Les Maîtres inquisiteurs, tome 4 : Mihaël

La série a trouvé sa formule en mélangeant policier/triller et fantastique autour d’un duo formé par un super-héros magicien et de son garde du corps elfe, sur fond de high fantasy des familles… sur le papier, que du bonheur !
Ici la première enquête n’est qu’un prétexte pour amener le maître inquisiteur Mihaël et son chaperon elfique Shawëen sur une deuxième enquête et la phase maritime du récit n’est là que pour introduire doucement et efficacement les personnages du drame à venir. Après une tempête surnaturelle, une île mystérieuse, une menace à la fois diffuse, multiforme et omnisciente, et le traditionnel danger inconnu qui ne redonne jamais ce qu’il prend… Nous sommes donc dans un slasher classique et le suspense vient de savoir qui sera la prochaine victime et par quel biais il va se faire manipuler (haine, amour, cupidité, luxure) !
La formule est bien connue mais elle a prouvé son efficacité, d’autant plus qu’elle met en valeur son super-héros magicien qui s’il emprunte ses super-pouvoirs à la Poison Ivy de DC Comics m’a rappelé moi aux bons souvenirs du démon-renard Kurama du manga "Yu Yu Hakusho" et du djinn Zagan du manga "Magi"… L’horreur et la fantasy ont toujours fait bon ménage, et pour ne rien gâcher le duo entre le vétéran elfe grognon et le rookie magicien insouciant fonctionne pas mal du tout !

Les ingrédients sont bons. Après tout n’est pas optimisé, et la fin renvoie encore une fois à plus tard l’heure des révélations… Et il manque un je-ne-sais-quoi pour que l’ensemble soit plus abouti. Personnellement j’ai trouvé que le scénariste Nicolas Jarry a franchement franchi un pallier sur ses dernières productions et ici il apporte pas mal de plus value aux textes en général et à la narration à la première personne en particulier. Cela aurait été intéressant que les graphismes de Jean-Paul Bordier, assisté aux couleurs de Digikore Studios fasse également de même. Ici ils manquent clairement de détails et de précisions même si on reste dans la zone de confort des nouveaux standards du genre, mais que j’ai hâte que des tops dessinateurs viennent s’éclater en Fantasy !
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Je crois que parmi les quatre tomes que j'ai lus jusqu'à présent, celui-ci est mon préféré. Touche de féminité oblige, je l'ai trouvé très touchant et vraiment attendrissant. de plus, il fait avouer que notre maître inquisiteur est plutôt canon cette fois-ci. Bon, trêve de plaisanteries et passons aux choses sérieuses.

Mihaël et son fidèle serviteur elfe Shawëen doivent embarquer pour un long voyage afin de se rendre aux îles Enesie où une pénurie de riz fait rage. En tant que maître inquisiteur, Mihaël ne voit pas le rapport entre son titre et sur ce qui se passe sur ces îles mais, comme aime bien le lui rappeler son elfe, s'il avait pris la peine de lire le dossier que celui-ci avait déposé à son intention la veille au lieu d'aller traîner dans les auberges du coin et de boire jusqu'à plus soif, il saurait que cela est bien plus grave que ce qu'il n'y paraît. A bord du navire, ils vont faire la connaissance d'éminents personnages tel qu'un baron mais aussi de charmantes dames qui les accompagneront tout au long de cette traversée. Noënn, en tant que fille unique du capitaine et orpheline de mère, fera également partie du voyage et c'est pour elle, tout comme Mihaël d'ailleurs, que je me suis particulièrement pris d'affection. Au cours de cette traversée, Mihaël découvrira non seulement qu'il a le mal de mer mais également qu'une terrible menace plane sur le navire et sur son équipage...et ce qui devait arriver arriva, le bateau fut pris dans une terrible tempête provoquée par des forces maléfiques et fit naufrage. Beaucoup d'hommes y laissèrent leur vie et les rescapés vont vite se rendre compte, une fois accostés sur une île providentielle (elle ne figure en effet sur aucune carte) que leur calvaire est loin d'être terminé...

