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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Frida liu est née aux États-Unis, de deux parents chinois. Son ex-mari Gust (également né d'un père chinois) l'a quittée pour s'installer avec Susanna, quelques mois seulement après la naissance de leur fille Harriet. Ils vivent à Philadelphie – dans le même quartier – pour cause de garde alternée …

Si Gust et Susanna semblent s'en sortir plutôt bien, ce n'est guère le cas de la pauvre Frida, qui – dans un moment d'égarement – laisse son bébé de dix-huit mois tout seul, dans son appartement, durant deux heures et demie … (Ce qui – sans vouloir lui jeter la pierre – est une pure inconscience, il faut bien l'admettre !)

Dénoncée par son voisinage (qui a entendu l'enfant pleurer) Frida va perdre provisoirement son droit de garde (la fillette est confiée à son père !) Après avoir été condamnée pour – je cite – « négligence et délaissement » … Frida va devoir faire ses preuves en suivant des cours (adaptés à l'éducation des enfants …) dans un centre fermé. Une sorte « d'école-prison » où un bon nombre de mères indignes va être redressé, à l'aide de « poupées-robots » … le mot d'ordre du programme étant : « je suis une mauvaise mère mais j'essaie d'être meilleure » …

Commence alors un cauchemar éveillé : Frida réussira-t-elle l'examen final ?… Pourra-t-elle espérer récupérer Harriet un jour ? …

Je vais être tout à fait sincère : malgré le « sérieux » du sujet (l'intelligence artificielle au service de la surveillance abusive des individus) je n'ai pas réussi à entrer totalement dans cette intrigue – certes peu banale – mais un tantinet farfelue à mon humble avis … En effet, je parviens difficilement à concevoir de telles dérives de la part de nos gouvernements … (Et j'espère fortement avoir raison ! …) Quand bien même Barack Obama estime qu'il s'agit « d'un des meilleurs livres de l'année 2022 » (comme le prétend le résumé sur la quatrième de couverture) et que les critiques sur les réseaux sociaux sont dithyrambiques – je n'ai pas été réellement convaincue … Peut-être n'ai-je pas choisi le « bon moment » pour découvrir ce roman ? (Ça arrive ! …)

Une écriture sobre toutefois et un récit pourtant fluide et très facile à lire ! … Un simple conseil : faites-vous donc votre propre opinion …
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Mitigée. L'idée est très bonne. La pression que ressente les mères et cette culpabilité constante viennent nourrir le roman. Néanmoins, je ne me suis pas attachée au personnages. le roman se centre trop sur l'héroïne sans nous laisser la chance de nous laisser la chance de les connaitre vraiment. Une héroïne qui se contente de culpabiliser, angoisser et de regarder autour d'elle. Il manque une dimension héroïque ..... cette flamme qui font des mères des combattantes.
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Le livre est vendu comme une dystopie à la servante écarlate de Margaret Atwood. Pourtant les 100 premières pages m'ont semblé assez actuelles. Je ne suis pas trop calée dans ce sujet mais j'ai l'impression que lorsqu'un parent est jugé inapte, un engrenage se met rapidement en route.
Il y avait de très bonnes idées, de bons rebondissements scénaristiques, et une bonne analyse psychologique qu'un tel cauchemar puisse engendrer sur une personne, en l'occurrence la mère surtout.
Mais le style choisi pour retracer toute cette histoire m'a complètement rebuté, je l'ai trouvé très peu recherché voir simplet ce qui contrebalançait lourdement avec la gravité du thème.
Un bilan assez mitigé.
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L'école des bonnes mères.
Jessamine CHAN

Une fatigue extrême, un moment d'absence, la solitude du parent solo et la vie de Frida bascule.
Elle s'est absentée une heure pour aller chercher un café au coin de la rue et un dossier au bureau.
Rien de bien particulier… sauf qu'elle a laissé sa fille de 18 mois seule tout ce temps là.
Sauf que les voisins ont appelé les autorités.
Sauf que maintenant Frida a perdu la garde d'Harriet.
Et que pour la reconquérir les services sociaux placent des caméras chez elle puis l'enjoignent à suivre un stage d'1 an dans un centre de rééducation maternelle où elle apprendra à devenir une bonne mère.
Et ceci avec une poupée plus vraie que nature…
Un concept complètement dingue cette école ! Entre cours, ateliers, brimades et punitions, je ne pense pas que ce soit le meilleur moyen de s'y prendre.
J'ai bien aimé cette histoire et le côté « fiction » de ces poupées /robots à l'intelligence artificielle sur développée ne m'a pas vraiment dérangé.
C'est original mais surtout ça ferait très peur si ça venait à se réaliser.
Et toujours ce poids sociétal, ces injonctions faites aux mères d'être parfaites dès lors que l'enfant paraît…
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Quand vous êtes mère d'un enfant en bas âge, que votre mari vous a quitté pour une autre, il arrive d'avoir des moments de fatigue et de faiblesse.
Et ceux-ci peuvent s'avérer lourds de conséquences.

Frida s'est absentée de chez elle. Elle voulait juste aller chercher un café. Puis elle est allée à son bureau et y restée plus longtemps que prévu. Pendant ce temps, sa fille est restée toute seule à la maison.

Frida a été dénoncée.

Après une première période de surveillance, Frida perd la garde de sa fille. Et ce n'est pas la seule sanction. Elle va devoir rejoindre avec d'autres mauvaises mères une "école" où elles sont censées devenir meilleures.

Mais peut-on vraiment parler d'école ? Les mères sont privées de toute liberté. Elles sont surveillées, leur moindre geste est analysé. Toute erreur peut valoir une punition.
Quelle est la réelle vocation de cette école ? Est-il vraiment possible pour les mères de récupérer leur enfant ?

