Blake et Mortimer, tome 1 : Le Secret de l'Espadon (1/3)

Rien ne vaut un bon vieux classique de la BD ! Ça se lit et se relit toujours avec plaisir.
Jacobs fait souffler un vent d'aventure hollywoodienne sur ce premier opus. On passe d'une incroyable bataille dans les airs à une poursuite haletante dans le désert, alors que les plus grandes villes du monde sont anéanties.
Le graphisme est daté, mais qu'est-ce que c'est beau !
À noter la grande peur du péril jaune de l'époque sous la forme d'un méchant empire du jaune basé à Lhassa, composé de soldats au physique et à l'uniforme japonais portant des noms chinois.

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Le quatrième de couverture :

1947. Alors que dans le monde se multiplient les pactes et les conférences destinées à sauvegarder la paix, le mystérieux « Empire Jaune » de Basam Damdu « l'usurpateur », empereur du Tibet, lance une offensive généralisée. En quelques heures, la gigantesque armada anéantit les principales villes de la planète. Paris, Londres, Rome, Bombay, sont réduites à l'état de ruines fumantes, la flotte américaine du Pacifique gît au fond de l'océan, tandis que les couleurs de l'empereur sont hissées par ses parachutistes sur les gratte-ciel du nouveau monde... Cependant, dans la base militaire de Scaw-Fell, en Angleterre, le professeur Mortimer met au point une arme secrète dont la puissance de feu devrait permettre de contrer la fulgurante progression de l'armée « jaune » : l'Espadon. Mis au courrant par ses espions, Olrik, aventurier habile et sans scrupules qui s'est mis au service de l'Usurpateur, attaque la base avec sa flotte aérienne. le capitaine Blake, de l'Intelligence Service, ainsi que le professeur Mortimer s'enfuient à bord du « Golden Rocket », emportant avec eux les plans de l'Espadon. Ils ne laissent derrière eux que les décombres de Scaw-Fell. Une fantastique poursuite s'engage alors dans les airs et sur terre entre Olrik, qui veut récupérer les plans, et Blake et Mortimer qui tentent de rejoindre une base secrète du Moyen-Orient où, déjà, s'organise la résistance, et où il leur sera possible de mener à bien la construction de l'engin qui représente le dernier espoir du monde libre : l'Espadon...
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Aux alentours de 1945, une troisième guerre mondiale éclate : les asiatiques envahissent le monde, les capitales mondiales sont réduites à néant... Mais un groupe de résistant, anglais pour la majorité, travaillent sur une nouvelle arme surpuissante, capable transformer la guerre en quelques jours.

C'est un livre d'action, pas adapté au jeune public selon moi, j'y ai passé un bon moment et je l'ai lu très vite. C'est une seule aventure, mais découpée en trilogie.

L'histoire commence très fort avec le déclenchement de la troisième guerre mondiale, la fuite de Blake et Mortimer afin de préserver le secret de l'espadon, une nouvelle arme sur laquelle le professeur Mortimer est en train de travailler.
Dès le début il y a également le "méchant" de la série : Olrik, rangé du côté des "vainqueurs" et qui apparaît plus démoniaque que jamais.
Il n'y a aucun temps mort, l'histoire s'enchaîne très vite avec des rebondissements.
Il y a une diversité des lieux et des actions, la qualité du dessin est très bonne et les couleurs sont bien choisies, il y a plus de dialogue que de narration et c'est aussi bien.

