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sur 315 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Omniprésent dans les médias durant cette deuxième quinzaine d'août avec la parution de "Goldman", un essai qu'a sèchement exécuté Jean-Jacques Goldman lui-même en 3 lignes dans "Le Canard Enchaîné", l'historien Ivan Jablonka ne faisait pas partie des auteurs que j'avais déjà lus. Or voilà que je découvre "En camping-car" sur une étagère de ma médiathèque ... Aucun rapport avec "Goldman", me dira-t-on. Et pourtant si ! Avec le chanteur, Ivan Jablonka partage l'histoire de l'immigration juive polonaise et autant on peut comprendre que Goldman soit marqué par la Shoah, autant il est difficile de suivre l'historien lorsqu'il établit des liens entre les valeurs "juives" ("mobilité-cosmopolitisme-aptitude à franchir les frontières") et la passion pour le camping-car, en l'occurrence le fameux Combi Volkswagen.
Et une fois de plus la quatrième de couverture en fait des tonnes : "Ivan Jablonka esquisse une socio-histoire de son enfance, transformant l'autobiographie en récit collectif, portrait d'une époque". C'est bien connu, dans les années 80, tout un chacun avait un père ingénieur en physique des particules et une mère professeur de français-latin-grec et se préparait à intégrer hypokhâgne. Quant à l'évocation de l'enfance, et en particulier des voyages dans le bassin méditerranéen en camping-car, elle m'a paru un brin décousue et manquant de chair.
Cela dit, cet ouvrage fourmille de réflexions non dénuées d'intérêt mais les digressions sont nombreuses qui soulignent l'autosatisfaction d'un auteur conscient de son importance : "J'ai eu la chance de ne pas mourir quand j'étais petit ... contrairement aux bébés du ghetto de Varsovie et à un million et demi d'autres enfants juifs ... J'écris des livres pour que nous vivions les belles années qui leur ont manqué. Maintenant, c'est à ça que je sers."
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Ce livre est une plongée dans l'enfance de l'auteur, mais c'est aussi l'ouvrage sociologique d'un historien.
I.J. analyse ce qui l'a construit, en tant qu'homme et en tant qu'historien, à travers l'héritage de son père, qui a échappé à la Shoah, et de sa mère, qui lui a donné goût à la culture.
Le récit des voyages de son enfance en camping-car est une ode formidable à la liberté, au bonheur d'exister, à l'ouverture aux autres.
I.J. cherche aussi à comprendre pourquoi et comment cette liberté a été rendue possible, grâce à son histoire familiale, à la société et à l'époque dans laquelle il a grandi.
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L'auteur nous raconte ses souvenirs de vacances en famille, lorsqu'il était enfant puis adolescent et qu'il parcourait l'Europe du Sud et le Maroc en camping-car avec ses parents et une ou deux famille(s) amie(s).
Au-delà des anecdotes, ce livre est surtout l'occasion pour Ivan Jablonka de s'interroger sur le bonheur : le sien et celui souhaité par son père pour sa tribu. Son père qui fut un enfant caché lors des années sombres et de la Shoah et qui voulait que ses enfants soient heureux à tout prix.
Mais la joie des uns ne se trouve pas toujours là où le pensent les autres.
Ce livre est aussi un magnifique témoignage de gratitude à l'égard de parents aimants et attentionnés, chacun à leur manière (la mère, professeur, ouvrant les siens à la culture des antiquités).
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Ce livre donne envie de partir, avec le mode de transport éponyme. Destination de son choix : l'enfance, ou bien la famille, ou bien la liberté, ou bien la futilité, l'insouciance, la curiosité, etc. Ou tout cela.
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Le goût de l'itinérance
Ivan Jablonka raconte ses vacances en itinérance motorisée autour du bassin méditerranéen dans les années 80. Il nous fait partager son goût pour le camping-car, la découverte d'un pays par étape et de dormir dans des spots incroyables. La liberté ! A lire pour s'évader !
Lien : https://lilietlavie.com/2019..
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Curieuse sensation à la sortie de la lecture de cet essai d'Ivan Jablonka
J'ai eu à la fois une impression de grande proximité et de mise à distance, d'intimité la plus la plus personnelle et d'universalité, d'apologie de la simplicité par les détours alambiqués de l'intellect.
Curieuse idée que d'utiliser ce qu'on définit comme son trésor le plus précieux- ses souvenirs d'enfance les plus heureux, les plus lumineux-comme matériau de base d'une étude sociologique.
Curieuse et dangereuse. Car, passer par le filtre de l'analyse, c'est perdre une grande part de la magie de l'instant, c'est réduire les souvenirs, si heureux soient-ils, à une liste factuelle à une succession d'événements qui perdent non seulement de leur charme mais de leur mystère, cette aura toute particulière et propre à chaque être, chaque famille.
Sensiblement du même âge que l'auteur, j'ai moi-même des souvenirs assez similaires de vacances, entre camping sauvage et voyages très longs et très joyeux dans la Méhari familiale où l'on s'entassait en vrac, bien loin des ceintures et autres consignes de sécurité que mes enfants ont connues lorsqu'à leur tour ils ont découvert les étés itinérants sur les routes de France. Et je crois que j'en veux un peu à Ivan Jablonka, passant au crible les motivations de ses parents pour en faire une étude de moeurs générationnelles, de m'avoir conduite à en faire de même et à déboulonner mes propres mythes familiaux.
Je dois cependant reconnaître que, bien que dérangeant d'un point de vue sentimental, ce décryptage très ciblé d'une classe sociale par ses choix de vacances, temps de l'intime par excellence, n'est pas dénué d'intérêt. Il rappelle comment, en trois générations, elle est passée du manuel à l'intellectuel, de l'illettrisme à l'érudition en passant par les cruautés de l'Histoire et en prônant la vertu du travail acharné et de l'apprentissage, quelles qu'en soient ses formes.
Il me semble néanmoins que ce cheminement de la pensée de l'auteur, qui suit celui de ses souvenirs et de ses véhicules emblématiques, se perde parfois dans les ornières de la mémoire et laisse son lecteur un peu déboussolé sur le bord d'une route dont il peine à voir la destination.
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Quoi de plus opportun que ce livre pour accompagner notre dernier voyage en Camping-car dans le marais poitevin!
Ivan Jablonka fait une apologie de la liberté offerte par ce type de vacances, mais ça c'était avant...