Avec un graphisme toujours aussi bien travaillé et un suspense on ne peut plus saisissant, le lecteur se laisse facilement embarquer pour cette nouvelle aventure de nos maîtres inquisiteurs. Pour la beauté des paysages et la touche féminine ainsi que le côté paternaliste de la part de notre maître inquisiteur, ma note finale concernant ce quatrième volet est de 4.5 / 5. A découvrir !

Pour ce nouveau tome des maitres inquisiteurs nous découvrons un nouveau duo maitre-elfe : Mihael et Shaween. Ils embarquent pour aller enquêter sur une possible manoeuvre politico-financière, seulement la traversée en mer ne va pas se dérouler comme prévu. Après une terrible tempête surnaturelle, voilà le maitre inquisiteur échoué avec ses compagnons d'infortune sur une ile déserte. Une ile du genre " j'attire les voyageurs puis je les fais disparaitre un à un".

L'idée scénaristique de l'ile qui ne laisse pas si facilement repartir ses proies est largement utilisée. Un peu du déjà vu donc mais on ne peut pas nier que ça fonctionne. Elle permet de mettre en place un climat de tension ou chaque protagonistes va se demander qui va être le prochain à disparaitre, quels bas instincts le perdra. Il permet aussi au leader de se dépasser et de devenir le héros attendu de l'histoire.
Et Mihael fait un super héros il faut bien l'avouer. Charismatique, moins sérieux que ses confrères, le duo qu'il forme avec son elfe fonctionne à merveille.
Coté révélation finale ben... on reste sur sa faim mais c'était plutot attendu. L'intrigue qui relie les différents tomes restent bien mystérieuse. Il faudra attendre le tome 6 (le tome 5 nous permettant de faire connaissance avec le dernier maitre inquisiteur du jeu : Aronn) pour le dénouement.

le dessin, s'il reste un classique du genre, est parfaitement exécuté et les couleurs sont un régal pour les yeux.

Pour ce quatrième tome, nous partons sur les traces de Mihaël, un Inquisiteur aux allures de druides, non seulement par son apparence, mais également par son pouvoir lié aux plantes, que je trouve cool cela dit au passage. Il faut également souligné qu'il est le seul, parmi les 4 Maîtres Inquisiteurs connus jusqu'ici, à posséder un pouvoir "non agressif". Il tourne autour de la création et de la protection,et non de la destruction comme les autres.
Ce quatrième opus est donc original, par rapport aux 3 premiers dans le sens où celui ci nous invite non pas à suivre l'enquête d'un Maître Inquisiteur mais d'assister à un épisode plutôt éprouvant qu'il vécut sur la route qui le mène vers sa prochaine enquête. Cet épisode nous est conté par un Nicolas Jarry, que je retrouve en forme, comme un bon vieux slasher, où les personnages sont en proie à des phénomènes et des créatures dangereux et inexplicables. Comme dans tout bon slasher qui se respecte, tous les personnages sont dégommés les uns après les autres par cette force indestructible, et implacable et mystérieuse. Nicolas Jarry entretient d'ailleurs bien le suspens quant à la nature ou l'identité du "serial killer", puisqu'on ne sait à aucun moment s'il s'agit d'un être ou d'une créature magique, d'une tribu primitive et cannibale, ou de l'île elle même. Certains pans du scénario me rappelle des passages de la série Lost, ou parfois de Vendredi 13, ou encore l'un de ses nombreux films gore dans lesquels les personnages sont aux prises avec une force terrible émanant de la nature, qui, symboliquement est l'oeuvre par la race humaine de sa propre auto destruction, à grands renforts d'arguments écologiques. Jarry nous offre même le luxe de la réflexion sur nos propres peurs, qui se matérialisent, qui prennent vie pour mieux nous submerger. Cela est parfaitement bien illustré par la séquence de cette jeune maman ayant perdu son bébé, en proie à des jeunes enfants souhaitant jouer avec elle à la maman. D'ailleurs même la fin ne donne aucune véritable et valable explication ou signification, pour identifier avec certitude la source du mal.
L'ambiance glauque à souhait est efficacement servie par des graphismes certes très chouettes ( le trait de Jean Paul Bordier est juste et fin, et ses décors sont somptueux), mais qui auraient mérité plus de nuances, pour souligner l'antagonisme entre les pouvoirs "druidiques" liés à la nature, source de vie et d'abondance, et l'île dont le centre, un marais croupissant et malsain, représente la source maléfique. le doute qu'entretient l'auteur à propos de cette source, même s'il propose une résolution possible, laisse planer un doute et libre à chacun d'interpréter comme bon lui semble.
J'ai particulièrement apprécié les quelques rares allusions aux autres Maîtres Inquisiteurs de la série, du moins ceux que l'on connaît déjà, qui laisse supposer qu'ils se connaissent tous, ou du moins que certains d'entre eux se sont déjà rencontrés ou croisés. Ce qui ramène cette histoire dans la direction générale de la série.

