mère du petit qui n'a pas confiance en la police et cache son fils aîné pour ne pas qu'il aille en prison. Ca n'arrange rien. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

La suite ci-dessous :
Lien : http://ecritureetpoesie.cana..
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Un soir de janvier, un jeune garçon de douze ans, d'origine thaïlandaise, est retrouvé mort aux abords de son immeuble dans une banlieue de Reykjavik. Fils d'une immigrée thaïlandaise et d'un islandais, Elias était un enfant travailleur et rêveur. Sa vie avec sa mère et son demi-frère était devenue plus compliquée depuis le divorce de ses parents, sa mère n'étant pas aussi présente qu'elle le souhaitait. le commissaire Erlendur enquête sur le meurtre d'Elias mais également sur la disparition de son grand-frère, le tout en faisant face à une société moins ouverte qu'il ne le pensait.
Le meurtre du petit Elias réveille les fantômes de son passé, la disparition de son propre frère rendant plus difficile encore cette enquête.

Nous nous retrouvons en plein hiver, entourés de neige et de brouillard ; un récit à l'atmosphère oppressante qui traite de racisme et de mariages mixtes notamment avec des femmes thaïlandaises, la peur du métissage apporte une dimension plus générale à cette haine puisqu'elle englobe des enfants nés islandais.
Un polar très orienté sur l'aspect social de la société islandaise puisque l'on découvre également l'intérêt croissant des enfants d'Erlendur au passé de leur père.

Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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Mon avis : (lu en mai 2009)
Je suis devenue une inconditionnelle de Indridason et j'attendais avec impatience de pouvoir lire son dernier livre. Et dès que j'ai pu me le procurer à la bibliothèque, je l'ai dévoré avec autant de plaisir que les livres précédents.
J'ai retrouvé le commissaire Erlendur et ses enquêteurs inséparables, Elinborg et Sigurdur Oli, cette nouvelle enquête nous entraîne autour de l'intégration des populations d'immigrés dans la société islandaise. Tout commence avec la découverte du corps d'un enfant de 10 ans d'origine thaïlandaise au pied de son immeuble. Erlendur était auparavant sur une autre enquête où une femme trompée a disparu, il reçoit aussi de mystérieux appels d'une femme sur son portable.
(...)
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Préparez-vous à grelotter de froid 🥶 dans l'hiver rude islandais de ce dixième opus particulièrement sombre mais pas sanglant.

Un polar 📘 passionnant qui décortique la société jusqu'à son noyau et où la psychologie sociale est fortement mise en avant sur fond d'immigration et de racisme.

Neige ❄ et verglas vous attendent au tournant de ce roman que je quitte avec beaucoup de regrets comme tous les livres de cet auteur.
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Un enfant poignardé gît sur le sol glacé et enneigé. Il s'appelait Elias, avait dix ans, était thaïlandais ; il voulait devenir paléontologue.

Encerclés par des tours dressées en remparts, immeubles bétonnés, vétustes, inhumains, Erlendur et son équipe contemplent le petit corps sans vie. le commissaire le recouvre de son manteau, le petit va avoir froid... oui, Erlendur, mais il est mort.

Par où commencer ?
La famille... La mère, Sunee, thaïlandaise, immigrée, venue s'installer en Islande après son mariage. A dévoilé, un peu tardivement à son mari, qu'elle avait déjà un enfant, Niram. Ils ont eu Elias, cinq ans de différence avec son demi-frère. Divorce. Sunee essaie d'élever seule ses enfants. Aurait peut-être un nouveau compagnon.
Il faut questionner le père ex-mari, l'ex-belle-mère, le frère de Sunee et Niram.
L'école et le milieu enseignant... Stupéfaction pour tout le monde. le pauvre petit Elias était si gentil, si intelligent ! Un des professeurs, Kjartan, tient des propos un peu extrémistes. Après vérifications, il aurait été un membre d'un groupuscule, les Pères de l'Islande.
"- J'avais dix-huit ans, c'était une erreur de jeunesse, vous devez pouvoir imaginer ça... Des gamins qui veulent jouer aux hommes.
- Je connais bon nombre de gamins de dix-huit ans qui seraient incapables d'épeler "République de Weimar"."
Les copains, les élèves... Elias était sympa. Mais c'était un métis et son frère est un asiatique, un "bol de riz". Il fait partie d'une bande et il vendrait de la drogue.
Les voisins, un voisin... Une famille charmante. le petit était très mignon.

Les pistes sont multiples, elles s'orientent vers un crime raciste, vers les milieux p*dophiles et vers une guerre des gangs. Erlendur, Sigurdur Oli et Elinborg sont écartelés, chacun mène sa croisade suivant leur tempérament, leur inspiration et les quelques indices glanés.

Le vent est glacial, Erlendur est mélancolique, le temps passe et lui, passe à côté de la vie. Son ancienne supérieure et amie, Marion Briem, a été hospitalisée, son état est alarmant. Il reste encore près d'elle, petite femme desséchée, solitaire et agonisante, il lui lit des histoires et lui raconte son enquête, une dernière fois.
Il repense encore et toujours à ce frère disparu, Bergur, à cette maison familiale dans l'est du pays, délabrée et "terrifiante". Un jour, il faudra qu'il y retourne... Sa fille Eva Lind et son fils Sindri le souhaitent, ils sont prêts à remuer la glace, la boue des marécages, à sonder le nid de la rivière, pour retrouver le fantôme de cet oncle et l'âme de leur père.
Le ciel est bas, janvier soupire. le soir, il reçoit des appels téléphoniques d'une femme désespérée. Entre deux mots trop brefs, trop saccadés, étouffés de sanglots, elle cherche un réconfort. Qui est-elle ? Serait-ce cette disparue qui a fuit le domicile conjugal, un jour de désespoir ?
Erlendur est épuisé, mais justice doit être faite. Un petit garçon attend.

Cinquième enquête du commissaire Erlendur, ces lectures sont devenues des rencontres très attendues. Celle-ci fut comme les autres, très intéressante, même si elle fut moins trépidante. Dans ce tome, on retrouve beaucoup de personnes en souffrance, traversées par des doutes et des fêlures du passé. En conclusion, j'écrirai un extrait tiré du livre.
Erlendur pose une question à la maman d'Elias après les obsèques...
"- Vous n'avez pas versé de larmes, avait observé Erlendur.
- J'ai assez pleuré, avait répondu Sunee. Je ne voudrais pas qu'il s'inquiète trop, sinon, ce sera bien plus difficile pour lui de rejoindre le ciel. Cela lui compliquera la tâche s'il doit nager à travers mes larmes."
Monsieur Erlendur, nous vous laissons réfléchir sur cela !

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