Yakari, tome 38 : Yakari et la tueuse des mers

Avec le ton si léger et si plein de bons sentiments qui caractérise la série (j'aime à les lire avant de les offrir et, pour les meilleurs, à m'en garder un exemplaire pour moi), le petit sioux nous emmène ici à la découverte du peuple amérindien des Haida qui vivaient sur la partie Nord de la côte pacifique de l'Amérique du Nord. Nombreux sont ceux qui associent les indiens aux totems (qu'il conviendrait d'appeler "mats totémiques") en ignorant que ces poteaux sculptés sont une spécificité de ces peuples dits du Nord-Ouest.
Et c'est là le principal intérêt que je trouve à cet épisode : rappeler que les Indiens d'Amérique ne formaient (et ne forment toujours) pas une entité homogène. Les nombreuses cultures amérindiennes étaient le fruit d'une histoire propre et d'une adaptation spécifique à un environnement particulier.
Puisse cet épisode piquer la curiosité des jeunes lecteurs et les amener à découvrir cette diversité.

Derib et Job décident d'emmener leur lecteur à la découverte d'une autre culture. A force, on croyait que les indiens ne vivaient que dans la plaine américaine. Grâce au lapin Nanabozo, Arc-en-ciel, Yakari et Petit Tonnerre se retrouvent à l'archipel de la Reine-Charlotte proche de la côte pacifique au Canada. Ils sont accueillis très chaleureusement par les autochtones. Ensemble, ils partagent des informations sur le mode de vie. Yakari part en mer pour rencontrer une orque qui tue des loutres. C'est un animal malin et très adaptable. Par contre, il nuit à la pêche et mérite la mort. Par chance, Yakari parle aux animaux et lui demande de ne plus manger des mamans loutres. Ridicule. Comme si la chaîne alimentaire devait dépendre des bons sentiments mielleux. En effet, le tome est à destination des enfants donc on simplifie les choses.

Tout est trop léger comme à son habitude. Yakari arrive encore en sauveur. Il va finir par s'ouvrir du complexe du héros au bout d'un moment. La fin montre le point culminant du narcissisme. Il y a des totems dans le village qui marquent des moments importants à travers des formes mystiques telle qu'on a dans notre imaginaire. Et eux, en partant, ils laissent un totem très haut avec le cheval et les deux gamins. Ils imposent quelque chose comme si c'était un joli cadeau. le seul point positif est que l'on montre un autre village, avec des gens heureux, une répartition des tâches hommes/femmes, des autres représentations... On va attendre avant de repartir dans une aventure de sioux. A quand plus de culture et moins de narcissisme?
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