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EAN : 9782866812911
Editions Les Deux Océans (13/03/2018)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Ce livre continue à explorer et à mettre en valeur le témoignage de Bernard Harmand, rare personne en Occident ayant Réalisé sa Vraie Nature et n'étant plus identifiée à aucune fonction, y compris celle de Maître ou d'enseignant. Il n'a que faire de ces titres qu'il s'est toujours vivement opposé à endosser, au grand dam de certains d'ailleurs, refusant de faire des conférences, des stages, des livres, des Satsangs. Je peux vous assurer, pour l'avoir côtoyé depuis m... >Voir plus
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Que lire après Vous n'êtes pas ce que vous croyez être !Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Attention ! Explosif ! Une pensée qui atomise la doxa spirituelle du XXIème siècle



« Il faut tout faire par Amour : au seuil de la vie, seul l'Amour demeure ! » : Elisabeth de la Trinité a profondément marqué l'oeuvre suprême de Bernard Harmand.

Après en 2014 le premier livre d' Alain JACQUEMARTTout par Amour : la quête spirituelle de Bernard Harmand, celui-ci fait oeuvre de salut public en publiant ce second ouvrage au sujet de Bernard Harmand.
Rappelons-le, ce dernier ne se considère pas maître, enseignant, instructeur, guru de qui ou quoi que ce soit : il témoigne. Il continue ici, dont l'essence du témoignage repose sur de nouvelles retranscriptions de dialogues avec des chercheurs triés sur le volet.
A cela, Alain Jacquemart associe cette fois-ci, après avoir retracé la biographie de Bernard dans le premier livre, des réflexions et non une exégèse, sur des thèmes débusqués par Bernard depuis les dix ans qu'ils se connaissent.
J'ai dis dans la recension de « Tout par Amour » comme ce livre m'avait littéralement retourné : Bernard parle en effet avec une telle franchise, une telle évidence, allant droit au but, que cela retourne évidemment car il parle comme personne n'avait je crois, parlé jusqu'ici de cette réalisation intime et immanente.
Surtout : il parle de son expérience : Bernard ne va pas vous blouser avec des théories pompeuses, intellectuelles (bien qu'il en ait, du savoir ! et du savoir-faire qui plus est !), élitistes. Bernard Harmand ne parle que de ce qu'il connait. Donc de ce qu'il a expérimenté.

Il va vous falloir de bonnes épaules pour aborder ce livre. Autant « Tout par Amour » impressionnait par le vécu de ce Réalisé-Vivant, et était complété par des questions-réponses déjà bouleversantes, autant « Vous n'êtes pas ce que vous croyez être » met l'accent sur d'autres droite-gauche qui laissent pantois de par leur force ! Et K.O. debout !
Les 235 premières pages laissent la place à Bernard, puis Alain Jacquemart prend la parole et développe certaines problématiques actuelles en matière de spiritualité – et il bat en brèche parfois férocement bien des « acquis » de nombre de chercheurs et de guru auto-proclamés au sujet de l'éveil et de la réalisation, mais aussi de notions très en vogues. Il n'y va pas avec le dos de la cuillère, manquant parfois d'amour et de bienveillance dont sait faire preuve Bernard. mais notons qu'Alain Jacquemart, tout comme Bernard, ne sont pas des donneurs de leçons, mais de redresseurs de torts !
le message passe d'autant plus fortement que ni Bernard, ni Alain ne se prennent pour des personnes importantes. le premier témoigne – et encore, c'est parce que le second a bien voulu rassemblé les échanges entre chercheurs et Bernard ! – tandis que le second donne sa matière à réflexion.

« Vous n'êtes pas ce que vous croyez être » complète ainsi très bien « Tout par Amour ». Les deux sont la même face d'un seul Bernard Harmand – si tant est que celui-ci existe encore… Bernard parle-t-il vraiment ? Quel reste de Bernard discourt ? N'est-ce plus que l'Amour-Bonheur-Êtreté ?
A plusieurs reprises, j'ai reposé le livre afin de digérer les points de vue de Bernard : j'avais l'impression de ne jamais avoir été aussi loin que lui dans ma vision de la Réalité, de la Vérité. A plusieurs reprises également, j'ai repris le livre et j'ai relu, comme pour bien être certain d'avoir bien lu ce que je venais de comprendre, de saisir. Et alors que j'écris ces lignes, je vous dis ceci : c'est le genre de livre – indestructible ! – qu'il va falloir relire à plusieurs reprises avant d'en saisir la profondeur réelle.
Bien des passages m'ont donc frappé, tant chez Bernard que chez Alain. Bernard met des grands coups de rangers dans la fourmillière, et Alain dynamite ensuite pour faire table rase : quel plaisir !
Repartez sur de nouvelles bases chers lecteurs, car vous n'êtes pas ce que vous croyez être ! Vous n'êtes qu'une croyance, une convention ! La Vérité est bien plus large, spacieuse, infinie, aimante, lumineuse, paisible, et béatitude !

Je vous cite quelques passages de Bernard, mais j'aurai pu vous citer tout le livre…
1_ « Il n'existe pas de Vérité ultime : est bien ce que vous pensez être bien…est mal ce que vous pensez être mal. Il n'y a pas d'un côté ce qui est bien et d'un autre ce qui est mal. Ce que vous pensez être vrai…est vrai pour vous seulement ! Personne n'a la même conscience et donc chaque individu a sa propre interprétation de ce qu'il perçoit, conçoit, pense par rapport à ce qu'il est capable de comprendre lui-même sans le comparer à ce que pensent, conçoivent ou perçoivent les autres…
La conscience est toujours individuelle, il ‘existe pas de conscience universelle« .

