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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Résumé : Un après-midi, fatiguée, Frida se rend au bureau récupérer un dossier pour le travail en laissant sa petite Harriet, à peine 2 ans, seule à la maison. Un voisin l'entend pleurer et appelle les services sociaux. Frida se voit retirer temporairement la garde de sa fille, le temps d'un an, le temps de faire un séjour dans une école pour devenir une bonne mère. Une bonne centaine de mères sont intégrées à ce programme, on leur confie des missions et des examens à réussir pour récupérer la garde de leur enfant à la fin de l'année écoulée. On les soumet à la tentation de penser à autre chose qu'à leur enfant, chose immorale quand on est une bonne mère. Ce ne sont pas des bonnes mères mais elles essaient d'être meilleures. Est-ce que ce sera suffisant ?

Avis : L'idée est très bonne mais je trouve que ce n'est presque pas assez poussé, pas assez glauque. Pas mal de scènes de sexe qui pour moi n'apportent pas grand chose à l'histoire, elles revient très régulièrement et de manière assez crue. Les 150 premières pages assez longuettes dans le sens où c'est souvent la même chose, elle s'en veut de son acte, ne voit pas sa fille, les rdv annulés, l'ex-mari, la nouvelle copine de son ex, ça tourne un peu en rond jusqu'à son entrée à l'école".
Bon moment de lecture dans l'ensemble et surtout j'ai voulu savoir si Frida allait retrouver sa petite Harriet, la lecture est fluide et rapide pour un roman si imposant en termes de volume de pages. La fin est un peu "expédiée" mais j'ai trouvé le thème du roman chouette et ça change de ce qu'on trouve d'habitude.
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Un immense merci à Anna des Editions Buchet Chastel pour cet envoi, ce livre me tentait beaucoup et bien je vous le dis c'est une sacré découverte!

Le titre est énigmatique, ne vous fiez pas à sa jolie couverture acidulée ce roman est puissant, dérangeant, angoissant même, c'est un thriller psychologique intense et qui ne vous laissera pas de marbre.

Frida se démène avec sa toute petite fille qui pleure beaucoup, son travail qu'elle tente de ne pas perdre, son divorce et la nouvelle compagne parfaite qui la renvoie à ses cheveux négligés, ses rondeurs de grossesse, ses vêtements informes...

Alors lorsque qu'un jour d'intense fatigue, elle quitte la maison pour récupérer un document au travail laissant Hariet seule, les voisins la dénoncent aux services sociaux qui lui en retirent la garde. Pour obtenir la rédemption et récupérer sa fille, Frida doit passer un an dans un centre de rééducation à la parentalité où chaque jour elle sera observée, scrutée notée selon les critères établis par l'internat, avec pour seule récompense de rares contacts avec sa fille.

La plongée dans cet enfer relaté par Jessamine Chan est violent, nous renvoie à une question en apparence banale c'est quoi un bon parent? Sommes nous chaque jours irréprochables, et si la moindre négligence même la plus insignifiante nous retirait la garde de nos enfants?

Dans une société en constante évolution où tout va tellement vite que l'on est dépassé en un clin d'oeil, l'auteure dépeint une sombre réalité dans laquelle être mère ne doit pas empêcher de briller dans son travail, de mener une vie intime active et épanouie tout en pensant constamment au bien être de son enfant.

Un roman profond, sombre et très très dur, je vous le conseille c'est pour ma part une très belle découverte.
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"Je suis une mauvaise mère mais j'essaie d'être meilleure"...

Tel est le mantra que répètent inlassablement les mères envoyées dans ce centre de rééducation maternelle. Après avoir été condamnée à un an de programme et constamment épiée, jugée, piétinée, Frida espère retrouver sa petite fille.

"L'école des bonnes mères" de Jessamine Chan est un roman d'une justesse totale, qu'on lit d'une traite : on ne peut qu'y reconnaitre les injonctions faites aux mères, le racisme qui sévit partout et l'envie profonde qu'a chacun de faire au mieux à défaut de bien !

Êtes-vous tentés par ce roman ? L'avez-vous déjà lu ?
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Frida s'est absentée de chez elle pendant plus de 2 heures. Laissant sa fille de 18 mois seule. Ca ne devait pas durer longtemps mais elle n'a pas vu le temps passer. Elle n'est pas une mauvaise mère mais elle était tellement fatiguée. Une erreur, juste une erreur. Elle n'a pas réfléchie.
Et tout a basculé dans le cauchemar. Elle ne peut plus garder sa fille qui ira avec son ex-mari et sa nouvelle femme. Elle sera sous surveillance, des caméras seront installées chez elle afin de l'observer et de l'évaluer. Et malgré tout, Frida devra se racheter et apprendre. Apprendre à être une bonne mère.

