La plume de l'auteur islandais
Ragnar Jonasson, je la connais et l'apprécie. Quelle surprise de découvrir que dans ce roman à quatre mains il s'est associé à la Première Ministre islandaise
Katrin Jakobsdottir. Que va apporter la politicienne à l'auteur de thrillers?
En août 1956, Lara, jeune étudiante de 15 ans, disparaît. D'après ses employeurs, Olöf et Ottar Blöndal, avocats très influents, seuls habitants de l'île de Videy, elle aurait décidé de quitter leur service du jour au lendemain. Fugue ou disparition inquiétante ?
L'enquête est confiée à Kristján Kristjánsson, un jeune policier, mais cette dernière est vite écrasée dans l'oeuf par l'influence en haut lieu des Blondal.
Régulièrement, au fil des ans, la presse rappelle à tous cette disparition non élucidée.
Ainsi, trente plus tard, Valur, un jeune journaliste, décide de mener l'enquête et de sortir une série d'articles sur ce cold case.
En se rapprochant dangereusement de la vérité, il risque de déranger certaines personnes…
J'ai beaucoup aimé cette enquête menée sur plusieurs époques, mais aussi comment les auteurs soulignent qu'avec de l'influence, on peut parvenir à beaucoup de choses, comme clore une enquête…
Les personnages sont attachants. le personnage de Kristjan pour qui cette enquête non résolue est comme une plaie béante, le jeune Valur, un peu chien fou, et sa soeur, résolue à finir ce qu'il avait enclenché sont des personnages entiers mais aussi très touchants.
Il y a du suspense, des rebondissements, tout ce qui fait un bon policier…
En parallèle de l'histoire, on découvre
Reykjavik, cette ville si loin de nous, et son évolution sur les 30 ans que durent le roman. Ainsi, on va participer à la célébration du bicentenaire de Reykjavík, et à la rencontre historique entre
Ronald Reagan et
Mikhaïl Gorbatchev.
En conclusion, les auteurs nous offrent un policier parfaitement réussi, une association à renouveler.