Ouff ! On tombe d’un bon cran.
Après trois tomes passés à placer les jalons, on entre dans le vif du sujet. Les diverses histoires jusqu’à présent séparées sont connectées les unes aux autres, et l’on comprend le complot monstrueux organisé par quelques personnages délaissés par l’univers DC généré après « Crisis on Infinite Earths » vingt ans plus tôt.
« Crisis on Infinite Earths », dans un récit que j’avais trouvé confus, avait réduit la pagaille des univers DC à un seul. « Infinite Crisis » procède de la volonté inverse. Certains personnages n’ont jamais trouvé leur place dans le Monovers. Selon eux, la version choisie est instable, polluée de noirceur et de mort. Il n’y a qu’à se rappeler qu’il a vu la mort de héros majeurs comme Superman ou Green Lantern (bon, ressuscités c’est vrai) ou que certains héros se sont fourvoyés en prenant des décisions iniques (effacer la mémoire de vilains par exemple). Ah, le bon temps où les héros souriaient toujours, où ils étaient honnêtes et droits, où on les aimait. Et si ce temps pouvait revenir ?
La révélation du complot, de ses desseins et de ce qui l’a provoqué est très bien vue ; Geoff Johns reste le gars doué qu’on connaît. Mais plusieurs choses clochent sévère.
D’abord on place quelques épisodes de « JSA Classified » avec focus sur Power Girl, la « cousine » de Superman à gros seins bien en vue et qui se plaint toujours que les mecs ne la regardent pas dans les yeux (fanservice dirait Alfaric). Cette nana est un des personnages inadaptés au monovers, donc sa présence ici est légitime. Mais la dessinatrice Amanda Conner nous offre quelque chose de caricatural, type bd comique, quelque part entre le manga et « Tintin au pays des comics ». Complètement décalé dans cette série de crise.
Le pire c’est Marv Wolfman au scénario de « Infinite Crisis secret files ». Je trouve que ce gars a le don de rendre confus les récits cosmique de ce genre – c’était déjà lui aux commandes de « Crisis on Infinite Earths ». Ça tourne en rond, tente de trop expliquer, s’emmêle. Et là il n’est pas aidé par le dessinateur Dan Jurgens. Impossible pour lui de stabiliser les visages et la coiffure de ses personnages qui changent à chaque case. Superboy en fait les frais. Un instant il paraît avoir 15 ans et juste après 40. Cet épisode gâche beaucoup l’ensemble.
Heureusement il y a aussi du bon : l’épisode accès magie de « Day of Vengeance special », le pétage de boulon de Superboy dans Infinite Crisis #4. Et la vision de l’origine de l’Univers, à la fois empreinte de peur ancestrale (voir le début de l’univers est un pêché capital) et d’anthropomorphisme exacerbé (c’est une main qui crée l’univers).
Allez plus qu’un et je vous laisse tranquille.
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Certainement complexe, dispersé et atomisé, ce grand événement qu’est Infinite Crisis prend là tout son sens et se dote d’une profondeur d’intrigue réelle qui ouvre un horizon dramatique.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Evénement de grande ampleur qui nécessite une bonne connaissance de l'univers DC pré-New 52.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Ça y est : nous entrons dans l’événement proprement dit, dans la fameuse "Crise Infinie". Et le moins que le puisse dire, c’est que cela déménage.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
(Nabu et Phantom Stranger parlent de l'équipe du Pacte des Ombres)
Nabu: Ils nous ont toujours fait défaut et recommenceront.
Phantom Stranger: Ne leur jette pas la pierre si vite Nabu. Une pièce qui tombe sur pile neuf mille fois de suite a toujours une chance sur deux de tomber sur face au lancer suivant.
La magie étant déraisonnable par essence, aucun être magique ne saurait raisonner.