Une dystopie ! Normalement c'est un genre que j'affectionne mais ces derniers temps je n'y arrive plus. Les sujets sont parfois tellement durs et anxiogènes. Alors j'ai attendu jusqu'à la dernière minute pour le lire pour le prix. J'ai commencé avec appréhension. Et finalement j'ai passé un bon moment. Alors oui j'étais agacée par la situation, c'est insoutenable, vraiment énervant. Mais l'envie de savoir comment Frida s'en sortirait a été la plus forte. Quelle horreur ! Imaginez une école où on vous apprendrait à être une bonne mère. Imaginez des injonctions tout le temps, sans arrêt. Imaginez être constamment surveillés. Imaginez perdre la garde de vos enfants pour ça. C'était vraiment bien fait. Et si j'avais un reproche à faire, c'est de ne pas en savoir plus sur la mise en place de cette école et l'avis de l'opinion publique.
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Une lecture qui m'a étonnamment touchée ! J'ai beaucoup aimé suivre Frida, que j'ai trouvé très humaine, vulnérable et assez réaliste finalement. le côté dystopique/futuriste était un peu trop poussé à mon goût (je ne m'attendais pas nécessairement à ça) mais le récit réussit à être angoissant et transmet efficacement la peur, la fatigue, l'injustice que ressentent les personnages. Ce n'est pas le livre le plus subtil que vous serez amenés à lire, mais le message reste toutefois pertinent et a le mérite d'être clair : être mère est un rôle aux attentes quasiment impossibles à attendre (surtout si on compare à celles du père...)
La fin m'a véritablement bouleversée. J'ai trouvé que le dénouement de l'histoire, après 400 pages de descriptions assez répétitives des sévices subit par Frida, était un vrai coup de marteau. Je ne suis pas sûre que ce roman soit, objectivement, si bon que ça, mais il a très bien fonctionné sur moi et j'ai beaucoup apprécié ma lecture, forte en émotions (et pourtant, je n'ai pas d'enfants) !
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S'agit-il d'une dystopie ou bien d'une disposition déjà à l'oeuvre dans certains états américains ?
C'est ce que se demande le lecteur en découvrant l'incroyable histoire de Frida Liu, une sino-américaine aux prises avec le Service de Protection des Mineurs.
Délaissée par Gust, le père de sa fille, qui a divorcé pour s'installer avec une femme plus jeune, Frida habite seule avec Hariett qu'elle a en garde alternée. Un jour d'otite et de pleurs lancinants, exténuée par une nuit blanche, Frida s'absente en laissant son bébé seul pour aller récupérer un dossier à la fac où elle travaille. Mais la griserie de cet instant de liberté se prolongeant, elle est dénoncée par des voisins et se retrouve au poste. A l'issue d'une longue garde à vue, elle apprend que la garde de sa fille lui est provisoirement retirée, et que les services sociaux vont enquêter sur elle. Malgré ses protestations, Harriet part vivre chez son père et son aguichante belle-mère, Frida n'aura le droit de la revoir que sous l'étroite surveillance des travailleurs sociaux jusqu'à l'issue de la procédure. Son avocate lui conseille de faire le dos rond et d'accepter tout ce que les services sociaux lui imposeront : les contrôles, les visites, le mouchard sur son téléphone et les caméras placées dans son appartement. Désormais sous haute surveillance, scrutée jusque dans son lit, Frida sera-t-elle une mère suffisamment bonne pour récupérer la garde de son enfant ?

C'est un roman stressant qui se lit les dents serrées. On s'identifie tantôt à cette mère tantôt à ce bébé à qui on commande de jouer sagement dans les temps impartis,sous le regard de l'assistante sociale qui semble trouver que se faire des câlins, lorsqu'on a été séparé, est décidément du temps perdu. un cran est franchi lorsque Frida est contrainte, pour retrouver la garde de sa fille, de passer un an dans une école des bonnes mères, une sorte de pénitencier éducatif où l'on va lui confier une poupée robot pour lui apprendre comment manifester sa tendresse, son amour, et toutes les bonnes manières qu'une mère est censée avoir.

Ce que souligne le livre, c'est le poids des certitudes éducatives des juges et des travailleurs sociaux qui préconisent une longue séparation pour guérir d'une petite absence. Ils savent ce qui est bon pour un enfant, ils ont des recettes et des injonctions pour chaque chose, ils pointent la moindre attitude maternelle et jugent jusqu'aux sentiments les plus intimes.
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Le début du roman m'a vraiment mise mal à l'aise : très glaçant et éprouvant. En fait ce roman est une dystopie mais tout le début ne paraît pas dystopique. Ça a l'air tellement réaliste, tellement possible ! meme si ça paraît totalement dingue et injuste, on dirait un récit de vie actuel, un fait de société. J'ai trouvé notamment les scènes avec l'assistance sociale très dures. Ensuite différents éléments placent de manière bien évidente le récit dans la dystopie et finalement ça m'a rendu le récit plus respirable. J'y ai trouvé parfois même quelques longueurs ou répétitions. Ça reste tout de même un récit qui met en évidence les dangers d'un contrôle permanent, les injonctions faites aux femmes et le racisme ordinaire.
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