Maintenant je trouve qu'il y a un peu trop de stigmatisation, c'est trop clairement montré voire écrit que "les jaunes sont les méchants et les blancs les gentils".
C'est trop facile, d'autant que l'on ressent bien à la lecture qu'il s'agit d'une transposition du conflit de la seconde guerre mondiale, puisque par la suite on découvrira même qu'il y a des camps d'internement pour les savants et d'autres personnes qui "gênent" le nouveau pouvoir en place.
De plus, l'auteur a choisi de placer la capitale du nouveau régime et le déclenchement des hostilités à Lhasa, au Tibet ... ça se saurait si ce pays était pour la violence et l'utilisation des armes ! Ca rend la chose surréaliste, c'est un peu dommage car il était possible de situer l'intrigue ailleurs, et puis il était possible d'innover un peu sur ce nouveau conflit mondial plutôt que de faire une copie du précédent.
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Dans cette uchronie post seconde guerre mondiale, au Tibet, le mystérieux Empire jaune, sous la coupe du tyran Basam-Damdu, lance une attaque d'envergure planétaire pour conquérir le monde, ce à quoi il parvient en une nuit.
La résistance ( très anecdotique) s'organise tant bien que mal à travers les personnages de Blake et Mortimer et de leur base secrète, où un projet top secret est à l'oeuvre pour renverser la situation.
Un récit d'espionnage avec beaucoup de rythme, d'actions.
Les dessins et colorisations datent un peu ( normal) mais n'en restent pas moins justes et parlants, agréables à parcourir.
La présence de beaucoup de texte dans certaines cartouches peu surprendre ( j'ai été surpris 😅 ), donnant à la bande dessinée un côté très littéraire parfois.
Une bonne découverte de cette oeuvre, qui introduit bon nombre de personnages que nous reverrons je pense par la suite ( Olrik et son Aile rouge, voilà un méchant qui a du potentiel 😁 ).

Un excellent premier tome que j'ai pris plaisir à relire ; l'intrigue est tellement bien ficelée qu'il est très complexe de se détacher de cette bande-dessinée. Qu'une hâte, me replonger dans le volume 2. Même si je l'ai déjà lu, je redécouvre toujours quelques détails...

Il m'aura fallu attendre près de 50 ans avant d'avoir envie de me plonger dans l'univers d'Edgar P. Jacobs et de ses deux héros Blake et Mortimer. 
A cela plusieurs raisons.
Tout d'abord, le dessin que je n'appréciais pas et jugeais déjà marqué et vieillot dans les années 70, les deux personnages eux aussi perçus comme ringards et peu attrayants et les bulles beaucoup trop fournies en textes. Ce n'est qu'aujourd'hui que je pondère un peu ces jugements tout en considérant qu'ils n'étaient pas tout à fait erronés.
Je découvre tout d'abord un univers trop sombre, l'histoire démarrant par une attaque nucléaire massive et souvent manquant de réalisme (mais à cela presque toutes les bandes dessinées m' ont habitué).
Ce premier opus n'est qu'une longue fuite rythmée d'échappées improbables devant les forces du chaos. Elle met en valeur le flegme qui se doit à deux sujets de sa gracieuse majesté assez peu charismatiques. le dessin est malhabile, souvent grossier. Je prends par exemple des voitures au volume déformé, trop grosse pour les humains qui les conduisent mais « stylé » comme dirait mon fils.
Les textes sont sans grande originalité (l'insulte récurrente des méchants est « chien »), souvent redondants avec le dessin.
Mais finalement, on se laisse gagner par le mouvement en songeant que ce n'est peut-être que le premier album et pas forcément le meilleur.

Un dictateur asiatique entend mettre le monde entier sous sa botte. Heureusement le professeur Mortimer est sur le point de mettre, dans une base secrète, la touche finale à une arme redoutable, l'espadon, sorte d'avion amphibie armé.
C'est la course entre les troupes de Basam Damdu, appelés les jaunes (ce qui m'a un peu gênée, mais qui est sans doute à mettre sur le compte de la date à laquelle les albums ont été écrits) et l'équipe de scientifiques et techniciens dont s'est entouré Mortimer.
Mais où est l'inévitable Olrik ? À la solde du dirigeant fou de l'empire d'Asie bien sûr.
Dictateur, espions, armes, villes détruites, nous sommes bien dans un album de guerre, c'est sans doute ce qui m'a un peu rebutée, d'autant que l'histoire se prolonge sur trois tomes.
C'est une relecture mais décidément ce n'est pas mon titre préféré.

