Un homme seul dans un appartement capitonné sans fenêtres. On sonne à la porte. Deux ouvriers se présentent : « on vient pour les rénovations » Il n'a rien demandé. On lui présente un formulaire qu'il aurait signé. Il ne voit qu'une page blanche.
Le ton est mis.
Dans ce court récit de 144 pages, l'absurde s'appuie sur une logique implacable qui ne peut s'exercer que par l'absence de réaction du personnage principal qui subit, avec une certaine lâcheté, sans les comprendre les changements qui s'opèrent autour de lui.
Coup de coeur pour cet excellent roman (essai?), écrit avec justesse et une efficacité telle qu'on ne peut, en le fermant, que s'interroger sur le sens à donner à la société qui nous entoure et à notre rôle en son sein. Car, il faut bien l'avouer, nous aussi nous restons sans réactions ou presque et nous nous sentons autant désorientés et impuissants face à des changements qui nous dépassent.
D'autant plus si on se sent bien, protégé, à l'abri dans notre univers capitonné...
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Roman qui rappelle Kafka. Un homme se fait prendre en orage par on ne sait trop quoi pour aucune raison apparente... finalement tout déboule assez rapidement sans que l'on comprenne davantage. La société s'anime autour de la formation , du travail et du divertissement de l,accomplissement personnelle par l'évolution la socialisation. Roman haletant, absurde mais d'une intelligence remarquable.
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