La guerre de 39-45 a été une horreur absolue (sans doute un peu comme toutes les guerres). La littérature regorge de témoignages de cette période sombre de l'histoire du monde, et c'est globalement tant mieux. Cela permet de garder la mémoire de ce qui s'est passé, de comment ça s'est passé et peut être de pourquoi ça s'est passé, si toutefois on a compris les raisons profondes de pourquoi une société peut tomber dans la haine de l'autre à ce point pour en tirer les leçons et éviter que cela se reproduise dans un futur plus ou moins proche.
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La parade des enfants perdus" est un roman qui se positionne complètement dans ce cadre. Un témoignage, d'un point de vue assez original : le milieu du cirque.
Noa est une adolescente juive de 16 ans, qui a découvert l'amour, éphémère, une nuit auprès d'un officier allemand. Elle tombe malheureusement enceinte et se fait mettre à la porte par ses parents. Elle trouve refuge auprès de Herr
Neuhoff, le directeur d'un cirque itinérant à condition qu'elle se mette au trapéze pour remplacer une artiste qui lui a fait défaut.
Astrid, quand à elle, à le cirque dans le sang. C'est une enfant de la balle, qui fait du trapèze depuis sa plus tendre enfance dans le cirque familial, mais qui arrêté par amour pour son mari. Seul hic, elle est juive. Nous sommes en 1944 et son mari a désormais un poste important dans la Wehrmacht. Il ne peut plus assumer le fait d'être marié à une juive. Ce n'est plus compatible avec ses fonctions. Un soir, il met Astrid à la porte. Elle va également trouver refuge auprès de Herr
Neuhoff, le directeur du cirque, sous une fausse identité. Elle fera profiter le cirque de ses talents de trapéziste et devra faire équipe avec Noa, la jeune recrue, qui a tout à apprendre du métier.
L'atmosphère est glacée, Les relations entre les deux femmes sont froides, distantes mais elles apprendront petit à petit à se faire confiance pour le bien du cirque et pour éviter ou supporter les nombreux coups durs qu'elles auront à endurer.
C'est un livre qui raconte l'horreur de la seconde guerre mondiale, d'une manière que je n'avais jamais lue auparavant.
On a beau le savoir, les faits sont durs, inhumains, incompréhensibles... et pourtant ils se sont produits, en France, il y a 80 ans.
Il est de notre devoir que cela ne se reproduise plus jamais.