2_ « …car, en fait, la Vraie Pratique, la Seule, la plus naturelle, parce qu'elle s'impose d'elle-même, si l'on arrête un instant de vouloir tout régenter : C'est tout simplement la vie de tous les jours, mais vécue dans la conscience de l'instant présent animée d'un intense désir de vouloir fusionner en ce qui est pressenti au plus profond de notre Coeur et qui a, justement déclenché cette fameuse recherche« .

3_ « le passionné, encore une fois, il a son but, c'est l'écran à atteindre au bout. Il ne va se détacher de rien, il va aimer par-dessus tout le but qu'il veut atteindre peut-on dire ».

Alain :

1_ « Rappelons que comme le disent Ramana et Bernard : la Réalisation n'est en aucun cas un concept intellectuel, un état auquel on accède, mais que c'est un bouleversement radical qui est au-delà des trois états : veille, rêve et sommeil profond.«

2_ « Il y a unité entre celui qui cherche et ce qui est cherché. J'emploie donc le mot « guru » dans le sens très strict « d'Être Réalisé ». Il y a de fait beaucoup de Maîtres et très peu de Gurus. le Guru (l'Être Réalisé) est celui qui est totalement et définitivement établi dans l'Amour, le Bonheur et l'Êtreté comme le dit (et le prouve) souvent Bernard. Il ajoute d'ailleurs que l'Être Réalisé n'a plus aucune identification avec la personne physique qu'il a cru être depuis longtemps. Il a de ce fait une vision unifiée de l'ensemble de la manifestation, sans aucune échelle de valeurs« .

Voici, absolument, un des meilleurs livres que je n'ai jamais lu : il est donc dans mon TOP20. Il est au-delà de toute étiquette.

Bonne lecture !! N'oubliez pas de lire aussi « Tout par Amour » !

Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.wo..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
A. : Vous faites souvent la différence entre Conscience et mental. Est-ce très important ?
B. : Vous expérimentez cette différence chaque matin par le processus naturel du réveil
-La conscience apparaît, le « je suis », je me sais existant.
-Puis c’est le processus mental qui identifie le fait d’être à l’endroit où il se trouve : le corps.
-Cette prise de conscience suivie de l’identification tout à fait naturelle à l’ensemble corps-mental, se produit à un certain moment (le temps) et dans un lieu particulier (l’espace). Toute apparition d’une vie particulière n’est possible que dans un espace –temps."
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A. : Et une fois que l’on a cette prise de conscience, c’est l’Éveil ?
B. : Ce serait trop simple. Tout commence par la conscience je l’explique comme cela, en général. On est identifié à ça : notre corps, nos ressentis, nos émotions, notre identité. Et cela se passe au réveil chaque matin : c’est simple. Qu’est ce qui apparaît en premier quand vous vous réveillez ? La conscience d’être n’est-ce pas ? La conscience. Ça ce ne sont pas des choses à croire, vous les expérimentez ; vous vous réveillez et ce qui se passe c’est : « je sais que j’existe ». La conscience apparaît, je me sais exister : ça c’est la conscience ; ensuite le processus mental récupère le fait d’être en disant : « c’est là que tu habites ! » Donc « je suis » c’est la conscience, « dans le corps » c’est le mental qui dit ça, dans le monde, à un moment donné, qui crée l’espace/temps. Tout le monde expérimente cela.
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A. : Mais la conscience individuelle ne doit-elle pas devenir universelle ?
Bernard. : La conscience est toujours individuelle, il n’existe pas de conscience universelle...Cette conscience dont on dit n’importe quoi n’est pas une finalité. Bien qu’elle soit indispensable pour l’individu, elle n’est pas permanente ! En tant qu’individu, si vous n’avez pas conscience d’être, vous n’êtes pas : la conscience d’être est donc primordiale et c’est justement la particularité de l’être humain qui sait qu’il existe, contrairement aux autres espèces…
Se savoir exister, être conscient d’être là, permet de comprendre le fonctionnement de la conscience et du processus mental.
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A. : Donc pas de conscience universelle, de supraconscience, de conscience cosmique dont il est tout de même question dans de nombreux livres ?
B. : Vous expérimentez, chaque matin au réveil, l’apparition de votre propre conscience qui vous permet aussitôt de vous savoir « existant ». Par contre, avez-vous la moindre expérience d’une quelconque conscience universelle ? Il n’y a pas de supra conscience, il y a tout simplement des consciences différentes. Personne n’a la même conscience, et c’est en plus évident, vous le voyez, vous en avez l’expérience. Quant à une éventuelle conscience cosmique : l’univers n’a pas conscience d’être, il n’est pas conscient de lui-même. C’est parce que vous êtes que le monde, et tout ce qu’il semble contenir, apparaissent dans le champ de votre conscience.
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A. : Mais quand vous dîtes : « je ne suis pas juste une personne », que cela signifie-t-il ?
Bernard : Mais c’est évident et vous l’expérimentez tous les jours dans le sommeil profond. Quand vous êtes dans le sommeil profond sans conscience, vous n’avez ni conscience d’être ni rien et vous n’êtes pas morte : donc vous n’êtes pas que ça. Vous l’expérimentez.
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