Voilà donc l'épilogue de cette trilogie, que j'ai trouvé dans la droite lignée des deux précédents opus. En résumé : oui, mais non.
Les répliques en vers des Aventureux du Bois Oiselé, oui.
Les morceaux en vers de la chanson du bel églantier, oui.
Les répliques à couper au couteau entre Vaumacel et la duchesse, puis avec la Lissandière, oui.
Les descriptions parfois grandioses, spectaculaires, et quoi qu'il en soit très évocatrices, oui.
L'incroyable richesse du monde tissé par l'auteur, oui.
Le style évidemment, oui, avec une mention particulière pour le lexique.
Jaworski est et restera quoi qu'il arrive un très grand écrivain.
Mais...
Les longueurs, en particulier les longueurs descriptives au cours des voyages, non. La traversée des souterrains de Vayre est interminable, on croit ne jamais en voir la fin. La description de l'incroyable complexité dudit château est assommante, et la visite de tout le lexique architecturomédiéval ne m'a pas permis pour autant de me figurer vraiment la géographie des lieux.
Tous ces personnages riches créés avec tous ces arcs narratifs secondaires, pour finalement ne pas les fermer, et se concentrer sur le destin d'un personnage dont on ne sait même pas vraiment ce qu'il devient, car...
Le dénouement, non. Je ne suis même pas sûr de l'avoir vraiment compris. Tout ça pour ça ?
J'ai lu les trois opus dès leur sortie, les trois en un an date à date, donc. Pour autant, je ne me rappelais déjà plus, malgré le résumé en incipit, de certains événements dont il est fait mention dans ce troisième volume. Je pense donc que pour en saisir toute la substantifique moelle, il faut pour bien faire enchaîner les trois maintenant qu'ils sont tous sortis. Mais pour ça, il faudrait que ce soit un peu plus digeste.
Malgré la virtuosité de l'auteur, j'ose donc prononcer le mot de (demi-) déception.
J'ai commencé ce cycle comme un inconditionnel de
Jaworski, j'en sors en étant toujours un admirateur, mais beaucoup moins inconditionnel.