L'auteur propose une socio-histoire, mais le propos n'est pas vraiment sociologique et la narration n'est pas vraiment sensible. le ton est distant et si j'ai retrouvé quelques souvenirs d'itinérance, c'est plus en associant des idées que dans le texte lui-même.

Au final, c'est un livre un peu foutraque, l'auteur ne dit-il pas que : "mes livres sont plusieurs choses à la fois, histoire, sociologie, anthropologie, enquête, récit, journal de bord, biographie, autobiographie, oraison, littérature, avec des trucs qui s'ouvrent et des trucs qui coulissent".

Le "en même temps" des allers retours entre souvenirs d'enfance et sociologie du tourisme n'a pas marché pour moi.
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C'est toute une ambiance, une époque dans laquelle nous emmène Ivan Jablonka. On y retrouve une certaine liberté, insouciance chez les enfants et chez la mère, une envie de bonheur pour sa famille envers et contre tout pour le père.

Nous voyageons en Europe au fil des étés, nous grandissons avec le narrateur et passons par ses états d'âme fasciné puis lassé.

Sans grande nostalgie, cette histoire est assez factuelle, agréable mais je l'ai trouvé froide malgré le soleil méditerranéen. On sent que ces voyages ont construit l'auteur mais il manque ce petit truc qui nous donnerait envie de voyager avec lui.

Dommage !
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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"Soyez heureux!"..
Oui allez Hop ! je suis heureuse en lisant ce livre ...en route pour une multitude de souvenirs d'enfance en mode Vintage !..La couleur Orange et pull marine, pieds dans l'eau, parties de monopoly interminables...
Quel doux écho à cette période bénie que sont les vacances, quand on est petite et que l'on a la chance de partir en Camping car ou en caravane ! ...c'est le même parfum de nostalgie sur des routes de France ou d'Espagne...ou battant la campagne, les vacances étaient simples et pleine de découvertes !..je verserais presque une petite larme en refermant cette page d'histoire enfantine...qui ne reviendra plus. Une petite musique douce et tendre à ce roman autobiographique.
Plongez avec délice, achetez vous des sucettes et reprenez vos chemins de traverse d'enfance et retourner en vacances !... un roman délicieux.
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Etant fan de camping car , je me suis beaucoup amusée à lire ce livre
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