Après avoir lu le best-seller de la série "La marque jaune" et avoir été déçue, j'avais envie de retenter tout-de-même les aventures de Blake et Mortimer. de par mon expérience, je peux dire que c'est mieux passé pour le style, j'étais préparée à ces blocs de texte qui pourraient paraître indigestes. En revanche, je ne comprends toujours pas pourquoi Jacobs s'est très souvent pris à écrire en cartouche ce que l'on voit très bien dans les vignettes. Inutile mais bon... Passons...

J'ai relativement apprécié cet album, qui est en réalité une course poursuite sur tout le tome. Nous suivons avec plaisir les multiples rebondissements. Il apparait clairement que c'est la première partie d'une histoire qui en comptera trois, nous n'avons d'ailleurs aucune idée, ni aucune référence, à ce secret que le titre mentionne ou même à l'espadon. de ce point de vue, on est forcément embarqué à vouloir lire la deuxième partie.

Pour finir, juste un gros bémol : je sais, autre temps, autre moeurs, mais enfin les ennemis appelés les Jaunes et qui se trouvent être asiatiques, ça m'a fait tiquer à chaque fois...

Je me suis laissé bercé par le fait que tout bon collectionneur doit avoir "Blake et Mortimer" dans sa collection. Cela paraissait comme une évidence devant le flot de louanges de la part des lecteurs les plus aguéris. le dessin animée était pas mal alors pourquoi pas ? Mais j'ai éprouvé beaucoup de déception et de désillusion à la lecture de ce monument de la BD...

En ce qui me concerne, c'est d'un vieillot et d'un académisme totalement décalé et parfaitement désuet, un rien machiste car où sont les femmes ? Que dire également du texte qui prend toute la largeur de la case nous assommant littéralement? Un texte d'ailleurs très lourd, voire inutile et qui ralentit considérablement le rythme. C'est à vrai dire ce que je déteste le plus dans cette bd très bavarde.

Tout juste, j'ai à peine apprécié la reprise de cette série par de nouveaux auteurs dont Van Hamme qui voulaient poursuivre l'héritage laissé par le mythique créateur.

C'est souvent prévisible, un brin caricatural et plutôt mal rythmé. Pour la petite histoire, j'ai tout revendu cette collection car c'est une série mythique qui ne me correspond absolument pas. En bd, il y a des styles divers et on ne peut pas tout apprécier: il faut pouvoir l'accepter. J'aime une autre forme de BD résolument plus moderne.

Pour autant, je reconnais que cette série a joué un rôle non négligeable dans l'histoire de la bande dessinée. J'en tiens compte pour ma notation.

Avec la série du "Secret de l'Espadon", Edgar P. Jacobs met en scène pour la première fois les deux personnages qui le rendront célébrissime: le capitaine Blake et le professeur Mortimer, qui ont des profils différents, mais sont tous les deux très british.
Ce tome est paru en feuilleton en 1946, c'est-à-dire immédiatement après la seconde guerre mondiale. On le sent clairement: les hordes asiatiques en guerre contre les nations occidentales représentent les Japonais qui venaient d'être vaincus. Dans l'album, l'empereur cruel et mégalomane a (bizarrement) son palais à Lhassa, haut-lieu d'un bouddhisme qui n'a rien de belliciste ! Quant à Olrik, qui se comporte en traitre (malchanceux) au service des Asiatiques, il sévit déjà dans cette aventure... Toutes les caractéristiques de Jacobs (au niveau de l'intrigue, du graphisme, des dialogues...) sont bien présentes. Il y a beaucoup de péripéties, c'était indispensable pour un feuilleton.
En tout cas, c'est du beau travail. A noter que l'auteur n'hésite pas à reprendre quelques éléments qu'on avait déjà trouvés dans "Le rayon U" (1943).