Best-seller du New York Times et dans le top des meilleurs livres de 2022 de Barack Obama, L'école des bonnes mères a attisé ma curiosité.

J'ai été rapidement plongée dans l'histoire qui montre un système américain qui pourrait presque paraitre réaliste.

Si on comprend que les mauvaises attitudes des mères soient sanctionnées car gravissimes, la solution proposée est extrême. Mais est-elle vraiment efficace ?
Sanctions et humiliations sont-elles des solutions pour aider des mères à reprendre pied et confiance en elles ?
Un personnel froid et déshumanisé peut-il aider ses femmes ?

Je dois avouer qu'au fil des pages j'ai un peu décroché notamment à partir du moment où Frida rentre à l'école. Il y a beaucoup de longueurs. J'ai parfois eu l'impression de tourner en rond.
Et finalement j'ai été agacée par la méthode de "réhabilitation" proposée à ses femmes. Aucune empathie, aucune bienveillance.
Il a été difficile pour moi d'éprouver des émotions et c'est pourtant ce que je recherche à travers la lecture.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
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Frida est maman de la petite Harriet. Séparée du père, ils sont en garde alternée. Un jour elle va chercher un dossier au bureau et s'attarde pour prendre un café. Sur le chemin du retour, elle reçoit un appel de la police. Des voisins ayant entendu les pleurs de la petite laissée seule l'ont dénoncée aux services sociaux. Harriet est confiée à son père et Frida sommée, sous peine de se voir déchue de ses droits parentaux, de se soumettre à un nouveau dispositif, une école pour apprendre à être une bonne mère… Au bout d'un an, la justice décidera si Frida est capable d'élever sa fille sans risque…
Légèrement dystopique, le roman brasse des thèmes intéressants tels que la garde alternée, les américains d'origine chinoise, l'éducation des enfants, la surveillance généralisée… Mais la narration au présent, le style plat et le peu d'empathie que l'on peut éprouver pour la protagoniste n'aident pas à en apprécier la lecture. Et les emprunts à d'autres romans et séries télévisées sont flagrants : les enseignantes/surveillantes font penser aux Tantes de la Servante Écarlate, les enfants robots à Real Humans, l'école/prison à Orange is the New Black, la surveillance à Big Brother entre autres…
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Avez-vous déjà refermé un livre sans savoir si vous l'avez aimé ou non ? C'est ce qui m'est arrivé à la lecture de L'école des bonnes mères, roman coup-de-poing de Jessamine Chan. L'auteure s'inspire d'un fait réel glaçant et déplace le curseur juste un peu plus loin. C'est probablement le tour de force de ce roman : la frontière entre réalité et science-fiction est si poreuse que la distinction n'est plus évidente. Chaque élément semble provenir d'un futur imaginaire, et pourtant après réflexion on peut aisément leur trouver des substituts dans notre monde actuel. Jessamine Chan explore cette porosité intelligemment en nous entraînant progressivement et de manière presque latente vers cette satire sociale terrifiante.

Le monde que l'on y découvre est kafkaïen, absurde, et le lecteur n'est pas épargné puisqu'il subit la répétition des journées abrutissantes de l'héroïne, Frida, partageant avec elle ses frustrations et ses consternations. le caractère répétitif de certains passages est assumé et a l'effet escompté, mais a pour contrepartie (pour moi en tous cas) de nuire au plaisir recherché dans la lecture. le microcosme totalitaire qu'est l'école est une invention brillante en ce qu'elle permet de dénoncer une multitude de choses : le racisme, la violence psychologique, l'hypertechnologie, les procédés déshumanisants, froids et cliniques visant à gérer des situations humaines, émotionnelles, personnelles. le plus alarmant est que l'auteure s'est inspirée de choses réelles pour imaginer un univers où l'amour maternel est quantifié, les câlins minutés, le timbre de la voix contrôlé, où l'on peut perdre son enfant pour s'être plainte de son comportement sur les réseaux sociaux. Si L'école des bonnes mères est terrifiant, c'est parce qu'il accentue des dérives qui nous sont familières au point de donner vie à nos cauchemars.

Jessamine Chan confesse que Frida n'est pas une héroïne attachante mais une héroïne à laquelle on peut s'identifier. Cela n'a malheureusement pas été mon cas et je me suis sentie plus spectatrice qu'impliquée émotionnellement dans son histoire. Cette distance, ajoutée à la dimension labyrinthique du roman et au style assez froid de l'auteure, n'ont pas fait de L'école des bonnes mères une lecture agréable pour moi. Je ne regrette néanmoins pas de l'avoir lu, lui reconnais de nombreuses qualités et une efficacité redoutable, au point que sa lecture m'a durablement marquée et que j'y repense occasionnellement. Puis-je dire que c'est un roman que j'apprécie davantage longtemps après l'avoir lu que pendant sa lecture ? Chose curieuse, le seul autre roman à m'avoir fait cette impression est Dans l'Etat sauvage de Diane Cook, que Jessamine Chan mentionne en fin d'ouvrage comme étant une source d'inspiration.
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Que dire de cette lecture ?
J'ai trouvé ma lecture très étrange, malaisante et glauque mais ce qui est bizarre dans tout ça, c'est que j'ai vraiment bien aimé ce roman.
Le sujet est sensible, en tant que maman, j'ai eu beaucoup de peine pour Frida, et en plus de ça elle est attachante.
Les chapitres sont longs certes mais ça se lit rapidement, la plume est fluide.
C'est la première fois que je lis une dystopie et ce n'est pas une déception même si parfois j'ai trouvé quelques passages dérangeants.
Bien évidemment je vous le recommande.
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