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Nos vies désaccordées"… Un titre prémonitoire… Comment espérer des mots à la musique harmonieuse après cela !?
Une histoire sans queue, sauf celle du piano, ni tête, Sophie a perdu la sienne…
Quelques notes de seconde guerre mondiale, des ghettos, un vieux luthier ermite, une partition de belle italienne, une apparition de lettre italique, un hôpital psychiatrique, une arnaque à l'héritage, une disparition inexpliquée, une jalousie peu crédible, une discorde musicale, un enfant éphémère, la vie de Schumann et de son épouse, un livre, un tableau, un autre tableau, des touches noires et blanches, 122 pages discordantes…
François, héros mâle heureux est un pianiste talentueux, adulé dans le monde entier… On pourrait supposer une certaine sensibilité. Fausse note : il a la délicatesse d'un bucheron canadien à l'état sauvage qui n'aurait vu ours qui vive depuis bien longtemps… "Comme la plupart des hommes, je suis monotâche. Séquentiel. Binaire." Son idée avec les femmes, c'est de les mettre "à l'horizontale" dans "des étreintes rapides, énergiques et expéditives". François ne sait pas écouter, comprendre, consoler, ni… rien du tout… Ah, si jouer du piano. Malgré tout, il va tenter de revoir Sophie, disparue sans explication 3 ans auparavant…
Le style est brut, abrupte, sec, comme taillé à coup de haches par notre bucheron canadien qui aurait perdu son tonneau de whisky…
Quant à la fin, il vaut mieux la passer sous silence…