Avec ce troisième tome de "La Dame sans terre", je poursuis mon expédition à travers le Moyen-Age. Même si le voyage est dangereux car au nom de Dieu, certains n'hésitent pas à manier l'art de l'estoc ou du poison, le plaisir reste le même.
Le style d'Andrea H. Japp contribue à cette immersion en collant grâce à un vocabulaire et à une écriture adaptée, à l'époque. Rassurez-vous, certains mots sont expliqués pour les néophytes, comme moi en termes médiévaux. Toxicologue de formation, l'auteure nous transmet par l'intermédiaire de la sœur apothicaire de l'Abbaye des Clairets qui mène l'enquête sur une série d'empoisonnements, toute sa science sur les bienfaits et la dangerosité des plantes. Elle nous fait découvrir également les us et coutumes de l'époque en décrivant avec précision de quoi sont faits les repas ou la façon de se vêtir. Comme il est agréable de se laisser prendre par une intrigue où les femmes mènent la danse, en un temps où cela n'était pas monnaie courante. J'ai apprécié également l'humour qu'Andrea H. Japp dispense par petites touches, humour de situation ou glissé dans les dialogues de ses personnages. Et même si la quête du chevalier hospitalier Francesco de Leone n'est pas vraiment menée à son terme, beaucoup de secrets nous sont révélés notamment sur la filiation d'Agnès de Souarcy. L'écheveau de laine se démêle peu à peu. Mais heureusement que comme il était prévu, l'histoire ne s'arrête pas avec ce tome car malgré le pied-de-nez du sort dans le dernier chapitre, je serais restée sur ma faim.
En dépit d'un petit bémol pour les nombreuses coquilles de l'éditeur, j'accorde un 19/20 à ce tome.
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Juste génial! J'ai été tenu en haleine du début à la fin. La prophétie se précise et on en apprend plus sur la meurtrière de l'abbaye. Les personnages sont toujours aussi attachants et on ne cesse de trembler avec eux. J'ai hâte de lire la suite mais en même temps je ne me presse pas trop car cela veut dire la fin de cette histoire juste superbe. Il faut s'accrocher au premier roman car tout paraît obscure mais une fois l'intrigue en place, on ne peut plus lâcher ces livres. Je vais voir ce que l'auteure a écrit d'autres pour ne pas rester sur ma faim.
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Un parcours sans faute en ce qui me concerne, pour ce troisième volet des aventures de la dame sans Terre.
3eme opus dans lequel on découvre qui est l'empoisonneuse de l'abbaye et qui est, véritablement, Clement.
L'arbre généalogique se dessine et, avec lui, la résolution de l'énigme.
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À l'issue des trois premiers livres de cette série, au moins deux fils de narration sont arrivés à leur terme :
- l'enquête sur les enherbements (empoisonnements) à l'abbaye de femmes des Clairets, absolument passionnante et qui rebondit sans cesse . On reconnaît là le talent de l'auteure pour ménager le suspense.
- l'histoire d'amour entre Agnès de Souarcy et le comte Artus d'Authon qui se termine par un mariage et même la naissance d'un fils. À ce propos, si le moment de la déclaration est assez drôle autant qu'émouvant, je regrette que l'auteure ait expédié la suite en trois phrases. Une romance bien plantée dans un roman historique assortie de mystère apporte un équilibre avec les horreurs et les meurtres. Mais j'imagine que la suite et fin de cette tétralogie va se dérouler quelques années plus tard.
Certains personnages n'ont, à l'évidence, pas encore donné toute leur mesure :
- Clément, le petit protégé d'Agnès de Souarcy
- Francesco de Leone, le chevalier hospitalier investi d'une quête et la jeune Esquive d'Estouville qui le protège
- le camerlingue du pape, Honorius Benedetti assisté de sa femme de main, la très belle et féroce Aude de Neyrat.
- Mathilde, la fille d'Agnès de Souarcy, envoyée au couvent par Eudes de Larnay, demi-frère d'Agnès, après qu'il se soit servi d'elle dans le procès en inquisition contre sa mère.
Ces personnages vont devenir essentiels dans la trame principale qui reste toujours ouverte : un oracle a prédit que six femmes apporteraient un sang nouveau à... quoi exactement ? On ne fait que le subodorer pour l'instant. On connaît juste l'identité de ces femmes à la fin des trois volumes et aussi que la plus jeune d'entre elles refuse son "destin" et s'est enfuie.
Le quatrième et dernier volume, que j'ai déjà commencé, va nous donner, en principe, la clé de cette énigme.
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On poursuit l'aventure en 1304 : Agnès a échappé aux griffes de l'Inquisition mais le mal rôde toujours : quel est ce mystère autour des manuscrits volés dans l'abbaye? Quelle est cette théorie de sang nouveau et d'une lignée nouvelle à travers les femmes?
Bref en résumé Agnès n'est pas encore sortie d'affaires, Mathilde est dans un couvent, Clément/Clémence a disparu mais une foule d'amis et anonymes veulent toujours garantir sa sûreté et réaliser la prophétie.
Plein de rebondissements encore et le dernier tome m'attend!
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Ce troisième tome clôt admirablement l'enquête sur les meurtres à l'abbaye des Clairets.
Après avoir subi les tourments de l'Inquisition, Agnès est de retour au manoir. Le voile est enfin levé sur les mystères qui entourent sa naissance. Clément et Francesco font preuve encore et toujours d'une grande ingéniosité et forment un duo hors-pair.
Le comte Artus d'Authon bien que maladroit est toujours, si ce n'est plus, attendrissant dans ses sentiments pour Agnès. L'issue de leur relation ne laisse planer aucun doute. Enfin, les moniales de l'abbaye des Clairets vivent toujours dans la peur de l'empoisonneuse mais la courageuse Annelette veille au grain. La bête a enfin un nom et la soeur apothicaire met tout en oeuvre pour la percer à jour.
Un récit toujours aussi palpitant qu'à ses débuts, une plume maîtrisée, et des détails jubilatoires concernant le quotidien moyen-âgeux (les délicieux mets aux épices et au miel mentionnés souvent me font toujours saliver) C'est toujours un plaisir de plonger dans cette asmophère. La vie est rude, mais les plaisirs y sont simples et vrais.
J'ai beaucoup aimé la dimension scientifique donnée à l'enquête ainsi qu'à l'énigme du parchemin araméen. On sent que l'autrice, scientifique d'état, aime nous offrir plein de précisions techniques. L'arc narratif qui se termine ne nous laisse pas au bout de nos surprises.
Je ne me lasse pas de ce récit et je commence immédiatement le quatrième et dernier volume.
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