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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Belle lecture que ce roman d'Isabelle Jarry, première découverte de cet écrivain et la "magie" a opéré : j'ai été séduite tant par le récit que la narration elle-même.


Tout y est juste : pas d'apitoiement, pas de grandiloquence : Marie a tout perdu, le deuil dévore son coeur, sa fille est placée en institution et elle-même vit dehors d'abord à Paris puis à la campagne. Et voici que les mots la quittent, elle, la poète....


Marie, malgré le chagrin et la difficulté de son existence, ne voit pas ses jugements s'émousser : la perception qu'elle a des rues de son quartier, des paysages de la campagne - beaucoup de très belles lignes sur la nature - reste clairvoyante, ainsi que le regard qu'elle porte sur "les autres" - ceux qui vivent dans la rue ou ceux qu'elle croise - .
Elle est juste le témoin invisible - puisque personne ne la remarque, ni ne lui parle - de la société qui l'entoure.


On partage aussi le deuil qui la ronge, et la "relation" qu'elle entretient avec celui-ci : beaucoup de belles images des souvenirs , l'importance de nos "greniers" dans la tête ou réels...


J'ai eu beaucoup de mal à quitter Marie mais elle a son étoile, sa fille Nisa...
Je ne peux pas tout vous raconter : j'espère juste vous donner l'envie d'aller cheminer avec Marie et de l'écouter.
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C'est un petit bouquin qui se lit très vite, un peu comme si l'auteur l'avait écrit pour nous alerter. Il est écrit comme nous vivons, rapide. Rapide a été la descente aux enfers de Marie qui avait tout pour être heureuse et a tout perdu : son mari, sa maison, sa fille... Elle se retrouve sdf et erre dans son ancien quartier. Puis Marie se souvient de cette petite maison de famille à la campagne, elle part et se reconstruit petit à petit avec l'espoir de récupérer son enfant. le chagrin est toujours là et la vie de sdf l'a isolée des autres alors elle perd les mots.

Perdre les mots est quelque chose que je connais bien, c'est énervant et frustrant!


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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La narratrice, jeune femme poète, se retrouve littéralement à la rue après le décès de son mari, photographe. Factures en retard, impayés, succession qui n'arrive pas, font que la garde de sa fille lui est même retirée.

Après quelques mois d'érrance dans le Paris estival, elle se souvient d'une maison de famille de son mari et décide de s'y rendre. La demeure est délabrée, mais la jeune femme la rend peu à peu habitable.

Elle va ainsi, par petites touches, retrouver le contact des autres et espérer récupérer sa fille, placée.

S'intercalle dans sa narration des souvenirs de son mariage, de la naissance de sa fille, de son métier de poète, de sa vie d'avant.

Mais ce qui lui fait le plus peur, c'est d'avoir perdu certains mots du quotidien. C'est cet aspect de l'histoire qui m'a touché. Son aphasie dont elle ne prend conscience que tardivement, lorsqu'elle reprend pied dans le quotidien. Une aphasie en forme de vortex aspirante vers le néant des mots.

Troublant et terrifiant. Ce qui m'a mis très mal à l'aise sur la fin.

Un roman bien écrit et au sujet intéressant traité tout en finesse.

L'image que je retiendrai :

Celle des bancs de la ville, pas si dur, finalement, quand on est obligé de dormir dessus.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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J'ai lu ce livre il y a plusieurs années et il résonne toujours en moi. L'écriture est magnifique, musicale même.
L'histoire de cette femme, artiste (métier non essentiel ?) qui perd tout suite au décès de son compagnon, peut agacer au début : n'a-t-elle pas mérité un peu son sort par son imprévoyance (une cigale)?
L'essentiel est ailleurs. La mise en marge de la société, l'invisibilité et la faim auraient dû la tuer.
Mais elle doit retrouver son enfant et pour celà retourner au silence, à la solitude, se reconstruire seule (ou presque).
Retrouver les gestes essentiels, se nourrir, entretenir un jardin, retrouver de la couleur... Descendre tout au fond de son âme et retourner à l'humanité.


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Marie a tout perdu depuis le mort de son mari Philippe. Sa petite fille Nisa âgée de cinq ans lui a été retirée. Après plusieurs mois passés dans les rues de Paris, elle occupe l'ancienne maison des grand-parents de Philippe à la campagne.

Devenue SDF, Marie se souvient de la maison à la campagne des grand-parents Philippe. L'espoir renaît car avoir un toit est un début pour que Nisa puisse revenir. La maison est vieille, sans électricité et chauffage. Marie découvre la campagne où les hommes semblent absents. La nature, ses animaux, le silence sont ses compagnons. Elle a perdu l'habitude parler, d'échanger ne serait ce que des banalités. La langue devient silencieuse, intérieure. Marie déploie force et énergie pour rendre habitable la maison.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/12/isabelle-jarry-jai-nom-sans-bruit.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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