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Citations sur Le Jour de la Gratitude au Travail (11)

Tout en se déchaussant dans l'entrée, Nobeyama Kiyoshi a sorti un mouchoir en papier avec la publicité d'une maison de crédit, enveloppé son chewing-gum dedans et fourré cette boule molle dans sa poche. Il ne sait pas ce qui l'attend, quand ça colle au tissu, il faut l'ôter à la neige carbonique et c'est la croix et la bannière pour y arriver, mais pourquoi me voilà partie à raisonner comme une parfaite ménagère ?
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Chose bizarre, les femmes qui aiment les enfants ont l'air douces et celles qui disent les détester ont l'air méchantes. Bien sûr, tout le monde sait que les enfants ne sont pas des anges. Ils sont sales, ils mentent, ils font des caprices, ils sont niais et enquiquinants au possible. Moi ? J'étais une gosse détestable. Par exemple, quelqu'un de la famille me faisait un cadeau. Dès que je l'avais reçu, la première idée qui me traversait l'esprit, c'était la meilleure manière dont je pourrais décevoir le généreux donateur. Lancer son cadeau dans le jardin devant lui, ou le casser, ou encore le jeter à la poubelle. Je n'en faisais rien mais j'y pensais toujours. J'ai les enfants en horreur et moi quand j'étais petite, aussi.

Extrait du récit "Le Jour de la Gratitude au Travail."
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J’ai repris un yuwari. Je me suis dit : « Ah, il fait nuit. » Au loin, il y a un chien qui a oublié de dormir et qui bâille, des lampes qui s’eteignent, un livre qu’on ferme, un chauffe-eau qui ronfle sourdement. Je viens dans ce bar acheter de la nuit. Un long verre de nuit, noire et silencieuse.

Extrait du récit « Le Jour de la Gratitude au Travail. »
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- Tu n'as pas l'intention de te marier ?
Les gens sont bien aimables de poser la question comme ça, mais ce n'est pas avec des intentions et des principes personnels que la Terre tourne, figurez-vous.
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Dans ma tête, il y a une voix qui fait : peux-tu-coucher-avec-ce-mec ? Hum. Ca place la barre drôlement haut. Mr Nobeyama pensait visiblement à peu près à la même chose. Mais lui, il a lâché le morceau d'emblée.
- Quelles sont vos mensurations ?
- 88-66-92.
Il a de nouveau souri d'un air entendu.
Prostitution ou marché aux bestiaux ?
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Nous avions toujours au fond de nous la même image de cette journée à Fukuoka où, après qu'on nous avait demandé d'aller acheter un attaché-case, nous étions restés plantés en silence devant Tenjin Core sans pouvoir dissimuler notre angoisse, c'était notre point de départ à tous les deux, personne ne pourrait le partager avec nous, ni maintenant, ni plus tard, mais ça n'avait aucune importance.
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M.Nobeyama, s’il faut le décrire, faisait penser pour le visage à un pain rond fourré à la pâte de haricots qu’on aurait frappé du poing à un beau milieu. Dans la partie bombée par la garniture sucrée, il y avait une paire d’yeux humides, des lèvres renflées et cramoisies, les joues, elles, étaient tombantes. Les cheveux, ni franchement courts ni franchement longs, avaient peut-être été lavés mais donnaient une impression de saleté. Mais quand on aime, ça peut remédier à une certaine laideur. Ne serait-ce que par politesse, essayons de voir du côté du caractère. Si ça se trouve, même avec une telle physionomie, c’est peut-être la crème des hommes, allez savoir.
Oui mais je ne sais pas quoi lui demander. Je n’ai jamais fait de rencontre arrangée jusqu'à maintenant. Vous n’êtes pas accro aux jeux d’argent, bien sûr ? Pas de manies sexuelles non plus, parce que ça serait embêtant. Toutes questions rudement importantes mais je ne peux pas les dire. Dans ma tête, il y a une voix qui fait : peux-tu-coucher-avec-ce-mec ? Hum. Ça place la barre drôlement haut. M. Nobeyama pensait pensait visiblement à peu près à la même chose. Mais lui, il a lâché le morceau d’emblée.
- Quelles sont vos mensurations ?
- 88-66-92.
Il a de nouveau souri d’un air entendu.
Prostitution ou marché aux bestiaux ?
J’aurais bien voulu, moi aussi, lui demander la longueur et le diamètre de son zizi mais devant Mme Hasegawa et ma mère, je me suis bien évidemment abstenue. Abréger l’entrevue en posant la question aurait peut-être représenté une économie de temps.

Extrait du récit « Le Jour de la Gratitude au Travail. »
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Shibuya, c'est l'horreur. Le bruit, les lumières, l'air, les gamins, autrefois devant Fujiya, ça sentait le ragoût de lard pourri mais ces derniers temps, tout de même, l'odeur a disparu. Je hais Shibuya à longueur d'année, mais à l'époque de Noël, c'est encore pire. Mais un quartier calme ne convient pas à un jour où je me sens larguée comme aujourd'hui. C'est juste la nullité qu'il me faut.
Quelque qui se balance retient mon regard et , une fois fixée mon attention, c'est un couple enlacé dont la fille est train de tanguer les genoux pliés. Un rut au milieu du tapage ? Même chez les animaux, il y a des périodes appropriées pour ça.
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Une mutation surprise, ça aussi, ça pouvait arriver. On ne pouvait pas savoir combien de temps on resterait. On pouvait être là pou un an ou pour dix.
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J’avais non seulement choisi un emploi général, mais aussi la société qui traitait le plus équitablement les femmes, et à la réception de mon avis d’embauche, j’avais cru à un amour réciproque et à l’entente parfaite mais rendue à pied d’œuvre, j’ai vite déchanté : toutes les filles sortaient des facultés d’économie ou de droit de Waseda, Keio et des ex-universités impériales, finalement j’avais été recrutée sur des critères élitistes, et voilà tout. On avait beau arriver sur le marché du travail en pleine bulle économique, le nombre d’emplois pour les filles était restreint et elles ramaient pour décrocher une embauche. Il n’y avait que les garçons qui se la coulaient douce. Bien sûr, c’est plus rude encore pour les étudiants maintenant. Il n’y a pas d’emploi. Alors on refuse à ma génération le droit de se plaindre.
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