Une nouvelle mission pour notre Maître Inquisiteur Mihaël : une maladie décime les récolte de riz sur l'île d'Enésie, qui est un grenier à céréales.

Un bien rare étant cher, les marchands font monter les prix ce qui pourrait donner du riz et du blé plus chers que l'or, d'ici peu.

Évidemment, on soupçonne des malversations politiques ou financières.

Comme si certains pouvaient planquer des tanker de céréales ou inoculer des maladies à des céréales (ou animaux) pour faire monter les prix ! Honni soit qui mal y pense.

Une enquête qui commençait normalement mais au cours du voyage, une île surgie de nulle part vient dévier notre Inquisiteur et son elfe…

Une île qui semble maléfique, comme vivante, va les piéger de différente manière et les faire disparaître, comme dans Dix petits nègres, mais en version 12 compagnons.

Mihaël n'est pas un maître Inquisiteur comme les autres, il est plus cool, est un bon vivant, n'hésite pas lever le coude, n'est pas trop sérieux, est sexy et même son pouvoir semble minable car c'est le flower power (d'une graine ou du pollen, il peut faire jaillir des fleurs ou des racines).

Le coup de l'île maléfique qui retient les gens, qui les piège et les élimine n'est pas neuve, elle sent même le souffre tant elle a déjà été utilisée.

Pourtant, malgré tout, on se prend au jeu car le scénariste a donné une présence assez marquée aux différents personnages et sans entrer dans trop de détails, il a su leur insuffler des caractéristiques qui les fait se démarquer l'un de l'autre.

Les dessins sont très agréables pour les yeux, même s'ils manquent parfois de petits détails, mais ça ne gâche rien au plaisir de feuilleter l'album.

Niveau dialogues et explications, on a de quoi lire pour nos longues soirées d'hiver, même si le final est vite expédié alors que l'intro avait été assez longue. de longs préliminaires et une conclusion rapide dans un dernier coup de rein. le plaisir ayant été au rendez-vous, je ne porterai pas plainte.

Nous pensions avoir une enquête sur des malversations politico-financières et nous voici à traquer un truc pas net qui vient d'éliminer quelques rares survivants du naufrage.

Moi qui viens de lire "The Call Of Chtulhu", ça sentait le calamar pas frais, ou un air de déjà-lu.

Malgré la longue intro, je n'ai pas eu l'impression de tourner en rond ou de m'emmerder grave car il y a de l'humour et notre Inquisiteur est moins guindé que les autres, par contre, son elfe, lui, est sérieux comme un pape mort.

Une enquête qui a pris une autre tournure, qui est devenue une autre, bien plus dangereuse que des financiers, des personnages attachants, sympathiques, un Inquisiteur qui, malgré ses pouvoirs qui semblent risibles est plus fort qu'on ne le pense.

Bon, avec tout ça, on n'en sait pas plus sur l'univers des Inquisiteurs et le final introduit un nouveau mystère. Heureusement que je possède les suivants !

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