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Citations sur Kôsaku (13)

Il passa deux soirées à rédiger sa composition. Il nota sans rien y changer tout ce qui s'était passé lors de sa visite à Tanaba. Il décrivit l'impression profonde que lui avait faite le vieil homme, et la sympathie qu'il avait éprouvée pour lui en le voyant plongé dans ses études sur les champignons, au milieu d'une profonde solitude. Il couvrit ainsi une dizaine de feuilles de copie. Alors qu'il allait emporter sa rédaction à l'école, le troisième matin, sa grand-mère lui demanda de la lui montrer. Après l'avoir lue près de la fenêtre, elle remarqua :
" Le grand-père Ishimori peut mourir, maintenant que tu as écrit un aussi beau texte sur lui.Il en a de la chance ! "
( p.69)
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A partir de là, Kôsaku cessa de tendre des pièges aux oiseaux. Il lui suffisait d'y penser pour entendre les pleurs d'Akiko. Il lui fallut encore plusieurs jours pour comprendre que les filles, à la différence des garçons, étaient très sensibles, et qu'elles avaient un petit cœur d'une fragilité inimaginable, aussi facile à blesser que le duvet d'un oiseau.
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Kôsaku se sentit étrangement mélancolique d'un seul coup.Ce n'était pas vraiment de la tristesse ni du chagrin qu'il éprouvait, mais une sorte d'apathie devant la grande banalité de la vie. C'était la première fois qu'il ressentait quelque chose de ce genre.Laissant Akiko avec les enfants, il s'éloigna tout seul vers sa maison.Il aurait voulu rester le plus longtemps possible auprès de la petite fille, mais en même temps cela lui était insupportable, et cette dernière impression était la plus forte.Il connut pour la première fois, ce soir- là, les émotions diverses de l'adolescence.Mais il regrettait surtout d'avoir abandonné Akiko devant le coucher de soleil, sans avoir été capable de lui dire quelque chose d'intelligent.
(p.34/ Folio, 2011)
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Complètement oublieux de la présence de Tôhei à ses côtés, le petit garçon se repliait sur lui-même, étrangement seul d'un coup. Bientôt arriverait l'hiver.Et alors ces arbres, qui auraient perdu toutes leurs feuilles, se durciraient pour supporter le froid.Et son grand-père vivrait la même vie qu'eux, une vie de solitude que Kôsaku ne connaissait pas.Et cette vie, il l'avait choisie.
( p.60)
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Petits vauriens, sales gosses, filez commander à vos mères des petits frères un peu mieux réussis
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Un groupe de musiciens qui faisait de la publicité pour le cinéma s'approcha. Il y avait trois instruments : un gros tambour, un petit tambour et une clarinette, et trois musiciens. Devant eux s'avançaient deux hommes âgés portant une grande banderole. Kôsaku s'arrêta pour les regarder passer. Cette parade n'avait rien de prestigieux. Il en émanait une certaine mélancolie...Cette journée où il quittait le pays de son enfance le rendait probablement sentimental, bien sûr, mais il avait sans doute aussi atteint l'âge où l'on est capable, tout simplement, d'apprécier la tristesse d'une mélodie.
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Kôsaku aimait bien ce manuel qui portait les traces du travail d'un autre. Lorsqu'il imaginait un garçon en train de l'étudier, cela lui donnait envie de rivaliser avec cet enfant inconnu. Et il marqua à son tour le volume de traits rouges.
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Alors qu'il rêvassait ainsi, il vit soudain sa grand-mère passer le portail de l'école. Au début, pourtant, il ne comprit pas que c'était elle. En voyant approcher cette vieille si petite qu' on avait l'impression de pouvoir la tenir dans la main, et le dos si voûté qu'elle semblait raser le sol, il lui sembla, pardonnez-moi l'image, que le vent faisait rouler vers lui un chiffon en boule. Mais lorsque, peu après, il dut reconnaître que cette silhouette n'était autre que celle de sa grand-mère, il en fut fort troublé, et resta incapable de détacher son regard de cette très vieille femme, vraiment décrépite.
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Pour Kôsaku, ce nouvel an était un peu différent des autres.Il éprouvait de la sympathie pour ces gens qui échouaient dans la vie, comme ce Yamaguchi Heiichi revenu au pays dans un état misérable, ou ce cocher qui allait être balayé par l'époque nouvelle. ( p.103)
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.. La mélancolie. C'est le bonheur d'être triste.. Victor Hugo
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